AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782812602078
170 pages
Editions du Rouergue (26/02/2011)
3.8/5   25 notes
Résumé :

Elle vient d’avoir 18 ans, se fait appeler Mona, car son vrai prénom, Desdemona, elle ne s’habitue pas à le porter, ces « neuf lettres trop ridicules » dont elle ne connaît ni l’origine ni la raison. Il y a un mystère plus conséquent, dans ce roman, la disparition de sa mère, quatre mois plus tôt, officiellement pour « vacances personnelles en Asie ». Ses parents, post-soixante-huitards... >Voir plus
Que lire après Comme elle vientVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Desdemona vient d'avoir dix-huit ans. Alors que le glissement vers le monde des adultes s'opère en elle, sa mère fait une fugue. Voilà quatre mois déjà qu'elle est partie pour une durée non déterminée, sûrement en Asie. Coup de tête ou plan mûrement réfléchi ? Sa famille en a aucune idée.
Du premier novembre au deux janvier, la jeune fille écrit une sorte de lettre, une lettre à l'absente. Elle s'adresse à cette femme qui les a laissés un matin, Antoine son père, Jules son petit frère de six ans et elle. Elle met en mots son incompréhension, son étonnement, sa tristesse, sa rancoeur. Mais, elle parle aussi de son quotidien, de ses amis, du lycée, de ses amours, de son groupe de rock, elle évoque ce qui la touche, ce qui la blesse, ce qui l'amuse aussi car Mona (personne ne l'appelle Desdemona!) est une jeune fille plutôt à l'aise dans ses baskets. Elle semble prendre les choses telles qu'elles arrivent et tente de faire face.
Et heureusement qu'elle est « solide » Mona ; on ne peut pas en dire autant de son père qui se laisse littéralement sombrer dans la nostalgie en replongeant dans les seventies... Il passe ses nuits à écouter des diques de cette époque (peut-être celle où il a rencontré sa femme). Photographe de métier, le voilà qui prend en photo des grains de beauté sur différentes parties du corps...
Pour Jules, ne plus voir sa maman est évidemment très difficile à accepter et à comprendre mais son père et Mona inventent une histoire d'éléphanteau d'Asie et le petit se met à rêver. Sa mère reviendra bientôt avec l'animal, il faut donc « préparer le terrain » pour que ce dernier se sente comme chez lui.
Tout au long du roman, le regard de Mona est juste, lucide, amusé et tellement pertinent. Cette situation abracadabrantesque place naturellement Mona au centre de la famille. Quant à la fin, elle tombe comme un couperet, âpre. Une chanson lui vient alors, elle l'écrit, elle la crie : That's no way to say goodbye...
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
Commenter  J’apprécie          130
Au risque de me faire des ennemis, je comparerais ce roman avec ceux d'Olivier Adam, mais en bien mieux ! Je n'ai jamais pu dépasser 50 pages de cet auteur, alors que je me suis laissée subjuguer par le roman de Raphaëlle Riol. Desdémona, surnommée Mona, dix-huit ans, a du mal à porter ce prénom difficile, mais plus encore à comprendre le départ de sa mère pour des vacances à la durée incertaine, la laissant avec Antoine, son père, et Jules son petit frère de six ans. Les semaines se succèdent, deux courtes lettres arrivent, Mona écrit des réponses qu'elle n'enverra pas, s'investit dans son groupe de rock, observe son père et son jeune frère se créer une histoire un peu folle de retour de leur mère avec un éléphanteau.
Raphaëlle Riol a trouvé le ton juste pour faire écrire cette jeune fille de dix-huit ans, avec l'humour et la distance nécessaire, les observations et les comparaisons qui vont bien à son âge. Mona se passionne pour la musique et les citations qui accompagnent chaque chapitre donnent envie de découvrir son répertoire. Ce roman devrait emballer les lecteurs lycéens, mais pas seulement, puisque je vous conseille de le découvrir sans plus tarder !
Lien : http://lettresexpres.wordpre..
Commenter  J’apprécie          110
Mona ( diminutif de Desdemona, son vrai prénom!) est restée avec son père Antoine et son petit frère Jules qui a six ans. Mona a dix huit ans, un regard clair sur la vie, beaucoup de bon sens et s'interroge à juste titre sur le départ inexpliqué de sa mère. C'est à elle qu'elle adresse ses écrits. le lecteur se trouve au coeur d'un drame, orchestré par de nombreux clins d'oeil à la chanson, à la musique.
Antoine est photographe, un brin déjanté et malheureux. Mona est juste, et elle possède un sens critique plein d'humour. Jules est un petit bonhomme qu'on essaie de rassurer avec l'imaginaire.
Commenter  J’apprécie          51
Desdémona (ou plutôt Mona, elle préfère, c'est plus facile à porter) nous raconte son quotidien à la maison avec son père Antoine et son petit frère Jules, depuis que leur mère est partie de la maison sans une explication. La jeune fille de dix-huit ans mène à la fois sa vie d'adolescente avec ses amis, ses coups de coeur et son groupe de rock, et doit faire face à cette situation familiale particulière où elle devient presque le pilier de la famille. le père, impuissant et immature, se réfugie dans ses travaux artistiques, et le petit Jules, sans son rêve que sa mère, soi-disant partie en Asie, lui rapportera un éléphant. Un récit tendre et émouvant, pas du tout triste, et même souvent cocasse, qui raconte l'absence et la réaction de chacun face à l'évènement. Un très beau roman au style contemporain et poétique, et aux personnages attachants, rythmé par les tubes du rock des années 70. Vivement le prochain !!!
Commenter  J’apprécie          30
Quatrième de couverture :
Sa mère est partie en Asie depuis quatre mois, soi-disant pour des « vacances personnelles ». Depuis, avec son père et son petit frère, Mona, 18 ans, tente de faire front dans un délire joyeux, pour contrer l'angoisse et les questionnements sur les raisons véritables de cette disparition. Dans ce premier roman, Raphaëlle Riol, née en 1980, nous réjouit par son inventivité et son humour, la justesse de la voix de cette adolescente si mature dans le regard qu'elle porte sur elle-même et le monde qui l'entoure. Un bel hommage à l'esprit seventies.
Mon avis :
Mouais ! Heureusement que ce livre était court car je ne l'ai pas tellement apprécié. C'est Mona qui est la narratrice et qui s'adresse à sa maman, celle-ci est partie de la maison depuis quelques mois. Mona vit donc avec son père et son petit frère de six ans.

Tout le monde fait semblant que tout va bien et cela m'a dérangée, le papa est loufoque mais sympa, le petit frère croit dur comme fer que sa maman va revenir avec un éléphant et Mona vit sa vie de jeune fille de dix-huit ans.

Le titre des chapitres évoque le temps qui passe depuis la disparition de la maman et on attend avec eux qu'elle revienne. Je n'ai pas été sensible à l'humour évoqué dans la quatrième de couverture et j'ai trouvé la fin un peu abrupte.

Le thème m'a "un peu" fait penser à Metal Mélodie de Maryvonne Ripert en moins bien (à mon goût).
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
« Plus on attend ton retour, plus le salon se peuple... Nos mouvements meublent l'espace laissé vide par ton corps évaporé un matin, ils l'habitent plus encore que nous-mêmes. Nos paroles comblent les échos de ton silence. Ça remue dans tous les sens et la vie grouille et fourmille entre les murs. Le salon n'est plus une zone neutre. Il a désormais une odeur, une respiration parfois haletante et des battements de coeur. Il se contracte, il se dilate. »
Commenter  J’apprécie          81
« Mais les rapports humains dans une salle de concerts sont différents. Le caricatural n'existe pas du moment que le groupe est bon. Et avoir une marée d'anonymes qui crient mon nom dans la pénombre et à nos pieds, même si ça ne dure qu'une soirée, j'en ai besoin et je ne sais même pas pourquoi. Je rêve de ce vertige que doivent éprouver ceux dont on hurle inlassablement les textes et les mots. Vivre morcelé dans mes phrases, me découper en instants et me disperser en confettis de paroles face aux autres. Représenter le refus du temps qui passe, peut-être... »
Commenter  J’apprécie          20
Sur la plage, ce matin, en grattant le sable et en le faisant douce­ment couler le long de mes avant-bras, j'ai cru comprendre : il accumulait les disques avec la même exaltation que celle d'un archéologue découvrant au milieu du désert les traces d'une présence primitive. Il remontait jusqu'aux années décisives de sa vie. Depuis que tu es partie, il est redevenu jeune. C'est une équation compliquée, un peu difficile à admettre pour ceux qui en sont le résultat, les enfants. Mais aujourd'hui, j'ai tout compris. Et c'est sans doute pour cette raison que le temps de cette parenthèse pas encore refermée lui a semblé bref et que tu ne dois pas encore lui manquer vraiment.
Commenter  J’apprécie          10
Alors les phrases sont devenues une chanson, ancestrale sans doute. Puis à son tour, il s'est allongé avec la grâce d'un roseau qui ploie sous le vent. C'est ainsi que vous avez disparu tous les deux. Ensuite, j'ai entendu des cloches qui sonnaient au loin dans les montagnes. C’était le réveil. Le dur rappel de la réalité. Celle qui hurle parfois aussi fort que les sirènes esseulées depuis trop longtemps sur un rocher.
Commenter  J’apprécie          20
Et j'en resterai là, sur cette impression produite par toutes ces photos éparpillées sous mes yeux. L’envie m'est venue de les mélanger ; frénétiquement, à la manière d'un jeu de cartes dont on espère toujours que le tirage au sort ne sera pas celui du hasard mais celui du désir. Je me suis contentée de retourner mon as de pique vers le bas. Désorienté, il ressemblait à la mine de ce stylo à encre noire dont je te dédie la dernière goutte ce soir.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Raphaelle Riol (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Raphaelle Riol
Titres de la collection La brune de l'année 2021
autres livres classés : absencesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (45) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3608 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}