Matricule 1139

Au diable les hommes ! Pourquoi suis-je toujours incapable de choisir le bon, à ton avis ?

Le cliquetis de la boîte aux lettres et le choc du courrier tombant sur le paillasson du vestibule

des petits sandwichs sans croûte. Pas plus grands que des mouchoirs de poche.

Les platitudes hypocrites restaient souvent en travers de la gorge des gens et cela leur donnait l’envie de confier la vérité à quelqu’un.

Il n’y avait rien de plus lugubre qu’une station balnéaire à la morte saison. S’il n’y avait eu une vague odeur de mer et de poisson, personne n’eût deviné qu’ils se trouvaient sur la côte.

Il était facile de tomber sous le charme de la nostalgie. Elle se souvint des années 60, elle aussi, ou plus exactement de la fin des années 60, quand l’ère hippie avait réellement débuté en Angleterre. À l’époque, tout avait effectivement semblé aller mieux. C’était plus simple, plus net. Il y avait eux et il y avait nous, et eux, on les reconnaissait à leurs cheveux courts.

Vous vous emmêlez les pinceaux, question politique ! Un socialiste n’a rien à voir avec un maoïste.

La pluie avait cessé et la magie du soleil faisait surgir des fantômes de brume des flancs de la vallée et des prairies qui bordaient la rivière.

son visage maigre, cireux, était ridé comme celui d’une femme bien plus âgée. Ses cheveux noirs, taillés plutôt que coupés court, étaient très grisonnants. C’était un visage qui criait la souffrance, des yeux qui s’étaient tournés vers l’intérieur et y avaient découvert l’horreur. Malgré tout, la voix était belle, si douce, si apaisante, pareille à la brise dans les arbres un jour de printemps.

Il est égoïste, narcissique, mais ça, la plupart des hommes le sont. Les artistes encore plus.