Je poursuis ma découverte des enquêtes de « Miss Boston, la seule détective-femme du monde entier » d'
Antonin Reschal par le titre «
Les souterrains maudits de Clifford »…
Pour rappel,
Antonin Reschal (1874-1935) fut un homme de presse et écrivain.
Il fut Rédacteur en chef de nombreux magazines dont une partie proposait aux lecteurs des dessins ou des photos de femmes nues.
En tant qu'auteur, il écrivit des romans « légers » ou des récits policiers mettant toujours en vedette la femme.
S'est ainsi qu'en 1910, suite à l'immense succès des traductions des aventures de
Nick Carter qui déferlaient en France depuis quelques années, il se développa le personnage de Miss Boston, une version féminine de
Nick Carter.
La série, publiée par Albin Michel, s'étendit sur 20 épisodes avant de s'éteindre faute de succès.
De nos jours, parvenir à se procurer un fascicule d'origine est quasiment impossible.
Après des années de recherches, je ne suis parvenu qu'à me procurer un recueil (sans les couvertures) des 10 derniers épisodes ainsi qu'une reproduction du texte de deux épisodes dans un recueil d'histoires de détectives.
C'est ainsi que j'ai commencé la lecture de la série par le numéro 9 et que je poursuis avec le numéro 10 : «
Les souterrains maudits de Clifford »…
Si miss Boston est parvenue à résoudre
le drame de l'express de Chicago, la bande responsable lui a malheureusement échappé, son chef, le terrible Tommy-le-Roux et sanguinaire assassin en tête.
Bientôt, les crimes se multiplient et, à chaque fois, Tommy laisse un mot à destination de miss Boston pour la faire rager.
Mais miss Boston n'a pas dit son dernier mot et elle va s'engager dans une terrible lutte contre la bande de Tommy-le-roux…
On retrouve donc les mêmes personnages que dans le précédent épisode. Mêmes héros, mêmes méchants qui poursuivent une lutte engagée dans le titre d'avant.
On retrouve également le même style, le même genre, le même format physique (en ce qui concerne le fascicule) bien que les textes, eux, soient plus courts (15 000 mots au lieu de 27 000).
Pas grand-chose de nouveau, donc, sous le soleil, et le lecteur averti sait à quoi s'attendre face à cette série, surtout s'il a déjà lu une enquête de
Nick Carter ou de Marc Jordan.
Pas de la grande littérature, donc, pas un style flamboyant non plus, encore moins des personnages originaux et complexes, juste une aventure sans temps mort dans laquelle l'enquête se déroule plus à travers l'action que la réflexion.
Un récit dont le but est d'occuper agréablement le lecteur pendant une heure et demie et de lui donner envie de plonger immédiatement dans l'épisode suivant tout en sachant qu'il n'est pas face à des textes inoubliables.
Au final, un épisode dans la veine du précédent qui s'inspire en tous points des aventures de
Nick Carter.