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3,4

sur 192 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce premier roman est à la fois d'une dinguerie folle et d'une tristesse infinie. C'est l'histoire de Paule, végétarienne depuis que sa mère lui a tué Charles, son poulet préféré de l'élevage familial. Paule est partie depuis 20 ans vivre à la ville avec Louis son mari architecte.
Elle est revenue à la ferme peu avant le décès de sa mère. Celle-ci lui a fait promettre de tuer Théodore son poulet préféré à elle. Paule a pensé qu'elle ne le ferait pas. Et puis, si ! C'était sa dernière volonté ! Paule retrouve les gestes avec difficulté et va écrire la biographie du poulet pour se donner du courage. Ensuite elle ira le vendre au marché parce que dans une ferme, la mort doit être utile. Celle de sa mère lui apporte en héritage 300 poulets, 50 poules et 10 000 euros. Paule devrait repartir mais elle a encore quelque chose à faire. Tout est confus dans sa tête. Elle continuera à élever les poulets, les tuera, leur écrira des notices nécrologiques pour leur rendre hommage et les vendre.
Avec de grands changements, la situation ne va pas s'améliorer. Pour Paule c'est ingérable. Les paradoxes sont partout et nous interpellent violemment.
Un juste reflet de notre société schizophrénique.
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Un roman qui peut paraître comique mais aussi tragique ... tout dépend de la façon dont on l'aborde.
En démarrant le récit j'ai commencé à aimer et à adhérer pour finalement au fil du temps m'en lasser et même avoir hâte que cela se termine.
Ceci dit c'est un roman très original qui vaut le coup d'être lu et dont l'écriture est sympathique.
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Ce devait être un roman amusant, mais je n'ai pas vraiment accroché. C'est très certainement une métaphore de nos vies modernes, mais je n'ai pas aimé cette héroïne évanescente qui délire sur ses poulets en leur prêtant des comportements humains, sur son besoin étrange de les tuer ou d'en adopter un dans son salon ou dans son lit. Cette interrogation sur le monde animal et nos habitudes de consommation m'ont laissé de marbre. Je trouve étrange que Paule reprenne la ferme de sa mère qu'elle ne semblait pas aimer plus que cela et bizarre que son amour des poulets l'entraîne de passer de l'élevage local à l'industriel.

C'est une histoire originale certes, mais elle ne m'a pas fait me questionner, ni rire. J'ai plutôt ressenti parfois de la nausée et si c'était le but, c'est réussi. Dommage, il y a beaucoup de thèmes intéressants, mais le tout est un peu trop confus et alambiqué. Pour dénoncer l'élevage avicole, je préfère le roman très dérangeant de Gil Bartholeyns « Deux Kilos deux ».

PS : je viens d'écouter la vidéo de Lucie Rico qui explique son livre, je dois être passée à côté du bouquin, c'est trop tiré par les cheveux pour moi.
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Bon il m'aura fallu plus de 3 jours pour me lancer enfin dans la rédaction de mon avis après lecture de ce roman tellement il est particulier, presque un ovni...
A tel point que je ne sais toujours pas si j'ai aimé ou non. C'est pourquoi je lui met la moyenne neutre de 2,5/5.
Tout d'abord, j'ai été attiré par ce roman car j'étais tombée sur des critiques très positives sur les réseaux et par le bandeau autour du roman annonçant "D'une parfaite dinguerie, d'une drôlerie inédite."
Bon il faut être honnête, j'attend toujours le côté drôlerie inédite mais par contre c'est clair que c'est d'une parfaite dinguerie.
Ce roman se veut une fable des temps modernes à l'heure de la mondialisation, du capitalisme et de la consommation à outrance banalisée et suivant des effets de mode éphémères.
Nous avons donc dans ce roman des personnages humains et des personnages animals puisque les poulets (à vocation alimentaire) tiennent une part entière de l'histoire et sont humanisés au possible. A tel point que certains poulets sont plus "normaux" dans leur réaction et leur comportement que certains humains du roman, notamment l'héroïne, totalement barrée.
A tel point que l'on n'attend simplement que la goutte d'eau la faisant basculer complètement du côté folie. Et que lorsque cette folie arrive, on n'est tout simplement pas étonné même si les conséquences de la bascule sont quand à elle d'un goût bien amer.
Ce roman nous incite également à réfléchir à nos rapports vis-à-vis des animaux et surtout notre hypocrisie à s'arrêter caresser un animal, le câliner et ne pas imaginer un instant le manger, pour ensuite aller sans scrupule s'avaler ses frères et cousins au restaurant ou fast-food du coin...
Mais telle est la vie et personnellement je n'ai pas encore choisi de ne manger que de l'herbe....
Pour revenir au roman, nous avons plusieurs passages où l'autrice incorpore des biographies des poulets voués à passer "à la casserole" et il est vrai que sans me faire rire, certaines biographies étaient sympathiques et bien amenées.
Pour conclure, je dirais cependant que je suis quand même contente d'avoir lu ce roman complètement à part, mais qui lors de sa lecture et maintenant plusieurs jours après la dernière page avalée, ne saurait me faire basculer d'un côté ou d'un autre sur "j'aime" ou "j'aime pas".









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A la mort de sa mère, Paule revient à la ferme familiale, consacrée à l'élevage de poulets. Pour se déculpabiliser d'abattre ses volatiles avant de les vendre au marché, elle se met à leur rédiger de petites notices nécrologiques personnalisées, qui deviennent rapidement un véritable atout commercial. L'ampleur de son succès va toutefois la faire peu à peu s'éloigner de son objectif initial : le bien-être et le respect des animaux de boucherie.
Cette histoire que j'interprète au final comme une fable sur la déconnexion moderne, pratique pour nos bonnes consciences, entre la vie animale et la viande que nous consommons, qui nous fait accepter les élevages industriels hors-sol, les argumentations marketing fallacieuses, et la souffrance animale dénoncée dans certains abattoirs, a bien failli me perdre en cours de route : déjanté jusqu'à l'absurde, teinté d'une cruauté un tantinet perverse et dérangeante, habité par une héroïne dont on ne sait plus si elle est juste simplette ou carrément folle, le récit a eu d'autant plus de mal.
Face à mon absence d'affinité à la fois pour son histoire, ses personnages et son style, sa vraie originalité n'a pas suffi à me rendre agréable cette plongée dans un cauchemar peuplé de poulets, à mes yeux presque sans queue ni tête.
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Est-ce une parabole ? une parodie ? j'ai été assez amusée par cette description imaginaire de l'industrialisation de l'élevage propre à satisfaire des exigences du bien être animal. Amusée aussi par le développement d'un argumentaire marketing sentimental, ainsi que par la naïveté de ceux qui se laissent séduire.
Je dois reconnaître que je comprends mieux maintenant le point de vue de l'éleveur-euse de poulets : la finalité de son travail c'est mon assiette. Pour autant, cela ne change pas mon point de vue sur le contenu de mon assiette !
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Court premier roman de Lucie Rico, « le chant du poulet sous vide » détonne ! Loufoque à souhait mais aussi d'une profonde tristesse, il dépeint la vie de Paule, jeune végétarienne qui reprend l'élevage de poulets à la mort de sa mère. le sadisme et le caractère déjantée de l'héroïne m'ont parfois dérangée.
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Paule est végétarienne. Mais Paule a grandi dans une ferme et sa mère élevait et tuait des poulets pour les vendre au marché.

Dès qu'elle a pu, Paule a fui cet environnement pour la ville. Au décès de sa mère, c'est seule qu'elle retourne dans la maison familiale pour rendre hommage à sa mère et s'occuper de la succession.

Elle se laisse alors atteindre par ses souvenirs et retrouve la joie de vivre parmi les poulets et le plaisir de les tuer de ses mains. Dans ce semi isolement, entre les souvenirs de sa mère et l'environnement rural, elle a l'idée d'écrire la biographie de chacun des poulets tués pour les présenter sur le marché.

Elle sera découverte par hasard par Fernand, commercial descendant d'une famille possédant des supermarchés, qui souhaite marketer l'idée de Paule.

S'ensuit alors le parcours de Paule et de ses poulets au sein d'une entreprise.

Un roman corrosif sur le capitalisme, sur fond morose de la vie d'une femme ne répondant pas aux normes imposées par la société. En fermant la dernière page on se demande si tous nos efforts, à nous humains, sont bien nécessaires pour obtenir les labels sociaux si convoités par la majorité.
Lien : https://journaldeborddunelec..
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Ce livre pourrait concourir pour le prix du titre le plus farfelu (c'est aussi sans doute ce qui m'a fait acheter ce livre!).
Nous avons ici un ovni pittéraire, un livre inclassable.
Tout n'est qu'affaire de poulet, même le personnage principal s'appèle Paule. de Paule à poule ... il n'y a qu'un pas. Jusqu'au nom de l'auteure ...Lucie Rico. Pour un peu , elle aurait pu s'appeler Coco.
Cela ressemble à une grosse farce (pour le poulet bien sûr!).
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