AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,74

sur 52 notes
5
5 avis
4
7 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis
En Amérique, dans l'ouest sauvage des cow-boys, des attaques de train et des brigands encagoulés sévit une bande de malfrats au leader charismatique : Largo Callahan. L'homme est un tireur-né, un pisteur émérite métissé, une brute avec ce qu'il faut de cervelle pour éviter de se faire trouer la peau à tout bout de champs, et il crie vengeance. Vengeance pour son père assassiné sous ses yeux des années auparavant par une troupe de soldats véreux. Mais entre la loyauté du groupe qui lui glisse peu à peu entre les doigts, les guérillas et vendettas personnelles à mener à terme et des liens familiaux à renouer chez les Apaches, Largo est bien en peine de faire des choix. Il faudra pourtant prendre action, mais surtout prendre les armes, pour espérer survivre d'un bout à l'autre du Far West américain où c'est d'abord la poudre qui parle.

Ah, le grand ouest américain ! le vent qui fouette la poussière, les chevaux qui galopent après les diligences et les portes de saloon qui claquent : bienvenue quelque part entre le Far West et le Mexique, bienvenue dans le monde de Largo Callahan où on fait semble-t-il d'abord rugir les .44 avant, et où on s'attarde sur les regrettables quiproquos après. Ça sent (presque) bon la sueur et la testostérone, et ce tableau d'Apaches dont on troue la peau avec joie entre deux whisky, Michel Robert l'a construit avec l'enthousiasme d'un grand amoureux de Westerns spaghettis. le roman est écrit comme pour le cinéma ; c'est hyper visuel, ça parle à tout le monde et puisque l'auteur adore décrire les tenues, les armes et les chevaux plus que toute autre chose - voire même à outrance (parce qu'après quatre cent pages, ça fatigue un peu quand même de savoir qui porte une chemise en lin bleue et une en coton rouge) - on se représente la moindre échauffourée avec pas mal de réalisme. Enfin bon réalisme, c'est vite dit, parce que Largo Callahan il est quand même sacrément futé, mais surtout sacrément trop balèze parfois pour être entièrement crédible... mais comme tout ça s'inscrit dans un contexte de western décomplexé en mode héroïsme viril à gogo, ça passe.

Question virilité, justement, j'ai trouvé le livre assez indigeste et c'est un gros regret. Culture pop' et contexte historique obligent, quand t'ouvres un Western, tu t'attends pas à avoir un essai sur les droits des femmes où le guide des relations cordiales entre les deux sexes. Il y a bien ici quelques personnages féminins sympas (dont une chamane indienne et une armurière un peu badass), mais c'est assez vite fait. Globalement Six petites gouttes de sang, c'est des bandes de mecs qui sillonnent la région en se tirant dessus et en s'insultant inventivement, sans que ça claque vraiment dans les dialogues - le ton fait trop forcé. Trop de man et de motherfucker, beaucoup trop de pin-da lik-o-yee-lo (quoi que ça veuille bien dire, on ne l'explique jamais et c'est hyper pénible à lire) et plus globalement, de termes anglais qui m'ont personnellement pourri la narration (pourquoi écrire cold-blooded killers quand on peut juste parler de tueurs à sang froid ? Mais soit). A côté de ça, même si on aborde le roman sous l'angle d'un roman noir (ce qu'il n'est pas), c'est trop blindé d'expressions malvenues pour moi, déjà lues ailleurs mais qui ici tombent pourtant ultra mal : la femme qui s'empale sur la très généreuse verge rigide du héros, lui qui s'y enfonce jusqu'à la garde ... sérieusement ? Il y a certains récits sombres comme j'aime où ce genre de choses passent parce tout autour est construit en conséquence et que l'atmosphère s'y prête, mais Six petites gouttes de sang en fait pas partie. le texte est trop souvent maladroit et ça casse l'ambiance.

D'une opération frauduleuse à l'autre, d'une piste à remonter vers la suivante tel le fin limier moitié Apache-moitié Yankee qu'il est, la vie de Largo est donc faite de poudre et de coups bien juteux. Enfin ça, c'était avant la vague de poisse qui lui tombe dessus. Pour corriger le tir (c'est le cas de le dire), Largo doit laisser sa vendetta personnelle derrière lui après qu'on nous ait pourtant vendu le personnage comme un gars mû exclusivement par son désir de vengeance. Au premier chapitre, tu crois avoir compris : ça va assassiner sec et se faire justice soi-même façon duel au soleil, et on va tirer l'affaire sur plusieurs tomes. Mais non. Pour renflouer les caisses de la bande Largo se lance dans une opération ambitieuse qu'on suit pendant une petite centaine de pages, et plus jamais on causera de vengeance - ce qui me pousse à me demander pourquoi on s'est tant emmerdé à introduire le bazar et à le vendre autant en quatrième de couverture, mais pour la seconde fois dans cette chronique : soit. Après ça notre héros s'en va seul renouer avec ses origines apaches pour une autre centaine de pages, défie un rival d'enfance, déjoue des embuscades musclées, refoule pépère le syndicat de la pègre ... et tombe finalement sur une comtesse en détresse qui lui colle un peu avant la page trois cents une nouvelle mission juteuse dans les pattes - oui, la fameuse quête dont on nous cause en résumé, elle arrive seulement maintenant. Ce genre de démarche éditoriale, ça m'énerve parce que d'un, ça montre que l'éditeur arrive pas vraiment à cerner le bouquin qu'il a monté ; et que de deux ce qu'il en ressort côté lecteur, c'est l'impression qu'il ne se passe finalement rien d'important dans le roman, que tout le monde le savait d'emblée et qu'on est les derniers à le découvrir.

A partir de là l'aventure prend une tournure fantastique assez intrigante à la Indiana Jones : amulettes, sorcellerie, tombeaux piégés ... mais c'est arrivé bien trop tard pour moi, à une cinquantaine de pages de la fin (!) : j'avais décroché depuis belle lurette. Et bon, quand on en est au quinzième combat par balles du roman, on finit blasé. Si le but c'était donc de donner le goût du western littéraire au public, pour moi c'est raté et c'est un gros regret : je suis demandeuse de lectures dans le genre et le livre me faisait vraiment envie. Un tome suffit toutefois à faire le tour de cette histoire sympa à survoler mais franchement sans plus, et moi j'en resterai là.
Lien : https://la-choupaille-lit.bl..
Commenter  J’apprécie          00
Un roman qui nous emporte au fin fond du Nouveau Mexique où Largo Callahan et sa bande de hors-la-loi font les quatre cents coups. Entre massacre de Tuniques Bleues, braquage de train et sauvetage de demoiselle en détresse… les missions se suivent mais ne se ressemblent pas ! Largo Callahan est un jeune homme au caractère bien trempé tiraillé entre son appartenance à une tribu Apache et sa soif de vengeance (et de dollars !). Une très bonne lecture où se mêle différents genres littéraires : le western, le roman d'aventure et le fantastique
Commenter  J’apprécie          00
Nouveau-Mexique, 1873.
Largo Callahan, chef d'une bande de hors-la-loi relativement prolifique, mais pas trop, afin de ne pas attirer l'attention, pas comme Jesse James et autres consorts.
Il a commencé à faire ses armes très jeune, à peine 17 ans, comme chasseur de primes, puis il a eu le meilleur des mentors, celui qui lui a appris à se battre, aussi bien avec un flingue, qu'un couteau ou à mains nues, il lui a appris à frayer a avec la bonne société ou la racaille, à se fondre dans le monde, surtout celui des visages pâles, car Largo, malgré ses yeux bleus lagons, son teint à peine hâlé et ses cheveux blonds est un métis, moitié irlandais, moitié apache, son physique l'a toujours empêché d'être totalement accepté dans la tribu, principalement après la mort de son père, assassiné par les Tuniques Bleues, ses anciens collègues ...
De fait, le but ultime de Largo n'est pas uniquement de se faire du fric, non, c'est la vengeance !!

Je ne connaissais pas du tout Michel Robert, jamais entendu parler de lui, alors qu'il est déjà l'auteur d'une saga à succès !
Donc cette découverte est dûe à mon attrait pour cette magnifique couverture qui m'a littéralement tapé dans l'oeil !! Et le contenu est tout à fait à la hauteur de cette couverture, un vrai régal, je me suis éclatée du début à la fin, à la fin c'est vite dit, comme indiqué en en-tête ceci n'est que la première partie, la seconde sera dispo début octobre, ce qui ne me laissera pas trop le temps de me morfondre :p
Si vous aimez l'ambiance western, winchester et colt, les longues chevauchées sous le soleil brûlant, la gorge desséchée par l'air sec, si vous aimez vous ré-hydrater à coup de whisky, alors ce roman est pour vous !
Si vous aimez piller les diligences, il est pour vous aussi, de même si votre kiff est de voir les visages-pâles se faire scalper, ou encore... Pour faire court, si vous êtes totalement accro aux westerns des nos parents, que vous avez grandi avec les films projetés dans la fameuse émission "La dernière séance" et si pour vous, tous les cow-boys ressemblent au Grand Clint, alors, ouais, mille fois ouais, ce fucking bouquin est pour vous, et encore, il y a une petite surprise qu'on ne trouve dans aucun film avec Clint , mais chut, je ne n'en dirai pas plus ...
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (131) Voir plus



Quiz Voir plus

Les indiens d'Amérique du Nord

Publié pour la première fois en 1970 aux États-Unis, ce livre de Dee Brown retrace les étapes de la Conquête de l'Ouest et les massacres des indiens entre 1860 et 1890 :

Enterre mon corps Wounded Knee
Enterre mon cœur à Wounded Knee
Enterre mon âme à Wounded Knee
Enterre mon esprit à Wounded Knee
Enterre mon scalp à Wounded Knee

10 questions
191 lecteurs ont répondu
Thèmes : conquete de l'ouest , far-west , western , ute , navajos , Nez Percé (Indiens) , comanche , Apache (Indiens) , Cheyennes (Indiens) , Sioux (Indiens) , indiens d'amérique , littérature américaineCréer un quiz sur ce livre

{* *}