Le voyage intérieur (Songe d'une Vie)

Un jour, je me suis senti accablé sous un poids que je ne pouvais définir [...] Soudain, je découvris que, la nuit précédente, j'avais rêvé qu'à cette charmante amis j'étais marié. . Marié !... C'était écrasant. .. le souffle ne me revint que lorsque je fus bien sûr que cette félicité nous était épargnée.

Les seuls noms du héros : Krafft, la force essentielle, Christophe, le géant porte-Dieu, et Jean le Précurseur, disaient assez clairement la volonté de puissance. Et ils disaient aussi celle de marche en avant, par la brèche, à travers les flots fétides d'une société condamnée, d'un âge révolu.

Je n'ai jamais pu souscrire à cette pauvre Pan Europa, qu'avait imaginée le très aristocratique comte de Soudenhove-Kalergi et qui avait reçu l'adhésion platonique du vieux Briand - (que reste-t-il aujourd'hui de leurs fumées?) - si étroite et guindée que je songeais, en la voyant, à un camp de prisonniers, et que mon premier mouvement, devant ces palissades, était de sauter par-dessus.

J'entends être bon Français et bon Européen, mais à portes ouvertes à tous les libres citoyens de l'univers.

Il faut se réjouir, dit-elle. J'ai accompli mon destin, je puis partir. Ce soir les portes me seront ouvertes ; vous m'accompagnerez jusqu'au seuil [...] Plus tard, vous viendrez, à votre tour.

Je pense à vous si souvent que c'est une conversation.