AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,43

sur 58 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis
Alphonsine a 89 ans et un furieux désir de liberté. Alice en a presque 60 de mois et déjà bien assez de la vie.
La rencontre de leurs désespoirs et de leurs envies d'ailleurs, lors d'une fête des résidents de la maison de retraite du Repos-Fleuri débouche en quelques pages sur une évasion digne d'un road movie direction Loupiac et la maison de famille d'Alice.

Fuite en avant pour l'une et en arrière pour l'autre, cette proximité dans la colère fait émerger des confidences et des points communs, à commencer par ce regard fumant sur les rapports femme-homme.
Alice livre sa difficulté à vivre avec son oscillement permanent entre calme et déraison, et Alphonsine se raconte dans une vie de femme inachevée qui en a vu des vertes et des pas mûres.

Dans "Amazones", ces deux destins qui se croisent, brûlants et brûlés, dont la force est servie par la construction polyphonique du récit, nous font parfois grincer des dents, souvent sourire ou retenir d'autres émotions. L'absence de complaisance à l'égard des hommes pourrait en effrayer certain.es (pas moi 😁) mais c'est le style de Raphaëlle Riol qui transpire! Cela fait partie du package!

On prend le tout et on savoure cette lecture!

          《La phrase à retenir》
"On devient vieux le jour où l'on renonce à devenir punk ou poète"

Lien : https://www.instagram.com/mo..
Commenter  J’apprécie          00
Alice, trentenaire en déroute, aide Alphonsine, résidente du Repos-Fleuri, à s'échapper. Elles se reconnaitront bientôt comme Amazones et parcourront un bout de chemin ensemble, en n'oubliant pas de partager leur passé de femmes insoumises.

 Et que vivent les guerrières du quotidien !
Commenter  J’apprécie          10
C'est jour de fête au Repos-Fleuri. Alphonsine Guerini, 89 ans, vit, plutôt, survit dans cette maison de retraite où elle ne se sent pas du tout à sa place parmi ces vieux croutons.
Mais, c'est jour de fête tout de même et les familles sont invitées à déjeuner au son de « La croisière s'amuse », oui franchement, il y a de quoi rire… jaune en regardant le personnel installer ses vieux fantômes qu'il faut, des fois attacher à leur chaise.
Alphonsine n'a pas de familles ou elle n'est pas venue, pour l'instant, on n'en sait rien. Assiste à côté d'Alice, la petite-fille d'une autre résidente, elle ne fait que répéter : « c'est dur, c'est dur... »
Alice, 30 ans, mal dans sa peau, bipolaire,est vraiment là à contrecoeur pour elle « La vieillesse est une phobie ». Elle fait une overdose de Michel Sardou, de tiramisu, et se faufile vers la réserve à médocs pour se suicider, oui, c'est vraiment ce qu'elle veut faire.
Et qui retrouve t-elle dans son dos… Alphonsine bien sûr qui lui dit « Je m'appelle Alphonsine. Sortez-moi de là… Sortez-moi de ce marasme, je n'en peux plus »
« Et d'un coup je ne sais ce qui me prend. Une impulsion magnétique. J'empoigne mon sac à main et mes clés de voiture… Je m'entends la sommer de me suivre discrètement. On traverse le hall d'entrée, on descend l'escalier, l'école en ligne de mire…. Portière, serrure, clé, ceinture de sécurité, bruit du moteur, coin de la rue, rétroviseur, un sourire, un rond-point, une avenue... »
Et oui, cela s'apparente au kidnapping, mais aucune des deux, Alice 30 ans et Alphonsine 89 ans, ne s'en soucie.
Rebelles, insoumises, elles vont se raconter, se reconnaître dans cette parenthèse enchantée.
Alice est quelque peu instable, déstabilisée, inconséquente. Elle démissionne, comme ça, de son job, se réjouit de la mort de son compagnon « Autant la mort de Robin, je l'ai espérée.. », envoie des courriers d'engueulades à ses soeurs qui, pour elle, sont dans la routine la plus absurde.
Alice est un brin dérangée, bipolaire, suicidaire, insatisfaite notoire, colérique, égoïste… Pourtant, elle arrive à s'entendre avec Alphonsine et se soutiennent. Alphonsine va peut-être apprendre à Alice à grandir, à sortir de sa prison de verre.
Une fugue quelque peu invraisemblable, mais drôle, une écriture plutôt rigolote, un style idoine et cela permet une petite échappée facile.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          00
Roman de 215 pages, "Amazones" nous accompagne dans un récit déjanté, parfois vraiment très drôle, et souvent poétique. Ecrit à la première personne, on change de narrateur à chaque chapitre. J'ai eu besoin de plusieurs lignes, parfois plusieurs paragraphes, pour me mettre à chaque fois dans le contexte et bien comprendre à qui j'avais à faire. Le roman est bien écrit, le rythme soutenu, et malgré cela j'ai perdu mon intérêt pour le livre au fur et à mesure de l'histoire, alors qu'au début je m'étais laissé emporter sur les chapeaux de roue. L'ouvrage est résolument féministe mais s'adresse bien sûr à tout le monde.
En résumé: j'ai bien aimé mais cette lecture ne me laissera pas un souvenir mémorable.
Quand même (je le répète) l'auteur se démarque par un sens poétique convaincant; on apprécie cette liberté d'écriture.
Commenter  J’apprécie          20
Alice et Alphonsine ont au moins un point en commun, elles sont toutes deux sur un fil en déséquilibre tanguant dangereusement vers une mort mal assumée et une vie peu digérée.
Alice, 30 ans, personnalité limite, borderline ou bipolaire, allez savoir, Alice est une trouillarde, vieillir lui fait peur autant que vivre. Contrainte à rendre visite à sa grand mère au Repos-Fleuri, les chansons de bal de musette, les grabataires avachis en attente du dernier souffle, elle n'en peut déjà plus.
Alphonsine regarde cette parisienne qui tient toutes les promesses de ses 30 ans mais aussi quelques anxiolytiques dans sa main suffisants pour un aller sans retour.
Alphonsine supplie Alice de la sortir du mouroir. Dans cette demande, Alice y voit l'aubaine de changer d'air, laissant tomber ses petites pilules. Demain a encore de l'avenir.

« On devient vieux le jour où l'on renonce à devenir punk ou poète. »

Les deux compères se racontent avec une volonté certaine de liberté, d'émancipation. La plus jeune nous livrera ses délires, ses cris, avec une hyper sensibilité, ses difficultés à trouver les limites entre raison et folie. La plus âgée nous parlera d'une vie désarticulée où la femme ne servait pas à grand chose il n'y a pas si longtemps.
Toutes deux pourtant s'en vont telles des Amazones, au plus près de la vie et d'une liberté qui ne semble s'accorder que dans la fuite.

Amazones est un beau roman avec une juste mesure d'humour. J'ai souri, j'ai retenu quelques larmes, d'une traite, j'ai compati pour tous ces êtres en mal de vivre, tous ceux qui attendent sans trop savoir quoi au fond.
Commenter  J’apprécie          250
Lors d'une fête dans une maison de retraite, une jeune trentenaire tendance rebelle et suicidaire sympathise contre toute attente avec une nonagénaire encore vive. Sur un coup de tête, elle l'emmène loin de ce lieu abêtissant. Peu à peu, elles vont s'apprivoiser et se découvrir de nombreux points communs, notamment une envie de vivre libre, hors des conventions, sans concessions, telles des amazones. Elles veulent vivre sans attaches et sans être jugées.

C'est un beau roman à la fois tendre et ironique qui met en parallèle deux vies de femmes hors normes, en lutte incessante contre les conventions, la dépendance quelle qu'elle soit.

Le décalage des générations est source de beaucoup de moments de rire.
J'ai adoré.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce roman. Les personnages sont très attachants, drôles et corrosifs. Une belle balade avec ces deux femmes aux caractères bien trempés !
Commenter  J’apprécie          00
Roman décapant (comme le travail de Max...)
Selon une vieille légende issue de la fin des temps, les Amazones sont des guerrières s'étant tranchées le sein, prêtes à tout et faisaient preuve d'un " ultra-féminisme " puisque leur volonté était de tuer les Mâles....
Ici, nous avons 2 héroïnes de 2 âges différents, ayant un vécu autre.
Il y a Alice, jeune trentenaire au caractère bien trempé et aux paroles acerbes et crues qui veut tout envoyer valser et Joséphine, 89 ans qui en a ras le bol de du Repos Fleuri càd sa maison de retraite où ses filles l'ont placé.
Par un hasard de circonstances, elles vont se rencontrer, la plus jeune va embarquer la seconde pour un road trop à la Thelma et Louise..
Le beau Brad Pitt est incarné ici par Max, le copain d'enfance d'Alice, qui est le seul à apporter de la douceur, de l'humanité dans ce roman.
CEs 2 femmes que tout semble opposer, vont se découvrir au fil des pages et de leurs confidences, bien des points communs notamment (et le plus important) d'être toutes 2 des Amazones en rébellion contre leurs vies.

Ce roman se lit rapidement, j'ai été entrainé dans ce tourbillon de folie, juchée sur le cheval de l'une de ces 2 amazones.
On y lit la volonté de non conformisme de ces 2 guerrières, la poésie de Max, sculpteur sur troncs...
Beau roman à découvrir... mais il ne faut pas avoir peur des termes un peu crus par moments d'Alice...
Commenter  J’apprécie          10
Le sujet m'intéressait au plus haut point et les premières pages confirmaient mon avis initial.
Toutefois, plus j'avançais dans la lecture de ce roman, moins je m'y sentais bien, moins je rentrais réellement dans ce livre.
Bien que j'eus une certaine dose d'empathie et de douce tendresse à l'égard d'Alphonsine, je ne ressentis aucun plaisir à lire les aventures d'Alice.
Bien que j'eus néanmoins lu ce roman jusqu'à la dernière ligne, par orgueil peut-être, j'en garderai un souvenir très tenu...
Commenter  J’apprécie          10
Génial ! Rythme enlevé pour ce roman, véritable réquisitoire contre la soumission de la femme à l'homme. Une sorte de cavale d'une jeune femme et d'une grand-mère, rebelles et révoltées toutes les deux. Ce roman se dévore d'une traite.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (109) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20248 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}