Que Dieu me savonne !
Et que Li Tian me pardonne, voilà qui n'est pas commun, une rentrée littéraire "
sous les feux d'artifice" !
C'est que
Gwenaële Robert a fait les choses en grand.
Deux feux d'artifice tirés conjointement divisent ce livre en deux parties ...
Le Mexique ou Cherbourg ?
Une bataille navale ou la fête ?
Du journalisme mondain ou un brutal reportage de guerre ?
De l'Histoire ou de la romance ?
Ce roman historique, "
sous les feux d'artifice", vient de paraître aux éditions "les Passe-Murailles".
Il a été publié juste à temps pour faire partie de cette rentrée littéraire qui, plus que d'habitude, aura tenu ses promesses de bonnes lectures.
En ce mois de juin 1864, Charlotte et Maximilien arrivent au Mexique pour s'asseoir sur le trône chancelant que leur a offert
Napoléon III ...
Et Théodore Coupet, journaliste mondain au journal parisien "la vie française", vient d'être envoyé à Cherbourg pour y couvrir l'inauguration du nouveau casino ...
Théodore est maussade.
On le comprend.
Il est envoyé à Cherbourg pour un reportage qu'il n'a pas envie de faire.
Et puis, la campagne normande vue du train, c'est un coup à vous fiche le cafard.
Et puis, il pleut ...
Mais Théodore, s'il n'avait pas voyagé en troisième classe, s'il avait pu lire le livre de
Gwenaële Robert durant son voyage, s'il avait pris le temps de le finir ...
Théodore aurait eu moins le bourdon !
Il aurait découvert un roman historique prenant dont il est un des personnages principaux.
D'ailleurs, Coupet est un nom bien choisi pour se fondre dans le bocage !
Car en Normandie, on ne dit pas :
"ce que tu prétends est stupide ou prétentieux".
On dit :
"Mais où qu'c'est-y qu'tu preins ton cid', t'cheu Coupet" ?
Bref, Théodore Coupet n'a pas pu lire ce livre à cause d'un paradoxe temporel que l'on ne perdra pas de temps à démontrer ici.
Et c'est dommage !
Car c'est un bon roman, bien écrit par une auteure qui a su y distiller finement tous les ingrédients nécessaires au genre.
Elle y a même glissé, chose rare en la matière, quelque peu de sensibilité qu'elle n'a pas laissé s'étaler pourtant jusqu'à la sensiblerie.
Tout est bien dosé dans ce roman.
Le récit est crédible et captivant.
Les personnages sont attachants.
La lectrice, et même le lecteur, durant quelques 250 pages, vont se faire un sang d'encre pour le capitaine Semmes commandant le bâtiment sudiste l'Alabama, pour Charlotte et maximilien, pour Zélie et pour Mme des Ramures.
Hors de question de refermer ce livre avant que ...
Par contre, inutile de chercher la rue du blé qui se nomme en réalité la rue au blé.
J'ai presque honte de ce petit pinaillage géographique !
En tout cas je remercie,
Gwenaële Robert de m'avoir, le temps de la lecture de son livre, transporté presque jusqu'à la maison, à quelques kilomètres de Cherbourg, et de m'avoir offert un agréable et intelligent moment de lecture.
Merci aux éditions "les Passe-Murailles" dont la belle devise semble prometteuse d'un exigeant choix éditorial.
Et merci à la "masse critique" qui encore et toujours a joué la carte de la découverte.
C'est une bonne pioche pour le livre de
Gwenaële Robert !
Qu'il serait dommage de manquer dans cette rentrée littéraire ...