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C'est le titre qui m'a séduit, les mots "adultère "et "géographie" accolés , si improbables ensemble que ça résonne poétiquement, je trouve .

C'est l'histoire d'une liaison entre deux collègues de travail , ayant chacun conjoints et enfants. L'auteur se place essentiellement sous l'aspect géographique : ou se rencontrent-ils ? salon de thé, voiture, et puis ,parce qu'Ema ne se satisfait pas du peu que lui donne son amant, elle sonnera chez lui ou restera chez elle avec lui, quitte (à 10 mn près) , à se faire surprendre par le retour du mari...
Ema voudrait-elle être surprise, que ça éclate au grand jour ? Ema ne sait pas trop ce qu'elle veut , le Paul n'est pas très généreux , de son temps, de sa personne , de ses mots. Frustration...
L'auteur nous décrit abondamment les lieux, chemins viscinaux, chambre d'hôtel , l'auteur a -t'elle été agent immobilier ?
Les personnages ne sont jamais décrit (ou alors je n'ai pas fait attention!), les prénoms des conjoints , enfants, ne sont pas dévoilés. On ne connaitra jamais l'état de leur couple "légitime" , les qualités et défauts de leurs "moitiès".
Les sentiments entre eux sont assez mystérieux, la frustration de la femme domine.
Caresse, baiser, étreinte , on n'en saura jusqu'au 3/4 du roman , pas beaucoup plus..
Cela manque de coeur, de sentiments, de chaleur, de chair, de sueur...
L'écriture est sèche , clinique, analytique et ressemble à un reportage animalier chuchoté , sur la reproduction des crevettes . Les dialogues entre eux, m'ont surprise, personne ne parle comme cela dans la vraie vie .
L'adultère abordé sous l'angle géographique est étonnant, intelligent, original mais assez plat.
Un premier roman pioché par hasard à ma médiathèque qui m'a laissée perplexe ...
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Avec le premier roman d'Agnès Riva, j'ai été conviée à expérimenter une relation amoureuse inédite et j'ai été séduite.
Il ne s'agit pas d'une banale histoire d'adultère entre un homme et une femme, Paul et Ema.
C'est avant tout un voyage dans les pensées d'une femme amoureuse qui veut s'abstraire du présent pour vivre un nouvel endroit, un espace-temps, où tout serait neuf et nouveau.
L écriture très descriptive et détaillée des lieux lave les choses et les endroits de leur utilité primaire ou ordinaire et les fait reluire d'une nouvelle patine.

« Les bruits du dehors, le chant assourdi d'un oiseau, le grondement lointain du passage d'un train, pénétrant à peine, dans la maison, entretient l'illusion d'un lieu neuf, encore jamais essayé ».

Ema boit dans cette nouvelle source, se berçant d'illusions aussi mais rêvant d'un temps recomposé et idéal pour concrétiser son nouvel amour. L'amour caché et silencieux qu'elle voue à Paul, Ema aimerait bien malgré tout l' afficher sous les feux du regard des autres mais son amant la tient fermement à distance.

Les enlacements et les baisers dans le coin derrière la porte d'entrée de la maison d'Emma, la voiture de Paul quand il la ramène chez elle , un salon de thé bruyant pour faire diversion ou encore un chemin vicinal ou un tourniquet quand il ne restera plus que des souvenirs, tous ces lieux impriment en Ema sa nouvelle cartographie des émotions.

J'ai beaucoup aimé la narration singulière, le style si particulier et finement observateur, j'ai vu dans les yeux d'Ema.
J'ai lu ce texte comme un paysage, une figure anthropomorphique d'une femme épousant les contours d'un espace pour y construire sa place, Ema a certainement gagné en liberté.
Comme le dit le poème sublime d'Aragon « je suis plein du silence d'aimer », Ema remplit les pages de sa présence évanescente, elle m'a laissée un brin entêtant de nostalgie.
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Ce roman est l'autopsie d'une passion amoureuse, celle qu'Ema ressent pour Paul.

L'habitacle de la voiture de Paul, un coin entre l'évier et le réfrigérateur dans la cuisine d'Ema, un banal salon de thé dans un centre commercial… c'est par les lieux où les deux amants se retrouvent qu'Agnès Riva nous raconte leur liaison.

Je n'ai pas vraiment aimé ce roman, décrire une passion en se référant aux seuls lieux fréquentés m'a semblé sans intérêt.
La froideur du style m'a déconcertée, je n'ai ressenti aucune empathie pour cette femme amoureuse.
Une lecture qui m'a profondément ennuyée.

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C'est à la fin d'une rencontre autour de son dernier livre : rien à voir avec l'amour que Claire Gallen m'a conseillé la lecture du premier roman d'Agnès Riva : Géographie d'un adultère. Mais, elle a modifié le titre et son erreur est très révélatrice : elle m'a dit : « Lisez Autopsie d'un adultère » et effectivement, ce texte m'a fait penser à une autopsie, comme si on allongeait l'adultère à la morgue sur une table froide en métal, qu'on examinait tous les replis du cadavre à la loupe, plaies, lésions, ecchymoses afin d'en faire un rapport neutre et froid. Il y un côté « Nouveau Roman » dans ce texte qui s'attache à décrire presque cliniquement l'histoire d'une passion amoureuse (enfin, le terme passion est peut-être un peu fort) en soulignant notamment le lien entre l'évolution de la relation et les lieux dans lesquels elle s'exprime. Pas très glamour tout ça. Non, mais c'est une expérience tout à fait étonnante où les personnages tiennent lieu de rats de laboratoire.
La difficulté de l'adultère, c'est que, par définition, il n'a pas de lieu à soi, pas de room of one's own aurait dit Virginia Woolf : en effet, on n'habite pas avec son amant(e).
Donc, il faut trouver des espaces d'accueil comme, par exemple, l'habitacle de la voiture (chapitre un). Chez le couple qui nous intéresse, l'homme, Paul, a une voiture confortable : fauteuils en cuir ergonomiques, accoudoirs, clim et Ema (Emma... La Bovary ?), l'amante, « se sent alors submergée par un sentiment de confiance et de liberté absolue » (quand la voiture roule, bien sûr!) Cela étant, la main droite de Paul passant du levier de vitesse au genou d'Ema, « geste automatique », donne parfois à la jeune femme l'impression désagréable de « rejoindre le domaine des accessoires ». Dès que les portières sont refermées, ils sont chez eux, enfin presque, car aucun rideau ne les sépare de la rue ou alors, il faut tenter de se garer dans des angles morts (quelle poésie!). En tout cas, « c'est dans ce lieu seulement que Paul dit nous. »
Que je vous dise un mot de Paul : « expert en bâtiment et travaux publics », il est monsieur je décide de tout, je contrôle tout, je ne me laisse pas aller, pas un brin de folie, pas un dérapage, il est rationnel et raisonnable (beurk!) : on sent qu'il n'est pas prêt à renoncer à sa petite vie pépère avec Bobonne. Très vite, il pose les règles (Vous noterez la fréquence de l'impératif!) : « Épargne-toi d'établir une comparaison et de lister tout ce qu'il nous est impossible de faire, sinon tu ne pourras que te heurter à un mur. », « De notre relation, rien ne doit transparaître. », « Cloisonne, ne laisse pas tes émotions personnelles empiéter sur des jugements qui doivent rester rationnels. » Courage, fuyons !!! Ema, plus romanesque (ce n'est pas difficile!), serait disposée à tout larguer du jour au lendemain , laissant mec et progéniture se débrouiller sans elle.
Donc, pas très raccords Ema et Paul, pas franchement étonnant qu'il crève dans l'oeuf cet adultère !
Autre lieu amoureux, chapitre deux, « le coin de la cuisine de la maison d'Ema, compris entre l'évier et le réfrigérateur ». (Je vous rappelle, au cas où vous l'auriez oublié, qu'on est dans une histoire d'amour, pas dans un congélateur ni sur la banquise…) Bon, pourquoi cet endroit ? Parce que cinq centimètres de plus à gauche ou à droite et… on est vu de la rue !
(Entre nous… quel boulot l'adultère ! Je suis l'Oblomov de l'adultère : je ne m'y lancerais pas par pure paresse… )
Revenons à nos espaces somme toute étriqués où nos tourtereaux vont pouvoir « étancher leur soif d'unité physique » dans une position assez inconfortable, mais bon chacun… (Je me permets de le préciser mais je pense que vous l'aurez bien compris, ne vous attendez pas à des scènes torrides, vous seriez déçus!) Parfois, c'est Ema qui se tue le dos contre l'évier, parfois c'est Paul. Et quand c'est Paul qui a le dos contre l'évier (vous suivez?), Ema se trouve plus ou moins dans la position qu'elle a quand elle fait la vaisselle...
Géographie de l'adultère ou l'anti-manuel du romantisme.
Un autre lieu d'amour ? le boulot : Paul aime bien retrouver Ema dans le cadre du travail (ils se sont rencontrés au Conseil des Prud'hommes) car il sait que c'est un endroit où « leur relation ne s'approfondira jamais ». (C'est bien ce que je pensais.) Elle, au contraire, aimerait bien laisser traîner quelques indices…
Autre espace amoureux : chez Paul : bof, bof. C'est petit-bourgeois-tristounet, elle aime mieux encore être chez elle et on la comprend,
Retour chez Ema donc : « le coin derrière la porte d'entrée ». Vous ne visualisez pas ? Je vous aide ? « Il s'agit d'un carré situé derrière la porte d'entrée, mesurant à peine un mètre sur dix, ouvert sur la salle à manger, délimité d'un côté par un placard contenant un seau, des balais, ainsi qu 'un compteur électrique, et de l'autre par la cloison du garage. »
Bon, c'est pas vue sur l'océan mais il faut faire avec. le narrateur précise que « cet espace entre à peine dans l'inventaire des surfaces de la maison » : c'est un non lieu, un espace qui n'existe pas pour des gens qui, dans le fond, semblent vivre tout ce que l'on veut sauf une passion.
A vrai dire, je ne sais pas comment il faut lire ce roman, s'il doit être pris comme une espèce de tragédie de l'adultère : comment l'amour, si fort soit-il, peut-il s'épanouir dans des espaces très circonscrits, exigus au possible, anonymes et froids ?
Je l'ai plutôt pris au second degré et me suis beaucoup amusée à observer les sentiments s'user jusqu'à la corde dans ces lieux grands et accueillants comme des placards à balais. Il faut un amour beaucoup plus fort pour résister à toutes ces contraintes. Et encore… A un certain âge, si on n'a pas de confort… J'ai donc été tentée de mettre de l'ironie derrière les phrases à la syntaxe neutre, quasi clinique de ce roman.
Personne n'avait encore raconté une histoire d'amour sous cet angle… Et ce roman, au fond, met en évidence une chose pas belle à voir : combien de temps le noble sentiment qu'est l'amour tient-il coincé entre l'évier et le frigo, le frein à main et le repose-tête ?
C'est triste à dire mais cette Géographie d'un adultère nous dit clairement que sans lieu à soi, le plus bel amour s'épuise vite, très vite même…
A quoi ça tient les sentiments...
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Deux amants : Ema et Paul
On suit l'évolution des leur aventure.
Moi qui m'attendait à quelques chose d'assez chaud, c'est plutôt tiédasse.
Ils ne couchent vraiment ensemble qu'à la fin du livre, après des mois de rencontres furtives.
Un roman qui n'apporte pas grand chose, où je me suis souvent ennuyée.
Plutôt pas mal écrit, mais ça n'a pas suffi à m'emporter.
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Une liaison. Un homme peu investi. Une femme en attente. Des Lieux. Beaucoup de lieux, précis, détaillés jusqu'à l'écoeurement, les lieux de leur forfait, étriqués comme la passion que l'on ne sent pas poindre. L'ensemble est froid, chirurgical et l'on se perd dans les descriptions des sites et non dans celle que l'on voudrait, celle des coeurs. Pourtant, on imagine cet homme froid, calculateur égoïste face à cette femme qui voudrait plus. L'amour ? Une perception.

Je demeure à l'orée du chemin, le roman ne me captive pas. Il se lit comme un traité de l'adultère plus qu'une géographie, des mots sans chaleur, sans émotion.

L'écriture est certes originale, le procédé déroutant, mais je n'ai pas été conquise.
Lien : http://aufildeslivresblogetc..
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C'est une histoire triste… C'est l'histoire d'une passion triste décrite avec froideur.
Les lieux qui accueillent cet adultère sont décrits avec précision et l'auteur par ce procédé pense appuyer son propos sur ce couple, les lieux reflétant la psyché , l'histoire des lieux comme métaphore de ce qui se vit.

Je n'ai ni aimé ni pas aimé ce livre, il m'a laissé relativement indifférente.
Ce couple qui ne sait pas trop les sentiments, les attentes qu'il porte l'un à l'autre, ce couple donne le blues.

Je préfère de loin la couverture et le titre du roman à ce qu'il contient. Dommage…
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La Feuille Volante n° 1283
Géographie d'un adultère - Agnès Riva – Gallimard (collection l'arbalète).

Le titre menaçait d'annoncer un roman intéressant. L'adultère , ce sujet a largement été utilisé, analysé, illustré sous toutes les coutures et même épuisé mais, pourquoi pas ? La géographie, à part les lieux où se déroulent les différentes phases de cette aventure (voiture, chambre d'hôtel, domicile), je ne vois pas , mais là aussi pourquoi pas ? Qu'y a -t-il en effet de plus banal qu'un adultère ? Il serait le pendant presque naturel du mariage et illustre l'engouement de l'espèce humaine pour ce qui est interdit. Effectivement les deux protagonistes, Paul et Emma, sont mariés, mais pas ensemble, Ils ont chacun un conjoint, des enfants, une famille…bref vont chercher ailleurs ce qu'ils ont sans doute chez eux que la routine et le quotidien ont peu à peu érodé, et espèrent trouver un intérêt supplémentaire à leur vie dans une passade. Ils sont collègues de travail, ce qui favorise les rapprochements et ils souhaitent sans doute éprouver le frisson de la nouveauté, de la découverte de l'autre, le plaisir de transgresser un interdit ou l'illusion d'être différents des autres, tout en respectant les apparences qui, comme nous le savons tous, sont hypocrites. Là aussi pourquoi pas, cela n'a vraiment rien d'original mais cela peut quand même faire une bonne idée de roman.
La narratrice nous rend compte de cette aventure sur un mode neutre, presque détaché et parle surtout d'Emma, de ses attentes, de ses états d'âme, de ses souvenirs d'enfance, de ses fantasmes. On sent un Paul calculateur et froid, plus intéressé par son plaisir et par sa carrière, en tout cas quelqu'un qui n'en est pas à son premier faux-pas extra-conjugal, ce qui n'est peut-être pas forcément le cas d'Emma. On le perçoit même un peu mufle quand il fait allusion devant elle à toutes ses anciennes maîtresses et la façon peu élégante qu'il a choisi pour mettre fin à l'une de ses liaisons. Quant à Emma, elle paraît plus amoureuse, plus sentimentale, en attente d'autre chose qui ne viendra pas, en tout cas pas avec lui. Pas très glamour tout cela quand même mais cependant bien humain  ! Pourtant ni l'un ni l'autre ne sont désireux de sauter le pas et de divorcer pour vivre ensemble. Ces amours en pointillés qui n'ont rien d'une folie, semblent leur suffire pour le moment. En principe les adultères ne durent pas et bien peu se prolongent par un mariage entre les amants. On sent bien que celui-là ne fera pas exception à cette règle. Cette relation prend fin effectivement et c'est elle qui décide de rompre. Pourquoi le fait-elle? La certitude de s'être trompée, la volonté de précipiter les choses pour éprouver les sentiments de Paul, la culpabilité d'avoir abusé de la confiance de son mari, la volonté de revenir au foyer après une tentative longtemps ajournée d'émancipation, le désir de connaître une jouissance différente d'un quotidien matrimonial devenu trop pesant ? Allez savoir ! On ne saura rien non plus de leurs conjoints respectifs, de leurs enfants, de leur vie en dehors de ces moments « libertins » mais on imagine bien  que cela n'a pas été sans conséquences. On peut difficilement vivre une relation adultère sans que celle-ci n'affecte la vie de leur famille au quotidien .
Le livre refermé, je retire de tout cela une sensation de solitude plus que quelque chose qui ressemblerait à de l'exaltation des sens à laquelle peut-être je m'attendais. Cette liaison se terminera évidemment, laissant sans doute à Paul quelques souvenirs qui se dissiperont assez vite dans d'autres bras et à son amie sûrement des regrets et des remords. Nous ne saurons cependant pas si le secret qui a enveloppé cette toquade a été éventé. Les conjoints respectifs resteront au moins dans l'ignorance du faux-pas de l'autre ce qui aura l'avantage de faire perdurer pour un temps l'illusion qui est la leur d'avoir épousé quelqu'un de bien, de fidèle, d'honnête… Mais, n'ayant pas trouvé ce qu'elle cherchait dans cette séquence sentimentale parallèle, je ne doute pas qu'Emma poursuive sa recherche et ce d'autant plus volontiers qu'elle aura vu dans la confiance ou la naïveté de son mari un encouragement à le tromper à nouveau.
Le style est quelconque et les descriptions ont la froideur administrative d'un procès-verbal de gendarmerie ou d'un état des lieux rédigé par un agent immobilier zélé, quant aux scènes érotiques, il faudra repasser, il n'y en a pas !
Je n'ai peut-être rien compris ou je suis sans doute passé à côté d'un chef d'oeuvre, mais je me suis ennuyé à cette lecture et je n'en retire que de la déception. Tant pis pour moi.

© Hervé Gautier – Octobre 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Magnifique titre, grande promesse, mais hélas pour moi le pari n'est pas tenue. C'est de la géographie froide, scientifique. Mais la géographie des rêves, celle que j'aime. Jolie écriture mais totalement dépourvue d'affect. Et pour parler d'amour et de sexe - un adultère ! - ça manque grandement... Court mais suffisamment long !
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Ce livre est vraiment un livre adultérin. En effet, ce n'est pas comme on pourrait le croire une simple histoire de coucherie ce qui serait bien mieux, mais c'est plutôt un adultère envers l'Amour. Car dans toutes ces longues pages, on parle d'Amour, de sentiments, mais je n'ai pu en apercevoir son ombre. Les deux protagonistes sont fades, totalement plats, sans aucunes aspérités. Ce n'est même pas un couple adultérin, ce sont deux personnes qui, parfois dans une voiture, une chambre d'hôtel ou dans une cuisine, s'essayant à grande peine de se donner un grand frisson. L'histoire est d'une insignifiance rare. Durant toute ma lecture, j'ai essayé vainement de trouver un intérêt quelconque dans ce livre. Personnellement je pourrais vous parler du style, du vocabulaire ou des tournures de phrases mais lorsque je lis un livre, il n'y a que l'histoire qui m'importe. J'avoue que dans cet ouvrage je n'ai pas lu une fiction, mais des phrases qui suivent d'autres phrases. Je trouve ça dommageable car avec un sujet pareil cela aurait pu être un bon livre. Je sais qu'écrire et faire éditer un livre est un véritable parcours du combattant que doit effectuer l'Apprentie Ecrivain mais pour un tel résultat ? A aucun moment je me suis identifiée à Emma.
Je n'ai rien contre l'adultère mais qu'il soit palpitant, excitant, enthousiasmant, jouissif mais pas une falote copie triste, morne, ennuyeuse, insipide comme j'ai pu le ressentir dans cette histoire. Une autre Emma cette grande Adultérine devant l'Eternel serait restée fidèle à son très cher époux plutôt que de débuter une telle relation. A sa décharge, elle n'a pas connu les automobiles, les hôtels sans concierge et jamais elle n'aurait fait venir son amant dans sa demeure même si le congélateur qu'elle avait peut être n'était pas encore inventé sous sa forme actuelle. Emma aurait pu demander à Paul lors de l'un des rares moments d'intimité "Qu'avons nous fait de nos vies, qu'avons nous fait de notre amour ? " et Paul ne sachant quoi répondre et d'ailleurs que pourrait il répondre à part qu'il est dans le vide sidéral.
"Mais il en est des voyages comme des livres : certains sont nés de la joie et d'autres servent à tenter de l'atteindre quand elle vous échappe", alors à mon humble avis, l'auteure devrait changer de genre pour son prochain ouvrage
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