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Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Paru en 1947 , ce roman d'Alice Rivaz est d'une folle modernité par les thèmes abordés, ce que souligne très justement dans sa préface Mona Chollet : "la relation complexe des femmes à la beauté et à la mode; la peur panique de vieillir [...]; leur rapport à l'espace domestique. "
Et que dire de l'incipit qui tombe comme un coup de hache: "Je crois que je n'aime plus mon mari. " Constat clinique, sans affect qui va donner le ton de ce roman où une femme, secrétaire dans un bureau, analyse avec lucidité les relations hommes/femmes dans une société où l'homme pérore et la femme se tait. Autre point  encore problématique de nos jours: la volonté de ne pas avoir d'enfant, mais ici au moins les deux époux étaient d'accord.
Seul le plaisir féminin n'est pas évoqué, même si on devine  que la narratrice a eu une aventure extra-conjugale.
Un roman  âpre et dense, où les collègues et/ou amies de l'héroïne parlent des hommes avec beaucoup de désinvolture, peut être pour oublier tous les rêves de liberté qu'elles avaient  étant plus jeunes...


A (re) découvrir sans plus attendre grâce aux Éditions Zoé.




Dans la foulée, je me suis procurée le recueil de nouvelles Sans alcool , recueil qu'un éditeur japonais a refusé de faire traduire, le jugeant trop triste...
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Publié la première fois en 1947, ce livre commence par cette phrase incroyable et puissante :
« Je crois que je n'aime plus mon mari. »

Nul besoin de dire qu'à l'époque (avant même le Deuxième Sexe de Simone de Beauvoir), il dû surprendre !

Et malgré quelques longueurs (trouvais-je), voilà un génialissime explicatif des injonctions faites aux femmes, inégalités, épuisements… (et encore, passe-t-on ici l'épisode de la maternité)

Et alors ? septante-cinq ans plus tard… on fait le bilan ?
Lien : https://www.noid.ch/la-paix-..
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On a aucun mal à penser que cet ouvrage a été précurseur à l'époque, il décortique très finement la relation homme/femme de la rencontre et tout le long de la vie commune. Désillusions, fuite jeunesse, conquête, séduction, étouffement et surtout pour l'autrice la confusion entre l'amour et le mariage. Mais tout ceci est une vision de femme, à modeler comme cela est fait pages 99 et 122 (aveu d'ignorance sur les ressentis de son époux). On retrouve les questions universelles sur le couple qui sont toujours d'actualité !
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Lorsque je lis, j'ai pour habitude de recopier dans un carnet les passages qui résonnent tout particulièrement en moi, ou qui me frappent par leur puissance, leur beauté.

Entreprise que j'ai vite abandonnée avec "La Paix des Ruches" au risque de réécrire le livre entier à la main.

Alice Rivaz décrit avec une exactitude déconcertante ce que c'est qu'être une femme.
Elle dépeint avec justesse les luttes internes, les questionnements et les désirs.

Ce livre est encore très actuel et pertinent.
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Véritable petite pépite que ce roman, sous forme de journal intime, publié en 1947, soit deux ans avant le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir. le propos, véritablement féministe, plus facile d'accès qu'un essai de par sa forme romanesque, est d'une modernité absolue. Alice Rivaz aborde sans détour, sans fioriture, la complexité des relations hommes - femmes et s'interroge sur la condition des femmes soumises à nombre d'inégalités et d'injustices par le prisme de Jeanne Bornand, jeune dactylographe, dont le mariage n' apporte que désillusions.
Une lecture plaisante avec un vrai fond philosophique et sociologique.
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Ce roman publié 2 ans avant le « Deuxième sexe » de Simone de Beauvoir nous emmène dans l'intimité d'une femme. Ce récit sous forme de journal intime et dont le sujet principal nous est donné dès la première ligne à savoir l'échec de son mariage « Je crois que je n'aime plus mon mari » expose avec beaucoup de modernité et de lucidité la condition féminine de son époque, l'inégalité et l'incompréhension dans les relations du couple, la désillusion du mariage passés les premiers émois amoureux. C'est aussi un roman de la sororité qui célèbre les amitiés entre femmes, un roman qui glorifie les femmes, ces abeilles qui par leur caractère besogneux, industrieux prennent soin de leur ruche, rendent le monde meilleur tandis que les hommes ne pensent qu'à le détruire en se faisant la guerre. Voilà bien une pensée novatrice au sortir de la seconde guerre mondiale qui me fait penser à ces mouvements écoféministes, nés de la conjonction entre le féminisme et l'écologie.
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