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Ouvrir ce roman, c'est prendre un billet pour un voyage pittoresque en Arctique, au nord du cercle polaire, en compagnie de cinq hommes rudes mais attachants. Ils vivent ensemble en compagnie de leurs chiens, d'une vieille femme et d'un enfant, souvenir d'un passage féminin dans leur cabane.
Ces hommes ne sont pas des autochtones, ils viennent des quatre coins du monde et se retrouvent réunis par le hasard, liés par une solide amitié. Grands amateurs de gnole et de bonnes histoires, ils nous entraînent à la rencontre de leurs voisins trappeurs et bouilleurs de cru comme eux ou des chasseurs inuits du village d'à côté que Friel appelle "eskimos" (terme tombé en désuétude car considéré comme offensant par les intéressés).
On découvre une communauté solidaire, joyeuse et fort hospitalière dans laquelle on se laisse entraîner sans peine. Suivre les aventures de cette galerie de personnages atypiques et un peu fous a de quoi dégeler les humeurs les plus moroses.

Cette édition réunit Un récit qui donne un beau visage , Le piège à renards du seigneur et La fête du premier de tout qui avaient tout d'abord été publiés séparément. Il me plus semble intéressant de découvrir l'ensemble d'un coup car prises une par une ces histoires ne paraissent pas suffisamment consistantes pour satisfaire l'appétit d'un lecteur avide, lui aussi, de bonnes histoires. Je me suis franchement amusée à les lire et malgré le nombre de pages (486), je n'ai jamais ressenti la moindre lassitude. Je vous le recommande chaudement !
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Un bonheur, une plénitude, un voyage, un ailleurs.
Une plume savoureuse, gastronomique, souvent fine, parfois un peu salée, acidulée, épicée, succulente. Inoubliable.
Des personnages (sans doute réels) truculents, courageux, braves, philosophes, généreux, car vivre et survivre dans ce Grand Nord demande un sens du collectif et un sens du respect de la vie d'autrui très très supérieur à ce que l'on peut imaginer.
Ils sont bourrés de qualités, ils sont bourrés de défauts (au regard de nos critères socio-culturels actuels) et ils sont parfois pour quelques-uns bourrés tout court.
L'auteur nous les rend pourtant fragiles quelque part, fragiles devant la mort, fragiles devant un enfant, mais implacables face à l'ennemi envahissant qui veut les convertir à une autre religion soit à un autre mode de vie (c'est la lectrice que je suis qui extrapole).
L'humour est permanent comme il l'est chez les Eskimos (les héros de ce livre) (et pourtant, il ne faut plus utiliser ce terme, péjoratif, on parlera de peuple Inuit).
A chaque page de ce livre, un grand éclat de rire (comme les Inuits aiment rire de tout).
J'ai passé beaucoup de temps à la lecture de ce livre, car je le savoure, je relis au fur et à mesure, je m'accorde des pauses, pour sentir encore, pour voir encore, pour trouver derrière l'arc-en-ciel, d'autres couleurs du bonheur.
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Dans une petite cabane en plein milieu des glaces du Groenland, vivent cinq chasseurs, cinq braves types un peu paumés, venus chercher au fin fond de nulle part ce qu'ils ne pouvaient pas trouver dans leur Mère Patrie, le Danemark. Il y a Pete, l'homme fort et responsable, Jeobald, le mystique exalté, Samuel, ancien professeur d'université obsédé par la culture inuit, Gibert, le poète et enfin, Small Johnson, ivrogne professionnel arrivé plus ou moins là par hasard. Ils chassent, ils boivent, ils jouent, bref, ils sont heureux mais ils s'ennuient quand même un peu… Un jour, une femme passe – grand événement, quand on sait que dans ces contrées-là, les représentantes de la gente féminine sont presque aussi rares que des élans à trois têtes. Etant de nature généreuse, elle couche sans complexe avec les cinq hommes, tombe enceinte et repart aussi sec, les laissant tous les cinq avec un morveux de quelques mois sur les bras. Et l'histoire commence.

Dans « La maison de mes pères », le jeune Agojaraq raconte son enfance et son adolescence au Groenland, entouré et couvé par ses deux pères et ses trois oncles (les deux pères ayant été élus arbitrairement, personne ne sachant avec certitude de qui le gamin pouvait bien être le rejeton). Il raconte les chasses aux buffles et aux ours blancs, il raconte les hivers glacés et les étés sans fin, il raconte son amour pour sa vieille nourrice inuit Aviaja, les aventures de ses pères, celles de leurs copains tous plus délurés les uns que les autres…

« La maison de mes pères » est le premier récit que j'ai lu de Jørn Riel et il m'a fait un tel effet que celui-ci est entré immédiatement dans le palmarès de mes auteurs préférés. C'est tendre, très bien écrit, bourré d'humour, avec une galerie de personnages aussi touchants qu'hilarants… le genre de livre que l'on termine avec un grand sourire et une solide recharge optimisme : Si si, je vous jure, il y a encore des choses à sauver dans la nature humaine ! Une vraie bouffée d'air frais que je conseille à tous ceux qui veulent se dépayser et, surtout, rire un bon coup !

Pour parler un peu de l'écrivain, Jørn Riel a passé seize ans au Groenland dans les années 50 avant de commencer sa carrière littéraire. Il en est revenu raide dingue du pays et profondément marqué par ses nombreuses rencontres avec les peuples autochtones. Depuis, il a écrit une vingtaine de romans sur la vie des peuples du Groenland, s'attachant à raconter avec humour le quotidien des inuits, mais surtout celui des trappeurs danois vivant au milieu des glaces, adorable communauté de doux dingues, d'asociaux et de sentimentaux indécrottables (La faute aux grands espaces, ça vous aère tellement la cervelle qu'on en devient un peu bizarre).
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Voilà, on vient de rentrer de ce long voyage dans les paysages du Grand Nord, on a déchaussé ses kamiks, quitté sa chaude (mais peu sexy !) culotte en peau de phoque et son bel anorak en ours blanc. On a encore les doigts engourdis de froid, le nez empli des odeurs des lampes à graisse, la tête un peu engourdie par quelques derniers verres de Sam-su ! Mais on est de retour...

Vous l'aurez compris, ce roman est une immersion dans le froid polaire et les paysages sauvages et vierges du Grand Nord, mais également dans le mode de vie, le quotidien de ces habitants qui affrontent des conditions et des situations extrêmes, avec un flegme et un naturel aussi déroutants qu'attendrissants ! J'ai vraiment aimé me perdre dans les pages de Jørn RIEL, voir grandir Ago, jeune eskimo laissé par sa mère aux bons soins de ses pères et de ses oncles, puis d'Aviaja, sa vieille et tendre nourrice eskimo. Les hommes de la maison sont autant de personnages, atypiques, hauts en couleurs, attachants, venus d'ailleurs et qui se sont finalement trouvés dans ces grands espaces polaires.

J'ai lu ce roman avec cette même langueur qui entoure le quotidien des Eskimos, rythmé par les saisons, les gestes simples mais essentiels pour maintenir la vie, la chaleur, le foyer, ... Ce roman nous relate des hommes et des femmes, des caractères, des tranches de vie, simples et tendres, avec une écriture agréable, une philosophie débonnaire et un humour vraiment savoureux ! Je crois d'ailleurs qu'un sourire amusé n'a pas quitté mes lèvres durant toute ma lecture ! Un roman drôle et dépaysant, peut-être parfois un peu lent mais qui me laissera un doux et beau souvenir.
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J'ai adoré !
Aventures dans le grand nord.
5 hommes vivent ensemble, s'étant rencontrés de façon étonnante à chaque fois. Ils vivent dans le grand nord, dans une maison isolée. Leur quotidien est fait des expéditions de chasse en traineau. Une vieille femme les accompagne, et élève un bébé né de l'union d'une femme, partie avec un autre homme depuis, et de deux pères potentiels (sur les 5 de l'histoire). On suit également l'enfance et le début de l'âge adulte de ce garçon.
Le roman est une suite de petites histoires et d'anecdotes souvent loufoques, très souvent drôles.
L'auteur nous fait voyager dans le grand nord tout en nous arrosant d'eau de vie.
Ce roman est une bouffée d'air très frais, vivifiant !
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Ce livre fait partie d'une trilogie publiée récemment en un seul tome chez Gaïa. Je n'ai lu pour le moment que le premier tome, sous-titré "Un récit qui donne un beau visage".
Une note de la traductrice en exergue nous apporte quelques lumières sur la signification de ce sous-titre :
""Sâgigsisimârnapok" signifie, dans la langue de ceux qui se nomment eux-mêmes les Hommes, "ce qui vous donne un beau visage". Si un récit est drôle, cela vous fait rire, et si vous riez, cela vous donne un beau visage".
Cette mise-en-bouche est quelque peu inhabituelle. Même si je n'ai pas ri à la lecture de ce tome, je ne peux pas nier avoir ressenti une certaine sérénité, une paix douce et chaleureuse. On sent les silences de la nature calme et paisible, les silences des lieux peu habités, la beauté des paysages froids qui vous paraissent presque vierges, et pourtant en imposent. Vous ne pouvez que garder le silence. Pas celui religieux, mais celui qui vous ramène à votre statut, un simple élément de la nature parmi d'autres.
Les différents textes qui s'enchaînent sont un peu ceux que vous racontent l'enfant, puis adolescent et jeune adulte qui a grandi au Groenland, aux côtés de ses deux pères, de sa mère adoptive eskimo, de ses oncles venus de toute part et qui ont choisi de vivre ensemble dans une maison au pied d'une montagne infranchissable et d'un lac, éloignés de tous. La mère est un sujet vite expédiée. On explore plutôt les hommes qui habitent la maison, enchaînant de courts portraits qui racontent comment chacun s'est rencontré, et croquent ainsi chaque oncle, père, mère adoptive et autres proches qui côtoient l'enfant.
Ce sont de courts moments plaisants et chaleureux à la lecture desquels on se prend à sourire, et qui nous plonge sur cette terre glacée et pourtant bien plus humaine que nos cités surpeuplées où l'on peut se sentir si seul.
À lire, pour se réconcilier avec l'autre.
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Ce roman est comme un souffle d'air frais –voire polaire- qui nous emmène en voyage à la découverte d'un monde inconnu, aux moeurs tellement différentes des nôtres.

- Jorn Riel met en avant la cocasserie des situations et la poésie des personnages qui peuplent le roman : l'arrivée d'un prêtre venu convertir les masses –et accessoirement s'enrichir en peaux- et édifiant bien laborieusement son temple gonflable à la seule force de ses poumons, les attaques inopinées de bêtes sauvages telles que les loups ou les ours, la libéralité des couples qui cherchent seulement à se réchauffer, les hallucinations de Small Johnson quand il est fortement imbibé…

- Les habitants de ce bout du monde chantent avant tout un amour immodéré pour leur paradis sur terre :

« On peut en arriver à penser à la vallée de pavots de la baie de Hume, et au soleil du soir sur le fjord, et aux chiens et aux voyages en traîneaux et à la chasse. On peut penser aux cris des oies quand elles migrent vers l'est et aux cognements du plongeon glacial, et surtout aux premiers bruants des neiges, au printemps. » (p. 315)

Ils sont conscients de la fragilité de leur bonheur, menacé par la civilisation :
« Ca va être de plus en plus dur de garder nos principes. » remarque l'un des personnages. (p. 353)
le jeune Ago, parti se cultiver à l'étranger, en fera la douloureuse expérience…

- C'est un roman tendre et enchanteur que nous offre Jorn Riel, un auteur qui aime profondément ses personnages, et je ne peux que vous le recommander chaudement…


Lien : http://lecturissime.over-blo..
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J'ai adoré ! J'ai acheté ce livre par hasard car le titre et la couverture me plaisaient. Je n'ai pas été deçue par ces personnages tellement loufoques et attachants, par la découverte d'un monde si éloigné du notre ! J'ai aimé l'humour de cet auteur, les aventures rocambolesques et inattendues de cette famille que se sont constitué une bande d'amis venus de tous bords.
Un veritable voyage, avec pour guides des hommes bourrus mais plein de bienveillance.
Je le recommande vivement !
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Jørn Riel trace le portrait des derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. On rit et on découvre une civilisation aux antipodes de nos us et coutumes. Il souffle sur les racontars de Jørn Riel un grand vent polaire qui nous emporte toujours plus loin!
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Voilà un livre qui fait du bien tout en faisant découvrir le grand Nord, le Groenland ; ça change de la vision de d'Vann sur la famille et les relations humaines même s'il nous fait découvrir lui aussi une région nordique grandiose, l'Alaska, et des conditions de vie difficile.
J. Riel lui est positif, gai, on prend la vie par le bon côté et on crée des relations simples mais sincères.
C'est cocasse et agréable !
J'adhère à la phrase d'un lecteur :"un souffle d'air frais".. c'est un roman tendre et enchanteur que nous offre Jorn Riel, un auteur qui aime profondément ses personnages, et je ne peux que vous le recommander chaudement…" 
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