TER, tome 1 : L'étranger

Cette critique porte sur le premier cycle (3 premiers tomes) de cette série.

Comme à son habitude Daniel Maghen propose avec cette série SF une édition de grande qualité, voir luxueuse. Chaque album, grand format avec papier épais, propose un cahier graphique de seize pages très complet, comportant croquis, pages encrées et explications sur l'univers. Je le dis souvent, tous les éditeurs devraient proposer en standard pour ce prix (moins de vingt euros) de telles éditions augmentées. Les couvertures de ce premier cycle (achevé) sont très jolies, illustratives et inspirantes. Rien à reprocher, un Calvin pour l'édition.

Mandor n'a pas de souvenirs. Il est un être neuf hormis cet étrange tatouage sur l'épaule. Après avoir été découvert dans une tombe par le jeune Pip, il découvre ce monde aride où la vie semble s'être organisée autour du village fortifié de Bas Courtil. Il apprend le langage et les plaisirs de la vie et commence à poser des questions que personne ne posait. Où est-on? Qu'est-ce que TER? Pour cela il va entamer un voyage vers le nord avec ses compagnons...

Ne connaissant aucun des deux auteurs de cette série je découvre tout à la fois un style d'imaginaire (une version de l'exploration dans un univers de science-fiction teinté d'ethnographie) et un trait, assez classique en hachures (on est proche du Vicomte de Sasmira) et très technique. le côté visuel rappelle les BD Glénat des années quatre-vingt-quatre-vingt-dix.

Très surprenante, cette série commence sur la découverte d'un monde avec sa technologie rétro-futuriste, son organisation sociale effleurée et très vite (dès la fin du tome un) bascule dans de la SF beaucoup plus classique lorsqu'est découvert le vaisseau. La suite nous décrit l'itinérance des héros dans les gigantesques couloirs de ce monde de métal déchiré par une guerre civile entre deux factions. On est donc surpris par la grande rapidité avec laquelle le récit évolue et change radicalement d'univers, de thématiques. Un peut trop sans doute pour un projet basé sur la découverte de mondes cohérents, on aurait aimé prendre plus le temps de découvrir chaque environnement rencontré, ce qui aurait sans doute nécessité des albums de quatre-vingt pages au lieu de cinquante...

De façon très cohérente avec leur objet, les dessins d'immenses décors architecturaux sont la grande force de cette série, le dessinateur se faisant de toute évidence plaisir à inventer un monde que le scénariste a construit de façon très poussée (bien qu'à peine effleuré dans la narration), comme le montrent les cahiers graphiques à la fois composés de planches avant colorisation (et superbes!), de recherches graphiques sur les personnages et d'éléments de l'univers qui donnent de la substance au scénario. Je le dis très souvent, ce qui solidifie une histoire c'est le hors champ, ce qui est à peine évoqué, un objet ou un costume dans un coin de l'image dont on ne sait rien mais que les auteurs ont placé là pour une bonne raison. Ici tout semble pensé et avoir une justification et le lecteur ressent alors ce monde bien au-delà des seuls dessins. Sur ce point le projet est une vraie réussite. Je tiquerais juste sur l'idée un peu saugrenue expliquant le monde du tome un et qui fait perdre en crédibilité l'intrigue. Passons...

Les personnages son un peu moins impressionnants que les décors (probablement en raison de la technique très classique de Dubois, qui peut rappeler Serpieri ou le Bourgeon de Cyann). Ils sont en outre peut-être un peu légers: hormis le héros qui apporte une certaine tendresse par sa naïveté, chacun est défini par une seule idée, le copain costaud, l'amoureuse, la femme fatale, le méchant chef religieux,... Dès que l'on pénètre dans le vaisseau l'augmentation de l'effectif renforce l'intrigue en complexifiant les problématiques bien que ceux de l'intérieur soient également assez manichéens.

Finalement TER voit ses faiblesses dans sa force. Un peu comme les références citées plus haut l'on suit des personnages ballottés comme des fétus de paille au gré d'événements extérieurs et sans réelle prise sur leur destinée. C'est un peu dommage car on perd ainsi en intensité dramatique ce que les dessins, les décors et l'univers construit donnent en corps. On a néanmoins grand plaisir à découvrir ces mondes lointains et à craindre les disparitions de personnages, pas loin d'être aussi fréquentes que dans Game of Thrones... A la fois trop courts et laissant deviner une série longue de plusieurs cycles, TER est une belle odyssée qui parvient à donner de l'originalité à un genre assez balisé et occupé par des auteurs et séries réputées.
Lien : https://etagereimaginaire.wo..

Une BD qui cultive bien le mystère de son environnement bon maintenant que j'en suis au tome 5 forcément je sais de quoi il retourne mais je me rappelle très bien qu'en lisant le premier je me demandais jusqu'à quel point ça se raccrochait à l'humanité telle qu'on la connait et son univers. L'intrigue est bien ficelée et intrigante, les personnages attachants, c'était une lecture agréable :)

Mandor est un homme amnésique retrouvé dans un cimetiére par un pilleur de tombes. Son nom provient d'un tatouage. Pip, le pilleur, le ramméne chez lui. Et très vite, il va intéresser beaucoup de personnes dans sa petite cité située dans un temps et un univers inconnu. Mandor ne parle pas ou peu mais il répare tout. Qui est il? Les autorités de la cité cherchent à découvrir s'il s'agit d'un imposteur ou pas.
Le graphisme est particuliérement beau, tout, la palette de couleurs, les personnages bien caractérisés, les décors imaginatifs contribuent à faire de cette série un beau succès. le personnage principal en quête de lui même, est sympathique, pas tout puissant mais capable de certaines choses, il se pose beaucoup de questions et force l'empathie.
Cela suffirait à faire une bonne histoire mais en plus on a un énorme cliffhanger à la fin de ce tome qui remet en cause pas mal de choses
Du grand art! A lire.

Très bel album où on se laisse prendre dans l'histoire dès les premières pages, les décors sont magnifiques et crédibles, les personnages attachants... La dernière planche nous laisse en suspens avec la furieuse envie de découvrir le tome 2.

De l'héroïc fantaisie comme on l'aime ! Animaux fantastiques, véhicules étonnants traversant des déserts de sables, personnages positifs, manipulateurs ... Dans cet univers fantastique, vivent ceux du bas Mésnil et ceux du Haut Ménil, ces derniers sont d'austères religieux vêtus de noirs. Parmi ceux du bas-Mésnil un sympathique pilleur de tombes découvre dans l'une d'elle, un homme nu et ne sachant pas parler. Doux et mystérieux il n'a aucun souvenir de lui avant son réveil dans cette tombe. Il s'avère être un redoutable bricoleur qui répare tout et devient de ce fait le prophète annoncé dans les psaumes de ces peuples. Tout en apprenant à parler et à lire, en quête de lui-même, il commence à avoir des rêves et des visions qui dévoile le pourquoi de ce monde appelé TER et son rôle dans cet univers.

« Je suis né ici dans ce lieu désertique, parmi ces sépultures abandonnées et ces visages de pierre. Oui, c'est là qu'on m'a découvert… âge approximatif : trente ans… »
Ainsi débute l'histoire de Mandor. Recueilli par un frère et sa soeur, Pip et Yss, l'homme, amnésique, découvre la cité, le peuple, les lois, les préceptes qui régissent la communauté.
Avant tout cet album de science-fiction est une belle découverte graphique. Christophe Dubois a un joli coup de crayon, les décors, paysages, personnages et les couleurs sont mis en valeur par un style travaillé et soigné renforçant le scénario de Rodolphe. Celui-ci met en place une histoire avenante, pousse le lecteur à poursuivre la lecture malgré quelques faiblesses notamment vis-à-vis de la crédibilité des prêtres que j'ai eu du mal à prendre au sérieux. L'intrigue reste néanmoins forte et la chute, plus que prometteuse.
A suivre !

Un jeune homme est retrouvé dans une tombe par un pilleur de tombes, Pik. Ce jeune homme ne parle pas, ne sait plus qui il est ni comment il est arrivé dans cet endroit étrange. Pik lui apprend quelques mots et le baptise Mandor, en référence à l'expression « Mains d'or » tatoué sur son épaule. Les habitants l'apprécient, les collèges religieux moins, ils se méfient…

Un début d'histoire intéressant, un univers original et de très belles illustrations. A découvrir.

Une jolie bd, très belle, j'aime beaucoup Mandor, que l'on voit grandir et apprendre, je me demande quel est son secret?