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Critique de kielosa



J'ai fort apprécié la biographie, par François Rivière, de Sir Arthur Conan Doyle à un double titre : elle situe d'abord parfaitement bien les mérites et lacunes de son oeuvre dans un contexte littéraire et historique mondial, tout en nous traçant un portrait vivant de l'homme derrière sa création intemporelle de fin limier aux déductions ébouriffantes qu'a été son étonnant Sherlock Holmes.

Si j'ai pratiquement lu avec grand enthousiasme toutes les aventures de son héros principal et son ami Watson de la fameuse Baker Street de Londres, je dois en revanche avouer n'avoir rien lu de son autre héros, le redoutable brigadier Gérard, ni de ses romans historiques et ouvrages sur sa foi spirite.

De la vie de l'homme, mes connaissances se limitaient au succès foudroyant et continu de son héros principal sur papier et à l'écran et que sa gracieuse majesté britannique l'avait anobli pour en faire Sir Arthur Conan Doyle.

Le plus surprenant dans sa biographie par François Rivière est bien qu'il était personnellement plutôt mécontent de son Sherlock, dont le succès mettait de l'ombre sur la valeur de ses oeuvres historiques et spirituelles.
À la consternation de sa mère adorée, son épouse bien-aimée et son éditeur désespéré, relativement tôt, déjà en 1893 à l'âge de seulement 34 ans, Doyle décidait la mort de Sherlock dans son roman ”Le dernier problème".
Vu le mécontentement général et pour des raisons financières, Doyle a, par après, rapidement fait revivre son détective unique et sa poule aux oeufs d'or dans "Les Mémoires de Sherlock Holmes" (1894), "Le Retour de Sherlock Holmes" (1905), "Son dernier coup d'archet" (1917) et "Les Archives de Sherlock Holmes" (1927).
En tout et pour tout, Sherlock a apparu dans 4 romans et 56 nouvelles.

Sans vouloir résumer la vie de Sir Arthur Conan Doyle (1859-1930), je tiens à signaler que pour des raisons alimentaires, comme second d'une famille de 7 enfants avec un père neurasthénique, il est devenu médecin, mais avait décidé déjà en 1891, à 32 ans, de vivre de sa plume.

En 1985, Doyle s'est marié avec Louise Hawkins avec qui il a eu une fille, Mary Louise en 1889 et 3 ans plus tard un fils Kingsley, mort à 26 ans d'une fièvre pulmonaire.
Pendant de longues années la vie du couple a été marquée par de sérieux problèmes de santé de Louise, qui meurt de tuberculose en 1906.
L'an suivant, il épouse Jean Lectie (1874-1940), qu'il connaissait depuis bien longtemps, mais avec qui il avait reculé toute liaison par respect pour Louise malade.
Avec son grand amour, il a eu 3 enfants : Denis en 1909, Adrian en 1910 et Lena Jean Annette en 1912.
Arthur Conan Doyle meurt le 7 juillet 1930, à l'âge de 71 ans d'une crise cardiaque.

François Rivière a décrit un beau panorama littéraire dans lequel il faut situer Doyle et son Sherlock, en commençant par ceux qui l'ont inspiré, tels Edgar Allan Poe, Walter Scott et Jules Verne et ceux qui l'ont fréquenté, comme Kipling, Chesterton, R.L. Stevenson et H.G. Wells.

Je termine mon billet par une anecdote marrante et révélatrice : En 1903, le magazine américain "Collier's Weekly" envoie à Doyle un câble dans lequel on lui propose pour 13 nouvelles de Sherlock Holmes la mirifique somme de 45.000 dollars, soit un million 350 mille dollars actuels. La réponse est un laconique "Très bien, A.C.D."
Il est vrai qu'il venait de s'installer dans sa nouvelle maison dans le Surrey et que les cures médicales de Louise dans les Alpes et à Davos en Suisse étaient onéreuses.
L'anecdote montre aussi le phénoménal succès du détective anglais Outre-Atlantique.
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