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Nicolas Richer, un professeur de l'École normale supérieure de Lyon, est déjà un spécialiste reconnu de la cité grecque, puisqu'il a écrit un ouvrage sur "Les Éphores" (Publications de la Sorbonne, 1998), sans doute épuisé aujourd'hui, et un autre sur "La religion des Spartiates" (Les Belles Lettres, 2012). Ce livre de 2018 est une sorte de synthèse. Hors annexes, il y a 366 pages de texte et 477 au total (avec chronologie, notes et bibliographie). Il y a pas mal d'illustrations, en noirs et blancs et en couleurs (pour les planches centrales). Il aborde l'ensemble des sujets qui ont intéressé les peuples au fil de l'Histoire. Notamment, il évoque celui qui fascina les révolutionnaires français en 1789 : l'éducation militaire. Richer évoque également la place des femmes à Sparte. le plan général est à la fois chronologique et thématique. Il consacre un chapitre à la vie politique à Sparte, à la religion et au moins deux chapitres au rapport des Spartiates avec la guerre. Livre intéressant, publié dans une maison d'édition plutôt "grand public", il remet en place bien comme il faut, en s'attaquant souvent avec brio aux idées reçues que nous pouvons avoir sur Sparte (vu souvent comme une société rigide et belliqueuse).
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Registre didactique pour ce livre écrit par un professeur d'université et cela se constate très vite. Remarquablement bien structuré, l'auteur aborde point par point, à l'appui d'une introduction et conclusion systématique dans chaque chapitre, les caractéristiques politiques, sociales, artistiques et culturelle de la ville de Sparte. Ceci en condensant les écrits de Thucydide, Xénophon, Pausianas, Hérodote et d'autres encore.
Il insiste et revient souvent sur l'idée selon laquelle les citoyens devaient être tous égaux : pas de signes extérieurs de richesse, austérité pour tous, même chance d'accéder aux hautes fonctions si l'on a été exemplaire, quel que soit sa condition. Et pourtant, bien vite, on s'aperçoit que les hautes fonctions politiques sont bien dévolues aux plus riches, aux élites qui malgré tout peuvent se distinguer. Une société égalitaire, voilà un souhait qui fait fantasmer plus d'un homme mais qui se révèle être une utopie, hier comme aujourd'hui.
La splendeur de Sparte est bien décrite et ses faiblesses aussi, la première étant l'oliganthropie qui aura raison d'elle. A ne pas vouloir s'ouvrir aux autres, on finit par se perdre.

Je ressors de cette lecture captivante avec une idée bien précise de ce qu'était Sparte, je ne me hasarderais pas à affirmer que ce livre est complet, n'ayant pas de comparaison possible équivalente sur le sujet mais il me semble tout de même que le tour est bien fait.
Un excellent moment enrichissant.
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Livre effectivement intéressant qui ne semble pourtant apporter rien de nouveau : il ne s'appuie pas sur de nouvelles découvertes récentes mais synthétise avec brio les écrits sur Sparte de Thucydide, Xenophon, Platon etc...
Et pourtant, il m'a également donné l'impression de découvrir une Sparte que je ne connaissais pas, avec son organisation politique certes élitiste mais finalement pas beaucoup moins démocratique que celle d'Athènes, et son aversion pour le clinquant (merci Lycurgue).
Son conservatisme et sa faible ouverture à l'élargissement de sa "citoyenneté" lui auront finalement été fatals.
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Sparte était, du moins avant le fameux film de Zack Snyder, 300, une cité grecque bien moins connue qu'Athènes. Récupérée par certains fanatiques nationalistes, elle n'était pas en odeur de sainteté. Il serait pourtant idiot de la « juger » en fonction des imbéciles qui s'en réclamèrent.

Nicolas Richer, agrégé d'histoire, spécialiste de l'histoire grecque des époques archaïque et classique, mais surtout spécialiste de Sparte, sujet de sa thèse, vient de publier, chez Perrin, un livre très éclairant, et fascinant, sur l'histoire de Sparte – Cité des arts, des armes et des lois.



Et, comme d'habitude, il s'agit avant tout de faire l'inventaire des sources dont nous disposons. Peu de vestiges, de la « faute » même des Spartiates qui, contrairement aux Athéniens, n'avaient pas la folie des grandeurs. La foi n'est pas forcément synonyme de marbre, malheureusement seul lui résiste à peu près bien aux siècles. Alors ?

Les sources littéraires, oui bien sûr ! Celles d'origines spartiates sont peu nombreuses, mais celles concernant les cités grecques foisonnent et Sparte y est souvent mentionnée, voilà de quoi donner des outils à l'historien.
Ceux qui nous donnent de la matière sont : Hérodote, Thucydide, Xénophon, Polybe, Diodore de Sicile, Euripide, Platon, Aristote ou encore Pausanias dit le Périégète (le voyageur), sans oublier Homère, excusez du peu !

La suite sur : www.actualitte.com
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Livre salutaire et roboratif
Le sous-titre déjà m'a interpellé: "cité des arts, des armes et des lois"
Comme tout bon helléniste (vieux dinosaure que je suis!) j'avais bien ancré dans mon esprit que les spartiates étaient une race de butors "façon Rambo" incapables de sortir plus de trois mots à la suite, confits dans leurs manières d'être, timorés par le changement.
Eh bien j'ai découvert des gens un peu rigides certes mais sensibles à l'art et la culture capables de s'adapter
Bref Thucydide est rien qu'un jaloux! Sparte n'a pas gagné la Guerre du Péloponnèse par hasard!
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Les jeunes spartiates (âgés entre 20 et 30 ans) pouvaient intégrer les hippeis, les fantassins d'élite. Ils étaient au nombre de 300. Ils ont passé les plus rudes épreuves, dont celles où le spartiate doit partir seul en hiver pendant une longue durée. Ils peuvent agir sur différents tableaux, tels que membres de la garde royale.
Lien : http://auria.fr/histoire-de-..
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