Ce roman est comme un souffle d'air frais –voire polaire- qui nous emmène en voyage à la découverte d'un monde inconnu, aux moeurs tellement différentes des nôtres.
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Jorn Riel met en avant la cocasserie des situations et la poésie des personnages qui peuplent le roman : l'arrivée d'un prêtre venu convertir les masses –et accessoirement s'enrichir en peaux- et édifiant bien laborieusement son temple gonflable à la seule force de ses poumons, les attaques inopinées de bêtes sauvages telles que les loups ou les ours, la libéralité des couples qui cherchent seulement à se réchauffer, les hallucinations de Small Johnson quand il est fortement imbibé…
- Les habitants de ce bout du monde chantent avant tout un amour immodéré pour leur paradis sur terre :
« On peut en arriver à penser à la vallée de pavots de la baie de Hume, et au soleil du soir sur le fjord, et aux chiens et aux voyages en traîneaux et à la chasse. On peut penser aux cris des oies quand elles migrent vers l'est et aux cognements du plongeon glacial, et surtout aux premiers bruants des neiges, au printemps. » (p. 315)
Ils sont conscients de la fragilité de leur bonheur, menacé par la civilisation :
« Ca va être de plus en plus dur de garder nos principes. » remarque l'un des personnages. (p. 353)
le jeune Ago, parti se cultiver à l'étranger, en fera la douloureuse expérience…
- C'est un roman tendre et enchanteur que nous offre
Jorn Riel, un auteur qui aime profondément ses personnages, et je ne peux que vous le recommander chaudement…
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