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EAN : 9782812607486
192 pages
Editions du Rouergue (07/01/2015)
3.38/5   34 notes
Résumé :
21 août 1933, une jeune fille de 17 ans empoisonne ses parents, son père en décède. Ce fait divers sordide suscite, dès l'arrestation de la meurtrière, un déchaînement de passions. Les Surréalistes font d'elle une héroïne littéraire à la « beauté convulsive », on célèbre la garçonne aux cheveux courts, ayant rompu les liens familiaux. Plus tard, elle sera graciée puis réhabilitée. La légende « Violette Nozière » est née. Quatre-vingts ans après, Raphaëlle Riol se re... >Voir plus
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Violette Nozière a défrayé la chronique dans les années 30. Elle a enflammé l'imagination de ses contemporains et a inspiré un très beau film du regretté Claude Chabrol en 1977, dans lequel on a pu apprécier l'interprétation remarquable d'Isabelle Huppert.
Le livre de Raphaëlle Riol reprend donc la trajectoire de cette héroïne et sa vie que l'on qualifiait alors de "dissolue".
Violette est une jeune femme qui se sent étouffée dans son cocon familial. Elle aspire à une vie libre et facile et ne supporte pas la vie étriquée qu'elle mène avec ses parents.
Elle sort en cachette, prétend retrouver la soeur du médecin de famille.
En réalité elle rencontre des hommes, se prostitue.
Elle attrape la syphilis et prétend qu'il s'agit dans son cas d'une maladie héréditaire.
Elle va commettre un parricide. Condamnée à mort elle sera graciée par le président Albert Lebrun. le maréchal Pétain ramènera sa peine à douze ans et elle finira même réhabilitée en 1963, peu de temps avant sa mort!
Le sujet était intéressant donc mais la manière de le traiter peut dérouter plus d'un lecteur, dont moi je dois le reconnaître.
Face A du livre: les faits réels et face B: les hypothèses imaginaires.
L'auteure Raphaëlle Riol navigue entre les deux et parle directement à notre héroïne, l'emploi du pronom "tu" est donc très répandu dans le livre qui prend l'aspect d'une missive adressée à l'héroïne, à tel point qu'on a du mal à trouver nos repères de lecteur.
Une forme du récit qui peut déconcerter beaucoup et pourtant le sujet est historiquement bien traité.
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N°964– Septembre 2015

ULTRA VIOLETTE – Raphaëlle Riol – Le Rouergue.

D'emblée, l'auteure donne le ton, c’est « une fiction librement inspirée de faits réels ». Même si on veut ramener cette affaire à un fait divers comme on a été tenté de le faire, il n'en reste pas moins que le nom de Violette Nozière reste attaché dans la mémoire collective à un parricide particulièrement atroce : empoissonnement de ses parents par une fille encore mineure avec décès du père. Nous sommes en 1933 et la presse se déchaîne, dénonçant les amants d'origine étrangère de la jeune fille avant que la politique ne s'en mêle, la droite voyant en Violette une enfant de l'après-guerre en manque de repères et friande de liberté mais qui accuse son père d'inceste, la gauche en faisant la victime d'un ordre social dépassé. Les intellectuels s'en emparent, les surréalistes y voit une garçonne aux cheveux courts, l'image même de la révolte et même une muse, mais ceux qui en profite le plus, ce sont les journaliste car cette affaire nourrit leurs ventes. Comme les grandes affaires judiciaires, son procès a un retentissement national et l'opinion est divisée. Condamnée à mort, sa peine est commuée en travaux forcés, puis réduite par trois chefs d’État successifs. Violette est finalement libérée en 1945, elle a alors 30 ans. Elle se mariera, aura 5 enfants et sera réhabilitée trois ans avant la mort en 1963. Cela c'est pour les faits qui n'apparaissent d'ailleurs qu'en filigrane dans ce roman, l'auteur préférant Violette à sa biographie. Elle s'attache en effet à la personnalité de cette jeune fille de 17 ans qui sort de l'enfance et qui doit choisir ce que sera sa vie entre la recherche de l'argent et celle de l'amour, entre le vice et la vertu, entre l'ennui du jour et l'ivresse de la nuit, souvent décevante. L'auteure choisit d'y voir une rebelle, en rupture avec sa famille et avec l'école auxquelles elle préfère la recherche du plaisir et de la vie facile, entre passades et prostitution. Elle évoque les relations difficiles avec ses parents, une défloration sans joie, l'inceste, la syphilis, un lent parcours vers le meurtre ... Puis ce seront douze années d'emprisonnement, une repentance aux accents mystiques, la bonne conduite et la promesse d'entrer dans les ordres qui lui vaudront sa libération, mais tout cela lui importe peu.
C’est effectivement une fiction puisque l'auteur invite Violette, en fait son fantôme, chez elle. Comme lecteur j'ai été d'abord dubitatif devant cette sorte de fiction d'outre-tombe mais je suis entré dans ce jeu. J'ai assez dit dans cette chronique et ailleurs combien j'aime la fiction, alors pourquoi pas ? L'auteur choisit donc une intimité avec Violette, ainsi se tisse une sorte de monologue où elle la tutoie comme si elle la connaissait de longue date, lui assène des vérités sur sa vie, sur sa manière de la conduire, « touille dans son passé » comme elle le dit , dénonce sa mythomanie qui va m’entraîner dans un tourbillon malsain, loin de la réalité. Mais cette invitation de la romancière n'est pas sans risque « Je savais que j'allais devoir régler des comptes avec la vie et avec l'écriture » avoue-t-elle puisque cette femme irréelle, immatérielle prend bientôt corps, s'installe dans la vie de la romancière, l'observe en silence, impose sa présence, l'intimide même. Elle veut revoir les lieux qu'elle hantait de son vivant et qui l'avaient fait vibrer mais du temps avait passé et elle n'y avait plus sa place, elle n'était plus qu'un spectre...Cette dimension qu'elle prend par rapport à l'auteur, j'y vois, pour l'avoir maintes fois éprouvé dans l'exercice de la création littéraire, la marque de la liberté intrinsèque du personnage par rapport à son créateur. On pense que c'est l'auteur qui tire les ficelles de son roman, qui en contrôle le scénario, mais la réalité est bien différente qui voit, au fil des pages, la créature de papier lui imposer sa volonté. Cela suppose que l'auteur accepte d'assumer un rôle auquel elle n'avait pas forcément pensé, même si ce dernier devient une sorte de supplice au terme duquel Violette échappe à Raphaëlle, l'occasion d'une analyse du processus même de l'écriture qui est ici mise en œuvre. Ainsi y a-t-il non pas un mais deux personnages dans cette fiction, Violette bien sûr mais aussi la narratrice qui la regarde vivre tout en retraçant son histoire. Elles deviennent peu à peu comme complices, pire même Violette usurpe l'identité de Raphaëlle pour la suite des événements ce qui rend le lecteur plus attentif au déroulé de ce récit alternativement émouvant et violent.

Ce roman est divisé en deux parties bien distinctes « Violette face A » qui évoque les faits, la personnalité de l'accusée mais pas le procès ni l'incarcération, en insistant sur cette complicité entre les deux protagonistes de cette fiction. Après tout c'est une façon originale et personnelle de présenter une affaire. De plus l'analyse du principe créatif et du phénomène de l'écriture, qui est le matériau du roman et la genèse de la création littéraire, ont emporté ma totale adhésion. Dans « Violette face B » on l'imagine en 1945 sortant de prison attendue par un mystérieux visiteur, le début d'une deuxième vie, romancée, imaginée, conclue par Violette elle-même, devenue à sa manière une sorte de romancière. Pourtant si la première partie du roman évoque les années d'errance de Violette, la deuxième est une somme de scénarios fictifs qui s'attache non plus à la criminelle mais à la femme maintenant libre, devenue un personnage de roman. Si j'ai complètement marché dans le jeu du personnage qui prend le pas de son créateur, le manipule et même le malmène au point que cette cohabitation doit se terminer[Après tout s'il peut exister une liberté du personnage, celle de l'auteur reste entière et il peut, à tout moment interrompre le processus d'écriture et donc la fiction.], les ratiocinations de la deuxième partie, avec l'usage de Facebook pour faire plus moderne, m'ont laissé indifférent. J'ai même eu l'impression que l'auteur non seulement se détache de son sujet mais souhaite s'en débarrasser comme si elle regrettait cette démarche créatrice qui s'était muée en une manière de la phagocyter. C'est un peu comme si cette fiction faisait écho à la « Violette Nozières » censurée des surréalistes, une façon de s'inscrire dans un phénomène de résurrection ou de deuxième réhabilitation, la revisite d'un mythe. Après Tout la réalité prend le pas sur la fiction et les choses, un moment bousculées par l'imagination de l'auteure, reprennent leur vraie place, la vie de Violette Nozière devenue Germaine Hezard fait valoir sa réalité, comme une victoire sur tout cela.
C'est un roman riche en vocabulaire, bien documenté qui, découpé en courts chapitres, a l'avantage de se lire facilement. Pour autant il laisse place, en ce qui me concerne, à une sorte de déception.

Hervé GAUTIER – Septembre 2015 - http://hervegautier.e-monsite.com
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Etre un personnage, devenir une héroïne ! Quelle aubaine, quelle joie ! On comprend l'enthousiasme de celle qui vouait une admiration sans borne à la divine Greta Garbo quand Raphaëlle Riol l'invite à sa table de travail. Violette Nozière a, il est vrai, un destin digne d'un roman. Dans les années trente, la demoiselle a défrayé la chronique, agité les journalistes, fasciné les surréalistes, indigné la droite et passionné la gauche. On la photographie à tout va, on fouille dans les moindres recoins de son existence, on la fustige, on l'idolâtre, on la victimise. Mais qu'a-t-elle donc fait, cette jeune femme de tout juste dix-sept ans pour figurer en haut de l'affiche ?
Un parricide, rien de moins. Violette, encore mineure, a délibéremment empoisonné père et mère – Madame Nozière s'en sort indemne – dans leur petit deux pièces de la rue de Madagascar à Paris. Une promiscuité qu'elle ne supportait plus, des parents qu'elle exécrait. Elle étouffait. Leur amour l'un pour l'autre l'avait isolée d'abord puis l'avait répugnée. Elle, elle avait envie d'espace, de confort, d'amusement, de belles robes, de grands parfums, de danses, de chants, d'ivresse, d'hommes, de beauté... elle avait soif d'indépendance, de liberté... et puis, elle voulait voir la mer aussi, son immensité, sa plénitude, son ressac, respirer loin de tout ça, de la vie étriquée qu'on lui faisait subir. Son souhait était de sortir du carcan, de la contrainte.
Mais le plaisir se paye alors Violette fait l'école buissonnière, vole, se prostitue, côtoie alternativement les gens de la bonne société et les bas-fonds, entretient son amant Jean Dabin qu'elle aime tant, ment, invente, idéalise. Un train de vie qui l'épuise et voilà que la maladie s'en mêle : la syphilis.
La dérive s'amorce, elle vole de l'argent à ses parents qui s'en aperçoivent, c'est la dispute de trop... coup de folie, coup de sang, elle arrive un jour munie d'une fausse ordonnance et de sachets de cachets censés protéger ses parents de sa maladie contagieuse. On connaît la suite.
Evidemment, l'auteure ne s'est pas contentée d'un récit de fait divers. Avec brio, elle enchevêtre réalité et fiction, dialogue avec le fantôme de Violette, avance des hypothèses. Ecrivain et personnage se confondent parfois. Une association qui permet de comprendre la phase et la force créatrice de l'auteure, sa proximité avec ceux qu'elle fait évoluer sous sa plume, et inversement le pouvoir que peut prendre un personnage, lui dictant sa conduite. D'ailleurs, Violette aura le dernier mot dans l'histoire...
Un roman passionnant, astucieux, audacieux, et juste ce qu'il faut d'irrévérence avec un éclairage fort intéressant sur une époque, l'apparition des médias, les clivages politiques et les balbutiements de l'émancipation féminine.

Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Pas facile d'écrire un commentaire de lecture sur "ultra Violette" de Raphaëlle Riol !
Prenez une auteure - Raphaëlle Riol, par exemple. Prenez une jeune fille de 17 ans accusée de parricide en 1933, adulée par les Surréalistes, abhorrée par la vox populi, condamnée à mort, graciée, réhabilitée - Violette Nozière puisque c'est elle dont il s'agit. Imaginez que la première projette d'écrire sur la seconde. Ecrire un roman. Mais Violette Nozière n'était-elle pas d'emblée un personnage de roman ? Que le Diable me patafiole si cette vie-là ne fut pas romanesque !
Sauf que Violette Nozière n'est pas un personnage de fiction. A tel point qu'elle s'invite insolemment dans l'élaboration du roman, dans le studio, dans la vie de l'auteur jusqu'à devenir présence obsédante et donner son avis sur les pages qui la concernent, et même s'insinuer dans les pensées de celle qui revisite son histoire.
Vous voyez le dilemme ? Vous appréhendez l'ampleur du problème (et donc du roman) ? Voilà une auteure réelle devenue personnage de son propre roman et confrontée à son héroïne réelle de fiction !
De cet inextricable écheveau littéraire, Raphaëlle Riol tire des fils, malicieux, ironiques et subtils, qui détricotent un mythe pour laisser entrevoir l'histoire vraie juste avant de tisser une nouvelle fable qui, au centre d'un motif chatoyant, fait se percuter la figure de l'écrivain aux prises avec son travail d'invention et celle de son énigmatique personnage. Face A.
Face B : c'est le visage de Violette Nozière qui émerge comme en une anamorphose révélée par cette lumière ultra violette que projette Raphaëlle Riol sur l'histoire et sur les faits. Une lumière noire pour l'Ange noir.
Dire que la construction de ce roman est d'une intelligence et d'une finesse diaboliques n'est guère suffisant. Il faut aussi parler de l'écriture qui surfe sur différents registres, se nimbe de poésie, se roule dans le concret, éclate d'impertinence et de malice tout en charriant des questions passionnantes.
"ultra Violette" est ma première lecture de Raphaëlle Riol. Je vous l'affirme : ce n'est pas la dernière !
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J'avais repéré ce livre depuis très longtemps sans parvenir à mettre la main dessus. Et puis, j'ai décidé de m'inscrire à la médiathèque de la ville dans laquelle je travaille ... J'ai fait une première razzia et j'ai eu la chance de tomber sur ce bouquin et je n'ai pas attendu avant de me plonger dedans, depuis le temps qu'il me faisait envie !

Belle comme un nénuphar sur un tas de charbon. Violette Nozière, jeune parricide des années 1930, enflamme des années durant la rubrique des faits divers et l'imaginaire des écrivains. C'est une de ces garçonnes aux cheveux courts passant ses jours et ses nuits à Saint-Germain-des-Prés, dans la fréquentation d'amis douteux. Lorsqu'elle est arrêtée, en août 1933, pour l'empoisonnement de son père, elle a tout juste 17 ans et déchaîne les passions. On la hait, on la célèbre. Beauté convulsive des surréalistes, sorcière, mythomane, monstre en jupon ... Dans ce roman inventif et impertinent, Raphaëlle Riol revisite le mythe en convoquant le personnage à sa table d'écrivain. Ultra Violette fait s'entrechoquer face A, l'histoire vraie et face B, les hypothèses imaginaires. Portrait trouble d'une jeune fille et de son époque.

Ce livre n'est pas exactement ce à quoi je m'attendais, ce livre n'est au final pas une biographie de Violette Nozière ... Cette jeune femme qui a empoisonné son père est presque une inconnu pour moi. Comme tout le monde je pense, j'en ai entendu parler bien entendu (ce n'est pas commun de tuer son père dans les années 30 !) mais je ne la connaissais pas tant que ça. Je n'ai que de vagues souvenirs du film avec Isabelle Huppert que j'ai vu il y a longtemps.

J'ai été un peu perturbée par la plume de Raphaëlle Riol et par le fait qu'elle mélange sa propre réalité et le récit de la vie de Violette. Ca m'a un peu perdue et surtout un poil déstabilisée. Violette se retrouve un personnage à part entière qui vient partager la vie de l'auteure le temps de l'écriture du livre. C'est original et ça aurait pu me plaire mais c'est tombé un peu à plat car Raphaëlle Riol tire un peu trop la couverture à elle à mon goût. du coup, Violette Nozière n'a pas été suffisamment présente pour moi.

Et puis au final, j'ai été déçue parce que j'ai découvert que Violette était au final une jeune fille détestable ! Franchement, je n'ai pas aimé sa désinvolture, le fait qu'elle snobe ses parents (et qu'elle leur vole leur argent !), qu'elle se sente supérieure à tout le monde, qu'elle couche à droite à gauche ... Bref, je la pensais plutôt jeune fille sage et rangée et ce n'est pas du tout le cas.

Si vous souhaitez découvrir une jeune empoisonneuse dans un récit original, ce livre est fait pour vous.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
« Jean, c'est Lui, c'est Celui que. Tu te sens Garbo et tu entends le baron de Geigern te rassurer : I'd like to take you in my arms, and not let anything happen to you, ever. L'heure tourne vite dans ses bras puissants. Elle trotte bruyamment tout en exacerbant ton rapport à la Réalité. Et si, enfin, cette gueuse s'agenouillait ? Et si, au bonheur, enfin, tu croyais ? Le corps rassasié, tu voudrais te barricader dans cette chambre à la tapisserie anglaise, n'en sortir que pour t'évader en sa compagnie. Nous sommes au mois de juillet. Le mois idéal pour prendre le large, pour goûter l'océan. À n'en pas douter, quand tu fermes les yeux, tu entends déjà piauler les mouettes. »
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« Tu es l'Interdit en jupon, l'Innommable, le Scandale, la Révolution. Tu es le jeune sabot qui frappe les fesses paternelles. Ta vérité désosse méticuleusement la vieille morale conservatrice. Tu es celle qui montre du doigt. La blanche voix qui accuse et dénonce l'insoupçonnable. Tu t'appelles Violette Nozière et ton nom est inviolable. Il dit tout et n'épargne rien ni personne. »
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Comprenait-elle vraiment que derrière l'écran, il y avait de vrais gens ? Je ne suis pas sûre que ce soit chose si évidente... J'ai accepté parce que l'expérience était plus radicale que celle d'héberger un spectre personnage... J'aurais dû être plus vigilante, j'en conviens. Je me suis laissé prendre au piège de ma propre ambiguïté. Ce que je vais dire est difficile à comprendre sinon par des romanciers. Mon personnage m'a dominée. Il n'en a fait qu'à sa tête, il s'est radicalisé. Violette m'a manipulée...
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Il y a quelques temps de cela, j'avais vécu une rupture difficile après dix ans de vie commune avec un professeur de fac paranoïaque et dépressif. Un homme aussi charmant en apparence qu'il pouvait être haineux et mauvais en privé. Il n'avait pas supporté que j'écrive et encore moins que mes livres soient publiés. Question d'ego.
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En invitant une morte à s'installer chez moi, je savais que j'allais devoir régler des comptes avec la vie et avec l'écriture. Qu'il allait falloir aligner les mots subtilement, pour ne pas miser trop vite, ni frôler trop dangereusement l'obscurité. Je prenais le risque de devoir mentir, à moi et aux autres. Jouer le jeu des questions-réponses et peut-être au bout du compte celui de l'écriture-miroir, celui de l'écriture qui fait vomir ce qu'on croyait pourtant avoir digéré.
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