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4,11

sur 1114 notes
Une adaptation cinématographique de ce roman vient de paraître et à la lecture du synopsis j'ai eu d'abord envie de me plonger dans le livre. Grand bien m'en a pris ! J'ai passé quelques heures de lecture formidables à travers la dureté de la vie en Union soviétique. L'auteur est dans la justesse historique ce qui est toujours agréable (formation en histoire oblige !). Il est vrai que les pages se tournent dans une atmosphère lourde, noire et froide comme l'hiver russe mais Tom Rob Smith sait manier l'intrigue (en bon romancier et scénariste qu'il est) pour maintenir le lecteur en haleine. J'ai dévoré ce livre qui en plus amène une petite réflexion sur la condition humaine, la délation et la confiance en l'autre. Enfin, tout au long du roman j'ai cru être confronté à des personnages uniquement fictifs mais en lisant les remerciements de l'auteur quelle n'a pas été ma surprise de constater que ce tueur en série a réellement existé !
Je vais maintenant me plonger dans le film mais surtout dans les deux prochains volets de cette trilogie haletante !
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Le totalitarisme dans toute son horreur. Cela fait froid dans le dos, même en pleine canicule.
Vivre ainsi, dans la crainte constante d'une délation, même et surtout sans raison, juste par "vengeance", par "envie", comme les gens pendant la dernière guerre dénonçaient leurs voisins juifs pour s'emparer de leurs biens.
Personne n'est à l'abri, même pas les membres du MGB. Léo en est la preuve vivante. Sa femme et lui en font l'amère expérience.
Finalement, pour moi, les assassinats sont passés au second plan. Bien sûr, c'est atroce. Mais ce que les gens ont vécu pendant cette longue période est, après tout, bien pire.
Pourquoi j'ai enlevé une étoile à un livre qui en méritait cinq ?
C'est la fin qui m'a déçue, vraiment déçue.
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Tiré d'un fait divers réel qui eut lieu dans les années 50 en Union Soviétique, Enfant 44 est un roman haletant qui allie le suspense éprouvant de la traque d'un tueur en série d'enfants à l'ambiance lourde de l'URSS des années 50 sous dictature stalinienne.
Ajoutez à cela une histoire d'amour complexe, mais que j'ai trouvée d'une grande sensibilité, et vous obtenez un roman qui m'a fait trembler devant les scènes de torture, frémir au moment critique des évasions et même essuyer une larme lorsque, sous mes yeux, le tueur est passé à l'action avec un adorable petit garçon passionné de timbres...

Un peu déstabilisée au début de ma lecture par l'imbrication de l'histoire et de l'Histoire, c'est finalement cette parfaite osmose entre les deux qui m'a beaucoup plu: les deux héros, Léo et Raïssa, deviennent des ennemis du peuple du fait de la traque qu'ils mènent, suivant leur conscience.

Au final, un livre qui m'a tenu en haleine de la première à la dernière page... Dommage que le pire décrit ici, que ce soit les horreurs du régime stalinien ou les crimes d'enfants dont il est question, ne vienne pas de l'imagination de l'auteur mais soit directement tiré d'une triste réalité!...
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Ayant lu Agent 6 bien avant Enfant 44, j'ai retrouvé ici le personnage de Leo avec une impression étrange : il est assez jeune, appartient au MGB et est chargé de surveiller la population en ce début des années 1950 en URSS. Mis sur la piste d'un meurtre d'enfant par un de ses collègues, il est en parallèle inquiété à cause des fréquentations de son épouse. Cette trame sert tout de suite à l'auteur pour dénoncer tous les problèmes posés par le régime stalinien : contrôle des populations, mensonges d'État et horreurs dissimulées. L'aspect thriller est bien respecté, mais la chute est peu crédible et l'ensemble fait surtout comprendre que l'histoire n'est qu'un prétexte pour démonter l'URSS, alors l'auteur y va de bon coeur dans l'horreur. Il n'empêche que le personnage principal est intéressant dans ses questionnements.
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C'est avec un sentiment partagé que j'ai terminé cette lecture. J'avais 8 ans en 1953, ce n'était pas l'opulence mais ce n'était pas la misère. En lisant, mes souvenirs revenaient. D'abord les vécus, puis ceux appris ou glanés au fil des lectures. le totalitarisme soviétique, basé sur la peur, est le fil rouge de ce bouquin, il met mal à l'aise, d'autant que ma réalité n'était pas celle-là. Certes, depuis les choses ont évolué un peu partout, en bien ? Pas sûr, notamment dans certains pays où les populations sont encore sous le joug du pouvoir en place. Mon propos, ici, n'est pas de refaire le monde, je n'ai plus ni cette illusion, ni cet idéalisme, simplement la réflexion issue du livre ne m'amène pas a un optimisme béat.
L'intrigue est égale au suspens et l'auteur mène bien sa barque de conteur sachant où il va. C'est d'autant plus méritoire qu'il s'agit d'un premier livre. L'introduction reste dans l'esprit jusqu'au moment où la réalité explose comme un pétard à retardement, après bien des vicissitudes et des aventures difficiles et lourdes de conséquences. Léo, était-il obligé d'être ce qu'il était ? Son esprit de conservation l'a-t-il amené à être ce monstre d'indifférence vis-à-vis de lui-même et de ses états d'âme. La survie est-elle suffisante pour expliquer ses gestes et qu'aurions nous fait à sa place ? Questions fondamentales que nous n'avons pas à nous poser. Son revirement, l'absout-il ?
Plus qu'un polar bien fait, ce bouquin laisse un goût de cendres dans la bouche ! Jusqu'où va l'avilissement ? Comment expliquer cette prise de conscience collective, quitte à se condamner, pour aider deux fugitifs animés d'une volonté de vérité quelle qu'elle soit ? Autant de questions âpres et controversées dont les réponses restent, bien que définies et expliquées dans le livre, aussi floues que le régime politique soviétique.
La vérité est ailleurs disent certains, ici elle est changeante d'un jour à l'autre.
Je crois, je n'en suis, cependant, pas certain, que la création d'une brigade criminelle à Moscou, a entrainé l'établissement du GPU, autre manifestation de la répression.

Bon livre, vite lu, intéressant, dérangeant.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Tom Rob Smith nous fait vivre auprès de Léo et Raïssa sa femme dans une atmosphère lourde de délations, de peurs, de soupçons, de méfiances...
Nous sommes plongés dans la Russie des années 50 et nous arrivons, à travers ce livre, à nous imaginer le climat de tensions et de terreur qui y régnait. Ce livre reste cependant un roman, un thriller qui nous tient en haleine jusqu'au bout et même plus ... puisque nous sommes inévitablement curieux mais aussi soucieux de connaître la suite.
Merci pour ce moment de lecture intense.
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Ca commence dans le froid et la neige au fin fond de l'Ukraine en 1933. La famine orchestrée par le pouvoir soviétique pousse 2 enfants à chasser le dernier chat du village pour survivre. L'un deux disparaît brutalement dans la forêt. 20 ans après, le corps d'un enfant est retrouvé sur une voie ferrée ; Léo, officier du MGB (police intérieure) doit tout mettre en oeuvre pour faire admettre la thèse de l'accident à la famille. Pourtant le doute va s'installer et le conduire à partir sur la trace d'un meurtrier en série contre la volonté de sa hiérarchie et du pouvoir qui n'admet pas l'existence de crimes et donc de criminels dans une société construite pour " le bonheur du peuple ". Léo et sa femme Raïssa vont prendre tous les risques pour arrêter la folie meurtrière de l'assassin en série, jusqu'à remonter à l'histoire fondatrice.

C'est un véritable Page turner, chaque fin de chapitre vous pousse à lire le suivant, le suspens est incroyable. J'ai dévoré ce premier livre de Tom Rob Smith qui nous transporte dans l'Union Soviétique à la fin de la période stalinienne, au sommet de sa paranoïa. Cela vaut bien tous les essais sur ce sujet !!! A travers l'histoire du personnage principal et sa traque au sérial killer, c'est tout un monde que l'on redécouvre, celle de la vie quotidienne des Russes pendant la guerre froide.

A lire avec un bon verre de vodka ! ;-)
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Dans ses remerciements, juste avant d'énumérer quelques uns des ouvrages qu'il a compulsés pour écrire son roman, l'auteur nous dit avoir pris autant de plaisir à ces recherches qu'à son travail d'écriture.

Et bien, pour ma part, je l'ai bien ressenti.

S'inspirant de la vie et de l' « oeuvre » (pardonnez-moi l'expression) d'Andreï Tchikatilo, autrement appelé le « monstre de Rostov » pour écrire son thriller, Tom Rob Smith tenait là un sujet en or.

De fait, dès le prologue et jusqu'aux 2/3 du roman, grosso modo, il a réussi à m'immerger dans la réalité cauchemardesque du quotidien des peuples de l'ex. U.R.S.S. et de me rappeler qu'il fait bon vivre en 2017 dans mon tout petit pays !

Et puis, malheureusement, l'intrigue part en cacahuète, vite expédiée. Comme si l'auteur, faisant fi de tout ce qui précédait, de tout ce qu'il avait pris la peine, et le plaisir, de mettre en place, avait juste eu envie de passer à autre chose (Kolyma, la suite d'Enfant 44 et second tome de sa trilogie ?)Les incohérences se multiplient tandis que les personnages et les situations perdent en crédibilité. Je me suis demandé quelle mouche l'avait piqué !

Malgré tout, ce premier roman de l'auteur britannique se laisse lire jusqu'au bout et si cette « critique » vous paraît sévère, c'est parce que je suis un peu « vénère » que mon coup de coeur initial se soit mué en un "3 étoiles".
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Bienvenue dans le monde de l'autisme. Et oui, car dès qu'une situation nouvelle se présente, les personnages analysent froidement toutes les options qui se présentent à eux, envisagent toutes les solutions et les conséquences, et prennent leur décision en fonction du résultat. Pas un brin d'humanité, et des longueurs inutiles à tout exposer point par point.
De plus, l'enquête policière reste en retrait comme si c'était un sujet secondaire.
Donc je n'ai jamais eu l'occasion de rentrer dans l'histoire car rien ne m'a attirée.

Pioche de septembre 2018 choisie par @Kateginger
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Plus véritablement fan de polars et thrillers, je n’aurais pas lu ce livre sans une reco suite à mes différentes dernières lectures sur le régime nazi et le sort réservé à certains enfants.

J’ai ainsi découvert un roman terrifiant, implacable sur les années en URSS sous le régime stalinien.
Certes il s'agit d'une fiction mais on ne peut rester insensible à la restitution donnée du régime soviétique durant les années 50 et de la machine à broyer des hommes et des femmes.
Écrit en 2008, il nécessite de prendre quelques jours pour le lire et bien que faisant en grand format un bon 400 pages, l'auteur a une réelle capacité à tenir et retenir le lecteur.
Le suspens est dense. Il peut être classé dans les thrillers (Dans les années 1950 en Union soviétique, Leo Demidov, un agent du KGB, enquête sur une affaire de meurtres en série d'enfants) mais ses données sur l'URSS en font également un bon roman de société.
Premier roman de Tom Rob Smith, largement récompensé lors de sa sortie, les droits ont été achetés par Ridley Scott qui a sorti un film en 2015.
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