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3,47

sur 90 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
°°° Rentrée littéraire 2022 # 26 °°°

« Ma profession ? Interdit bancaire jusqu'à la gueule avec des kilos de dettes et d'impayés. Je suis mort. Je peux juste régler mon café. Je peux juste regarder les pauvres gens qui s'enfoncent en forniquant histoire de pondre une poussette supplémentaire. Je peux juste penser à tous ceux qui tiennent le coup grâce au jardinage, à leur fox-terrier, au golf, au self du midi, à l'acupuncture, à leur résidence secondaire, à leur rêve de vivre à Dubaï, à la prière, à leur diététique, à leur copine Jennifer, à Ibiza, à Roland-Garros et au Bistro Romain de ce soir. »

Dès la première page, on comprend que le narrateur fait partie de ces losers magnifiques à la fois agaçants et attachants qui manie l'autodérision. Diego lambert, totalement immature malgré ses 49 ans, alcoolique et cocaïnomane, n'a plus une thune et après avoir sucé jusqu'à l'os ses grands-parents et sa petite-soeur, il n'a plus le choix, il va falloir affronter son père, gros patron richissime à la tête d'une multinationale côté en Bourse.

Et ça démarre de façon plutôt réjouissante quand l'énergumène accepte la proposition de son père : 50.000 balles en échange d'un job, remplacer la DRH d'une de ses entreprises pour virer 15 salariés. Evidemment, Diego n'est absolument pas fait pour endosser le rôle de l'affreux capitaliste liquidateur.

Si rien n'est crédible dans l'enchaînements de faits, on se dit que Nicolas Rey a écrit une farce satirique qui dézingue le monde de l'entreprise sans foi ni loi ... alors pourquoi pas, d'autant qu'on se marre à voir Diego mener ses entretiens de licenciement et se mettre du côté des salariés rien que pour régler ses comptes oedipiens avec son père, salaud caricaturalement malfaisant et manipulateur.

Malheureusement, je n'ai pas accroché avec la suite de récit-pochade. Ni avec l'arc narratif autour de sa relation avec sa psychologue dont il est amoureux et qu'il cherche maladroitement à conquérir. Ni avec l'enquête policière lorsqu'un mort survient. J'ai fini par m'ennuyer en compagnie de ce personnage alors que les promesses de son nihilisme joyeux et de son panache foutraque m'avaient bien plu au départ.

Bref, un livre vite lu aussitôt oublié, empreinte littéraire trop fugace.
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On aurait aimé ce premier roman de pure fiction de Nicolas Rey, entre polar et comédie de moeurs qui brasse l'économie de la rentabilité et les dérives capitalistes, mais Nicolas Rey ne semble pas très à l'aise, l'équilibre entre les deux tonalités ne fonctionne pas et on le préfère quand il se fait plus intime avec son double de fiction... ici la mayonnaise ne prend pas, dommage
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Ça démarrait bien, un type au bout du rouleau, un looser, un ton de dérision, caustique. Je me dis que je vais passer un bon moment, comme avec Fabrice Caro.
Mais n'est pas Fabrice Caro qui veut. L'intrigue ne tient pas, elle est trop improbable sans être suffisamment décalée et foutraque, je n'arrive pas à savoir dans quel genre on se situe, humour, amour, société, si je dois en rire ou non. Je n'accroche pas. Je désespère. Je sombre. Heureusement c'est court.
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