AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La nuit de Lisbonne (27)

Il y a longtemps que je n'ironise plus. J'ai également abandonné la peur des grands mots. La peur, comme l'ironie, nous incite à minimiser les choses.
Commenter  J’apprécie          30
p58. Une note plus suave, plus douce qu'au-dehors, régnait dans l'église, mais je me souviens que la religion de l'Amour de Dieu et du prochain avait fait répandre beaucoup de sang. A l'instant ou elle avait cessé d'être persécutée, elle s'était mise à persécuter elle-même, en usant du bucher, de l'épée et de la torture.
Commenter  J’apprécie          50
p08. Celui qui ne pouvait partir pour atteindre la terre promise, l'Amérique, était perdu. Il mourrait d'hémorragie lente dans le dédale épineux des visas d'entrée et de sortie, des permis de séjour et de travail , des camps d'internement, de la bureaucratie, de la solitude, de l'exil, de la terrifiante indifférence générale. Indifférence au destin d'autrui; et ce sentiment n'avait d'autre origine que la guerre, la misère et la peur. L'homme par lui même n'était plus rien; un passeport valable était tout.
Commenter  J’apprécie          50
L'homme par lui-même n'était plus rien ; un passeport valable était tout.
Commenter  J’apprécie          60
Chose curieuse que la supériorité physique. Elle est ce qu'il y a au monde de plus primitif. Elle n'a rie de commun avec la virilité ne avec le courage. Un révolver aux mains d'un infirme la réduit à néant. C'est une affaire de muscles et de poids. Malgré cela, il est humiliant de se heurter à cette force brutale. Chacun sait que le courage est ailleurs, et que le paquet de chair qui vous provoque s'effondrerait lamentablement au l'instant de l'épreuve. Malgré cela, nous cherchons des explications boiteuses, des excuses superflues, et nous nous sentons misérables à l'instant où nous refusons des coups qui feraient de nous des infirmes. N'est-ce pas ainsi?
Commenter  J’apprécie          170
- Le bonheur, dit Schwarz, le bonheur vu avec quelque recul, se rétrécit comme un mauvais tissu au lavage.
Commenter  J’apprécie          300
L'aryen blond n'est qu'une légende. Voyez Hitler, Goebbels, Hess et les autres membres du gouvernement. Ils ne sont tous que les produits de leur propre illusion.
Commenter  J’apprécie          180
... un été c'est bien court ! Et la vie est courte... Mais qu'est-ce qui les rend courts ? La conscience que nous avons de leur brièveté ! Les chats ignorent que leur existence ne dure pas. Les oiseaux, les papillons, le savent-ils ? Non pas ! Ils se croient éternels car nul ne leur a dit le contraire. Pourquoi nous l'a-t-on dit à nous ?
Commenter  J’apprécie          120
Les révolutions nationales libèrent la vermine qui grouille sous l'immobilité des pierres. La vermine resurgit et trouve de nobles formules pour déguiser son abjection.
Commenter  J’apprécie          10
Du temps où j'étais encore un homme qui avait le droit de poser les pieds là où il voulait, je lisais avec scepticisme les récits des romanciers qui décrivaient la peur ou l'angoisse. Ils racontent que les victimes sentent leur cœur s'arrêter, qu'elles sont pétrifiées, qu'un froid glacial court le long de leur échine et à travers leurs veine, que la sueur les baigne ; et je pensais qu'il s'agissait d'autant de locutions toutes faites, de clichés. A présent, je sais que ces clichés sont vrais. J'éprouvais tout cela à la lettre, tout ce qui m'avait fait rire naguère lorsque je n'en avais pas l'expérience.
Commenter  J’apprécie          70






    Lecteurs (159) Voir plus



    Quiz Voir plus

    A l'ouest rien de nouveau

    de quel guerre parle t'il ?

    Première Guerre Mondiale
    Seconde Guerre Mondiale

    10 questions
    2059 lecteurs ont répondu
    Thème : À l'ouest rien de nouveau de Erich Maria RemarqueCréer un quiz sur ce livre

    {* *}