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Critique de jostein


Qu'il va m'être difficile de donner un avis sur ce roman ! Parce que je me suis vraiment laissée adoucir par certains aspects et quelques points m'ont laissée dubitative.
Commençons par les points que j'aime le moins.
L'auteur est mi américaine, mi française et comme son roman se passe à Boston, elle s'est crue obligée de faire parler certains personnages en anglais en traduisant mot pour mot aussitôt après par l'intermédiaire du personnage français. Et pourtant, lorsqu'elle ne le fait pas lors de la conversation entre Blake (américain) et Pauline (française), je me suis tellement mieux plongée dans le discours.
Le second écueil est une tendance à frôler parfois le sentimentalisme et la facilité. Sentimentalisme dans la relation entre Blake et Pauline et facilité sur les explications philosophiques et le récit un peu long du roman de Nathaniel Hawthorne.
Par contre, j'aime l'idée de départ qui nous mène sur un ensemble d'exemples de traces physiques de la douleur. Les plus évidentes sont celles d' Hester Prynne, héroïne du roman de Nathaniel Hawthorne, La lettre écarlate puisque celle-ci, jugée pour adultère par l'Amérique puritaine a dû coudre un A rouge flamboyant pour stigmatiser sa faute, puis celles de Pauline, marquée dans sa chair par l'incendie de son appartement. Mais en lisant ce récit, vous trouverez d'autres marques de douleur qui explique les accoutrements bizarres de la fantasque Georgia.
Auprès de Georgia, une vieille "professeur en littératures et en bizarrerie" et Blake, ex-professeur de philosophie, Pauline va au fil des visites sur les traces d'Hawthorne et des conversations pouvoir extérioriser sa douleur.
Faut-il "pratiquer l'art de l'oubli", "utiliser le temps à bon escient, équilibrer la force du souvenir et la force de l'oubli" ou "justement rien oublier" ?
Avec son âme d'artiste, l'auteur nous emmène sur les lieux historiques des Transcendantalistes ( courant littéraire américain de la Nouvelle-Angleterre du XIXe) rencontrer Hawthorne mais aussi Thoreau, Alcott, Emmerson …, visiter Salem, Arlington, Sleepy Hollow avec chaque fois des anecdotes du passé.
Pour ne pas être en reste sur sa partie française, les évocations de Paris sont tout aussi magiques avec les bancs du parc Montsouris qui susurrent des phrases d'amour en 10 langues ( oeuvre de Boltanski en 2006 pour l'inauguration du tramway) ou le Paris de Modiano,
Dire que je me suis laissée convaincre par l'environnement littéraire des Transcendentalistes, par le charme ainsi évoqué de Boston et de Paris, par les marques ineffaçables des vies de Pauline, Georgia et Hester est une évidence.
Alors, même si ce roman a quelques faiblesses, il me laisse le souvenir d'un charmant moment de lecture.
" Je suis sûr que ce bon vieux Nathaniel est très content. Ce n'est pas tous les jours qu'un aussi bel hommage est rendu à son roman."
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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