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1933, c'était le premier opus de cette série, 1939 le deuxième et voici l'année 1943 pour ce troisième tome.

Pas une belle année pour l'Allemagne nazie, avec la défaite de Stalingrad, le débarquement allié en Sicile et les bombardements massifs des villes allemandes (45 000 morts à Hambourg en quatre nuits), donc le commencement de la fin.

On retrouve les personnages des tomes précédents, particulièrement le professeur Stieg qui se voit promu directeur d'école, tout en étant surveillé étroitement par la Gestapo, qui va connaître l'amour inespéré, mais vit toujours dans la crainte.

Quelques figures historiques sont aussi présentées, comme le lamentable valet Goebbels qui clame encore le fierté allemande et la certitude d'une victoire finale pourtant impensable.

C'est toujours bien dessiné, sans prétention historique, même si chaque tome déroule les faits marquants de cette période noire pour l'Allemagne et le monde.
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En cette année 1943, l'Allemagne déchante.

Les succès militaires ont laissé la place aux défaites et autres revers.
Les alliés ont mis le pied en Sicile, puis en Italie.
L'humiliation de Stalingrad résonne encore dans toute les têtes que Goebbels en appelle désormais à une guerre totale.
Pas une nuit ne se passe sans que les bombardiers anglais ne survolent le pays et en détruisent les villes, les unes après les autres.

Dans ce tumulte général, la population civile a bien compris que la fin du Reich était proche, le professeur Karl Stieg en premier.
Déjà avant le début fu conflit il avait ses doutes quant à l'orientation que voulait donner le parti à l'Allemagne.

Mais par lâcheté ou honneur envers son pays, il est resté, et tout semble aller au mieux pour lui. Il s'est même marié, et depuis peu, il a été promu directeur de son école suite au décès de son prédécesseur.
Mais voilà, la Gestapo enquête et pose des questions, sur lui.
Est-ce à propos d'une vieille histoire, dont il ne veut plus entendre parler, ou son manque de support évident à la politique du parti, ou... encore faut-il une bonne raison à ces corbeaux d'enquêter.

Karl est loin d'être serein et dort de plus en plus mal.
Et un jour, trois personnes de la Gestapo viennent dans son bureau pour l'interroger.

Très belle histoire sur le vécu et le ressenti de la population civile allemande à travers la deuxième Guerre Mondiale.
Un moral à géométrie variable, directement lié aux résultats militaires, sûrement.
Mais aussi un questionnement, des remises en question, qui ne peuvent surtout pas se faire publiquement ou de manière collégiale sous peine de représailles immédiates et... définitives.
Une série très intéressante, à découvrir si vous ne l'avez pas déjà fait.
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Il est rare que je lise des bandes dessinées. J'ai vu celle-ci à la médiathèque, je suis passionné d'histoire et surtout de cette époque. Dont, je l'ai prise.

C'est le troisième tome. Je n'ai pas (encore) lu les deux premiers. On voit que c'est une suite, mais si d'une part il manque le début, il manque aussi une suite. Mais comme tout ce qui se passe dans la vie, c'est une tranche de la vie de Karl Stieg, allemand, professeur dans un lycée. Adepte du parti nazi, mais sûrement pas un nazi convaincu.

Ça se passe vers 1943, lorsque l'Allemagne a pris une raclée du côté de l'est. C'est sûrement une fiction mais c'est une histoire tout à fait plausible et les faits en cours sont cohérents avec la réalité.

Par ailleurs, clin d'oeil, il y a Goebbels dans son fameux discours où il parle de la défaite et incite les Allemands à se battre jusqu'au bout, la guerre totale.

Une histoire banale avec des personnes tout à fait ordinaires. Intéressant d'avoir aussi une vue qui ne relève pas de la politique, de la stratégie, des héros de guerre, des victimes, de la philo, ...
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Le professeur Karl Stieg subit toujours autant les événements, encore plus avec une Allemagne aux abois qui subit les bombardements Alliés et dont l'armée va de défaites en défaites…
Encore une fois, cette série prend le parti de conter la vie de gens ordinaires qui subissent la guerre à l'arrière. Des gens ni fanatiques, ni rebelles à commencer par ce Professeur Stieg. Un album qui dépeint une Allemagne coupée en deux entre une population qui subit et quelques Nazis qui tiennent le pays sous leur emprise, menant l'Allemagne à sa perte.
Je trouve que le constat établit par la BD pour cette époque de la Seconde Guerre mondiale et plutôt très bien présenté. Un témoignage très intéressant du point de vue de la population allemande qui a peu souvent été mis en avant ; il est vrai qu'il est difficile de plaindre les allemands de cette époque, et pourtant, tous n'étaient pas des Nazis convaincus - loin de là même - et c'est ce regard de la BD sur ce peuple allemand qui subit à la guerre qui est intéressant ; un regard juste sans entrer dans l'exagération, l'émotion ou la facilité. Je trouve tout simplement cette BD très réaliste et passionnante. le personnage du professeur est parfaitement le résumé de cette série avec des choix cornéliens à fair et un être ni tout à fait bon ni tout à fait mauvais : le personnage témoin-moyen de cette époque.
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L'heure des doutes
Les années passent et, s'il reste prudemment à l'écart des passions qui agitent ses contemporains, Karl Stieg, professeur fade et effacé encarté au parti nazi, se voit gratifié d'une promotion après avoir trouvé l'amour auprès d'une jeune femme qu'il a recueilli chez lui suite à la destruction de son immeuble par un bombardement de la Royal Air Force… Mais, alors que la Wehrmacht connaît ses premiers sérieux revers, le passé semble refaire surface et menacer la vie discrète et bien rangée de cet homme indécis…

Oscillant entre humour et lucidité, Rodolphe et Ramón Marcos poursuivent leur récit historique qui retranscrit avec justesse le quotidien d'une poignée d'hommes et de femmes habitant le même immeuble et partageant des vues très différentes sur les évènements qui secouent leur quartier et ébranlent l'Allemagne…

A un tome de sa conclusion qui verra la chute du Reich et Karl s'engager ou payer le prix de son indécision, ce troisième opus de Chez Adolphe s'avère tout aussi entraînant que les deux premiers…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Retour dans l'immeuble de Karl, professeur dans un lycée. Les enfants ont grandi, les jeunes garçons sont partis à la guerre, les familles juives ont déserté leurs appartements et le célibataire indécrotable qu'était Karl s'est marié à Mona, une jeune déplacée par la guerre. Hebergée par notre héros avec sa mère, une fois celle ci décédée, elle va choisir de rester avec lui, des sentiments ont naquis entre les jeunes gens, et Karl s'est laissé faire. Tout comme il s'est retrouvé directeur de son lycée. Sans vraiment chercher quoi que ce soit. La vie quotidienne est difficile, les bombardements sont parfois intensifs. Après le cambriolage de son appartement au tome 2, Karl n'a pas été inquiété, mais le fait de devenir directeur va entrainer une enquête...
Une histoire sur un personnage ambivalent, hésitant, pas forcément mou mais qui a du mal à s'engager. Il y a quand même du changement, même si ce sont Hilde dans le tome précédent,et Mona dans le présent tome qui agissent.
Une histoire touchante, pleine d'humanité et réaliste. A lire.
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Suite à un bombardement de la RAF, de nombreuses personnes ont dû être relogées. C'est ainsi que Karl rencontre Mona. Une histoire d'amour va naître entre eux. Un poste de directeur de l'école lui est offert. 

En effet, son prédécesseur est décédé au cours d'une explosion. Malgré ces bonnes nouvelles, rien n'est propice à faire la fête. La guerre fait de nombreux morts et ceux qui en reviennent ont des séquelles irréversibles qu'elles soient mentale ou physique. Les nombreux passages de l'aviation britannique obligent les habitants à se réfugier dans leur cave en espérant à chaque fois que les bombes tombent ailleurs que chez eux. Ce n'est pas tout, des événements passés refont surface. de plus, la Gestapo veille à ce que rien ne soit fait de travers. 

On le sait depuis deux tomes, "chez Adolf" n'est pas une série d'action. Rodolphe propose de parcourir les affres de la guerre au niveau des habitants d'un immeuble. Chacun a sa façon de penser et de vivre cet affreux événement selon comme il le perçoit. Les personnes malfaisantes tout comme les bonnes personnes se côtoient au jour le jour dans une guerre avec laquelle il faut vivre! La peur est du côté allemand ! le dessin de Ramon Marcos est toujours aussi précis et sûrement basé sur une documentation très précieuse tellement c'est réaliste. Je suis curieux de voir ce que vont devenir les divers personnages lors du dernier tome qui, lui, se passera en 1945… 

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