J'ai tué, tome 5 : John Lennon

Je ne connaissais rien de l'assassinat, ni de l'assassin de John Lennon avant cette lecture. J'ai plutôt pris cette lecture pour un cours.
J'ai aimé cette tentative de "plongée" dans la tête de ce meurtrier, pour tenter d'expliquer son geste. Autant qu'il soit possible d'expliquer un tel acte. Mais finalement je m'étonne que cela ne soit pas arrivée d'autre fois, compte tenu de cette espèce de mode du people.
Je suis aussi assez étonnée par l'avertissement de début de livre rappelant qu'il ne s'agit que d'une oeuvre de fiction, fruit de l'imagination des auteurs....
Pour ce qui est du dessin, j'ai parfois eu l'impression de voir un travail sur des photos... est ce juste une impression ?

Avec ce tome nous sommes entrainés dans les méandres des pensées instables de Mark Chapman, l'homme qui a tué John Lennon.
Contrairement aux meurtres de Philippe de Macédoine ou encore d'Abel, l'histoire ici permet moins de latitudes et d'interprétations...certains des intervenants vivent toujours aujourd'hui (et c'est d'ailleurs assez intéressant de constater à quel point le droit à l'image a été respecté par moment dans certaines planches) et les auteurs se sont attachés à respecter au mieux les différentes étapes de la journée de Chapman.
Ce n'est pas inintéressant mais le voyage ne m'a pour autant pas convaincue. Sans doute est-ce lié à la personnalité même de Chapman qui ne présente aucune qualité ni aucune motivation qui pourrait tenter de justifier quelque peu son geste...
Le dessin est plutôt bon, avec une mise en couleur bien maitrisée.
Je pensais mettre 3 étoiles mais j'en rajoute 1/2 pour la couverture qui est, je trouve, la meilleure de la série pour le moment. A la fois symbolique et très parlante.

Dans la collection "J'ai tué", qui rapporte les assassinats célèbres, nous voici donc devant celui de John Lennon. Il y a 30 ans Mark Chapman mettait fin aux jours du beatle le plus connu.
Avec cette bande dessinée on plonge dans la tête d'un tueur. Elle n'est pas là pour le dédouaner ou excuser son geste mais pour exposer sa mentalité.
Les auteurs ont du prendre des pincettes et cela se sent. Pas question de prendre des largesses avec la réalité, une réalité trop proche pour que certains l'oubli. Nous pouvons aussi le voir dans certains visages plongés dans l'ombre (le fils de John Lennon) ou d'autre jamais montré en utilisant artifice de dessinateur (Yoko Ono).
J'ai pas été plus emballé que ça par cette immersion dans la tête de ce pauvre type entre le cinglé et le raté. Ca se lit presque comme un documentaire.

Le dessin est très classique, pas de grande folie la dessus non plus. Il reste bien exécuté, au service de l'histoire. Par contre j'ai trouvé assez intéressante l'idée de la couverture. Reprendre le passage piéton du célèbre album des beatles avec un John Lennon sortant du cadre et un Mark Chapman dans son dos qui le menace d'une arme tout en l'imitant.

J'ai pris cette BD à ma bibliothèque municipale à cause de la couverture. Abbey Road, le costume blanc de Lennon et Chapmann qui le suit, un gun dans le dos. Plutôt vendeur, plutôt provocateur. Je ne connaissais pas du tout cette série J'ai tué de chez Vents d'Ouest. On trace les dernières heures du tueur avant de commettre l'irréparable.
J'ai plutôt apprécié ma lecture, mais il faut dire que le sujet m'intéresse. J'ai toujours apprécié les Beatles. J'ai trouvé les dessins magnifiques, les couleurs utilisées sont choisies adéquatement. Et on sent bien toute la tension de la folie meurtrière de Chapman à-travers le coup de plume de l'illustrateur. Bien sûr, c'est une fiction, mais les textes se lisent comme un documentaire. La BD est courte et efficace. J'ai bien aimé.

Le concept même de cette série Bd est limité : s'intéresser à un tueur et à ses mobiles n'est que rarement intéressant. A fortiori, lorsque qu'il manque une case au tueur, obsédé par les Beattles, incapable d'accéder à la notoriété, et se fantasmant comme un cinquième membre du groupe mythique.
Ne comptez pas pour autant apprendre quoi que ce soit sur le groupe le plus célèbre des sixties ou sur les activités de Lennon avant sa mort, la BD se limite à ce Mark Chapman, et à ce qui pouvait se passer dans sa tête durant les heures précédent son passage à l'acte.
Dommage pour Séjourné, car sa patte allait bien à l'atmosphère seventies. Il lui faudra trouver un scénario réellement valable, et pas un alibi « de collection », pour mieux utiliser ce talent graphique.

Après avoir lu un bon nombre de bd sur les Beatles, je n'avais jamais rien lu sur la fin tragique de John Lennon le 8 décembre 1980 au pied de son immeuble à New-York. Nous avons là surtout une oeuvre sur Mark Chapman, l'assassin qui était pourtant fan du groupe au point d'épouser également à Hawaï une femme d'origine asiatique comme son modèle. Bref, l'attention est totalement focalisé sur lui. C'est un peu morbide comme démarche mais certainement utile pour comprendre ce que les fans essayent de percevoir depuis tant d'années.

C'est vrai que cette folie fait peur. Les auteurs ont réussi à partir de faits historiques avérés de récréer le déroulé des événements en se projetant dans les délires d'un assassin. Celui-ci affirmera que John a également tué en son temps à Hambourg un jeune marin pour s'emparer de son porte-monnaie. On ne sera pas la vérité mais on sait qu'il y avait eu une altercation violente. Les Beatles n'étaient pas non plus des enfants de choeur. Cependant, rien ne justifie un meurtre de sang froid. Or, les limites s'estompent dans l'esprit de ce jeune gars complètement déstabilisé. Il voulait devenir célèbre. Il a réussi en tuant la plus grande star rock au monde.

A noter que l'assassin purge toujours sa peine depuis près de 40 ans. Il a demandé des remises de peine ainsi que la liberté conditionnelle mais cela a été toujours refusé. On ne sait jamais. Il pourrait encore tuer d'autres membres du groupe.

Mark Chapman a tué John Lennon le 8 décembre 1980. Cette BD raconte les quelques jours du tueur avant son acte tragique.
Les deux auteurs ont imaginé l'état d'esprit de Mark Chapman avant de tuer John Lennon. Dès le début, il est question de meurtre. Malgré la détermination de Chapman, on doute parfois qu'il ira au bout. Les auteurs arrivent à nous faire oublier la réalité. le tueur n'est pas présenté comme un fou et heureusement. Cette histoire ressemble à une histoire d'amour à sens unique. Chapman est habité par de nombreux sentiments : la jalousie, l'amour, la fascination et la colère. Ce mélange explique son geste mais également l'irrégularité de ses sentiments.
Les dessins sont surtout sur Chapman et son visage. le lecteur peut y lire ses doutes et le besoin de tuer Lennon, seule solution pour se débarrasser de tout ce poids sentimental. Les effets de mise en scène, quand Chapman imagine l'arrivée de journalistes ou commence tout simplement à laisser son imagination s'exprimer, sont très réussis. Les dessins dissèquent toute la personnalité de cet homme. Bien entendu, tout cela est pure fiction et seule la mort de Lennon est véridique.
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