La chimie...voit des choses étranges : deux corps de la même famille, d'apparence très différents, et inoffensifs, peuvent en se mêlant produire de violents poisons, des détonations, des cataclysmes...(p.10)
Les gens solitaires, en perdant beaucoup de mots qui nous servent à communiquer avec les autres, oublient aussi ceux avec lesquels nous nous parlons à nous-mêmes. (p.50)
Mon frère ? Je l'aurais bien aimé s'il n'avait pas été mon frère : c'était un brave homme, mais, malheureusement, il y avait entre nous cette haine terrible qu'il doit y avoir entre frères depuis Caïn et Abel. (p. 168)
Henri devrait à partir du jour qui venait, penser à la présence de Marc, au fauteuil de Marc; attendre que Marc ait terminé un livre pour le commencer. Avoir des idées, des sentiments, des opinions afin de les mêler, de les opposer aux idées, aux opinions, aux sentiments dont Marc devait déborder. se partager tout cela fraternellement.
Ce mot le faisait frémir. (p.52)
[...] Goldstein, à qui j'ai montré ta lettre, toujours avec son œil sombre [...] m'a dit que tu courais le plus grand danger. Qu'il se pourrait bien que tu sois responsable de l'état de ton frère. La chimie m'a-t-il dit, voit des choses étranges : deux corps de la même famille, d'apparence très différents, et inoffensifs, peuvent en se mêlant produire de violents poisons, des détonations, des cataclysmes... [...] - p. 252
Toujours lui revenait à l'esprit cette phrase qu'il avait entendu dire un jour à un paysan à qui on parlait de son frère.
"Mon frère ? je l'aurais bien aimé s'il n'avait pas été mon frère : c'était un brave homme, mais, malheureusement, il y avait entre nous cette haine terrible qu'il doit toujours y avoir entre frères depuis Caīn et Abel. Et malheur à ceux qui ne peuvent pas s'en décharger sur des terres ou des troupeaux !..." - p. 168-169