Découvert grâce à La Masse Critique de Babelio.
L'histoire d'Alix, jeune doctorante en histoire médiévale à l'humour caustique, lucide sur son époque et sur sa propre condition mais prise d'une inquiétude, une sorte de mal-être qui finit par l'embarquer dans une quête étrange, à la recherche d'un être disparu.
J'ai beaucoup aimé l'humour d'Alix et ses délicieuses descriptions du quotidien, son piquant, l'écriture très affûtée d'Olivier Rey.
J'ai été émue devant sa dépression, j'ai été intriguée de la suivre pendant son "évasion" vers la montagne.
Mais je dois avouer que je suis restée sur ma faim. Je ne voulais pas forcément plus de "réponses" à la fin du livre ...les "mystères" restent entiers mais nous voyons le boucle bouclé pour Alix. Ceci dit, m il me manquait quelque chose pour vraiment apprécier pleinement cette lecture.
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Une histoire très agréable à lire, drôle, bien écrite. Puis tout d'un coup, vers la fin, on ne sait pas pourquoi, la machine s'emballe une intrigue se met trop rapidement en place, avec une chute décevante.
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Une sympathique tranche de vie dans laquelle se retrouveront beaucoup de lecteurs, de nombreux bons mots (certains sont jubilatoires, de ceux que l'on note sur un petit carnet pour plus tard), une belle intrigue.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage ; une montée en puissance (peut-être un peu trop puissante, justement) jusqu'à son dénouement qui m'a déçue, que j'ai trouvé trop facile, pas assez torturé pour cette héroïne qui, tout au long du roman, ose oser.
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J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, qui prend différentes facettes, dans une langue toujours affûtée et exigeante. Dans certains chapitres, l'auteur déploie une profondeur à partir de détails qui paraissent insignifiants au premier abord. La beauté d'un paysage de montagne dépréciée par la cuve de fuel sur son socle, des poubelles à roulettes, des chaises en plastique moulé… « Est-ce ma faute si je suis plus sensible aux laideur proches qu'aux beautés lointaines ? »
L'art de contenir tout une vie (ou tout un âge, l'enfance, l'adolescence…) dans quelques situations types, des images clés, des répliques définitives… « Les chagrins sont insupportables, on est en enfer. C'est cela l'enfance. L'enfance vraie, pas celle qu'on raconte ».
« Incroyable… On est là, gentille petite fille, à collectionner les images d'animaux sur les plaques de chocolat, à s'attendrir sur le sort des bébés phoques ; à bien tenir ses classeurs d'école, à souligner les titres, à coller des oeillets sur les perforations pour éviter que les pages ne s'arrachent. Et puis subitement, on suce une bite. »
Des inventaires à la précision Houellebecquienne, sans le cynisme, mais avec une ironie très fine, à peine amère… Oui, il y a une profondeur qui vous happe.
Et puis dans d'autres chapitres, on est dans un roman « ordinaire », qui raconte tout simplement une histoire. Mais il y court toujours un humour distancié, une lucidité qui nous place devant les mensonges que nous faisons à nous-mêmes. Par exemple sur le journal intime : « Que fallait-il écrire ? Ce qui était vécu ou ce qui ne l'était pas ? » Dans les passages qui parlent de la dépression que traverse la narratrice (l'auteur masculin fait usage d'un « je » féminin), c'est par des détails infimes que l'on prend conscience de la détresse et du désarroi du personnage. Plus efficace que les tirades lyriques !
La fin du livre nous ramène au début, la boucle est bouclée, l'ironie du sort ramène la narratrice à son point de départ : pareil, et pourtant si différent. Pareille et pourtant si différente. Faut-il revenir sur soi-même pour pouvoir enfin prendre ensuite une autre route ?... Pour vivre debout, faut-il d'abord connaître la chute ?
Un roman aigu, qui pique, qui fait mouche…
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