Citations sur Pico Bogue, tome 2 : Situations critiques (21)
"- Je t'aime
- Oui. Tu le crois
- Non! Je le sais.
- Pooouf! Dans deux mois tu m'auras déjà quittée... Tu ne pourras me dire "je t'aime" avec certitude que dans quatre-vingts ans."
[...]
"Je t'aime déjà comme un vieux"
Au lit Pico! Laisse-moi un petit délai parce qu’obéir immédiatement c’est humiliant. Bon… dix minutes. Les dix minutes sont passées. Au lit! Ça alors, j’allais justement me lever. Mais comme tu m’as redonné un ordre, je dois avoir un nouveau délai. C’est de ta faute.
[Pico, aux toilettes]
Pico - FERME CETTE PORTE !
Ana Ana - Est-ce que tu me trouve élégante ?
Pico - Qu'est-ce que c'est que cette horreur ?
Ana Ana - C'est ma création.
Pico - Ça doit pas être commode à porter.
Ana Ana - Les commodes, c'est l'affaire des menuisiers.
Pico - On ne doit pas être sortis du même moule, toi et moi.
Ana Ana - Évidemment ! Maman m'a sculptée dans le marbre.
Et pour toi, elle a fait comme tu fais en ce moment.
Elle a coulé un bronze !
-Pico! y a des requins! Sauve-moi! Plonge§
-Ana,ana, j'ai une crise de conscience. Voilà: je t'aime comme moi- même...
...mais si je m'aime autant que je t'aime, pourquoi est-ce que je me mettrais dans la même situation critique que toi?
-Pour échapper à cette situation critique-là
Ma cousine qui fait les Beaux-Arts a dit que pour un tableau, ce qui est important, ce n'est pas qu'il soit joli... Il faut que le tableau exprime quelque chose, qu'il ait de la personnalité, qu'il soit fort !
- JE TE PRIE D'ARRACHER CES ORTIES EN VITESSE!
- Si tu pries Dieu de cette manière, ça m'étonne pas qu'il reste inflexible.
- Tu as eu de bonnes notes, cette semaine?
- Je ne me souviens pas, papic.
- Tu ne te souviens pas du tout de tes notes?
- Papic! Me parler école le week-end, c'est de la cruauté mentale.
- Je te demande pardon.
- Je te pardonne. Et je répète: je ne me souviens pas avoir eu de bonnes notes.
- Et toi Pico, tu préfères les douches ou les bains?
- Les douches.
- Bravo! Tu es dynamique. Tu n'aimes pas paresser dans la baignoire.
- Au contraire! J'aime tellement ça que c'est un supplice d'en sortir. Alors je prends des douches.
- Très bien! C'est un gain de temps.
- Oh non! J'y reste des heures. L'avantage sur le bain, c'est que je suis déjà debout quand j'arrête.
- Ah... Mais au moins, tu es propre!
- Ben, en général, j'ai oublié le savon sur le lavabo.
- Je peux pas savourer les gâteaux parce que, après, il y a le suspense d'être malade ou pas. Et à l'école, je peux pas savourer parce qu'il y a le suspense des examens. Et on peut pas savourer son métier parce qu'il y a le suspense d'être viré ou pas. Heureusement, la vie, elle, on peut la savourer.
- Y a pas de suspense: on sait qu'à la fin on meurt.
- Il est pas terrible, ton bulletin.
- Tu sais, ce matin, avec les copains, on s'est posé une question... "Comment les parents, après tous ces progrès scientifiques, peuvent nous laisser une planète pas très nickel?" Mais bon, on a regardé nos bulletins pas très nickel non plus... alors, on s'est dit: "Eh oui! Tels pères, tels fils".