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Lydia, jeune femme de 20 ans, vient d'être admise à l'hôpital pour de multiples blessures dont pas moins de 37 coups de fouet dans le dos ! Sa faute ? Avoir voulu tenir tête à son mac, Dimitri, et tenter d'échapper à ses griffes qui l'emprisonnaient dans une chambre verrouillée depuis 3 ans. 12 passes par jour, tel était le prix à payer pour qu'il garde bien au frais son passeport. Esclave sexuelle lituanienne, elle n'aura pas eu le temps de visiter ce beau pays à part le visage des hommes qui la maltraitaient, la harcelaient et l'humiliaient.
Ewert Grens, flic bourru et atypique, lui, prépare sa revanche. En effet, Jochum Lang, responsable de l'état végétatif dans lequel se trouve sa femme Anni, doit tout juste sortir de prison. Après 25 ans d'attente, il est temps pour lui de mettre fin à son parcours de délinquant et de petite frappe ! Malheureusement, Jochum, lui, a bien d'autres idées en tête que de se ranger...
Dans le même temps, Hilding Oldéus, un jeune toxico et ancien compagnon de cellule de Jochum, vient de se faire admettre aux urgences pour une overdose. Cocktail explosif d'amphétamine et de détergent, ça peut faire mal par où ça passe ! Surtout quand on la refourgue à une jeune femme qui n'est autre que la nièce de Mio, l'ange gardien de Jochum...
Tout ce petit monde va donc immanquablement se croiser dans cet hôpital qui sera le lieu de nombreux drames...

Roslund et Hellstrom n'y vont pas de main morte dans ce polar ! A peine le temps de souffler que l'action redémarre, les chapitres courts et les changements de narration aidant inévitablement à maintenir le lecteur en haleine. Avec autant de thèmes abordés tels que la prostitution, l'esclavage sexuel, la vengeance ou l'amitié, les auteurs semblent savoir de quoi ils parlent et pour cause... C'est noir, parfois glauque, les mots sont crus, les scènes parfois violentes, les héros traînent tous un passé douloureux et le style est vraiment alerte et incisif. Ce polar sans concession, au scénario impeccable et implacable et au final époustouflant ne peut malheureusement pas nous laisser de marbre.

Box 21... n'hésitez pas à l'ouvrir!
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Une jeune Lituanienne est hospitalisée à Stockholm après avoir été tabassée par son souteneur, contre lequel elle avait osé se rebeller.
Le commissaire Ewert Grens cherche à "faire tomber", notamment par esprit de vengeance, un mafieux local qui vient de sortir de prison.
Les chemins de la prostituée et du policier vont se croiser...

Plus que son intrigue, plutôt banale, c'est la description du monde de la prostitution dans un pays occidental qui a retenu mon attention. Ce polar ressemble à ceux de Patrick Bard, par cette manière commune de décrire des aspects peu reluisants de nos sociétés.

Le style et la lecture sont agréables, même si l'on n'échappe pas à certaines habitudes de ce genre de littérature, notamment les descriptions de la vie du principal enquêteur.

Je lirai volontiers d'autres romans de ces auteurs, 'L'honneur d'Edward Finnigan' m'ayant beaucoup plu.
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Rêve de vie meilleure, besoin de liberté, chômage, tout peut justifier le fait de vouloir quitter un milieu de vie pour un autre. Les vautours sentent, hument, détectent le "ras-le-bol", le "il faut que ça change" . Les vautours font miroiter meilleurs salaires et bel avenir. Les vautours sont des vautours. Les vautours aiment les jeunes Lithuaniennes qui espèrent trouver l'Eldorado en Suède et qui y trouveront plutôt l'enfer.
Box 21 nous parle d'une réalité crue. de celle que l'on ne voit pas chez nous, qui n'existe pas chez nous, qui n'existe qu'ailleurs, que chez les voisins...Intolérable réalité que celles de ces filles vendues, éloignées de chez elle, passeport confisqué, dette à rembourser. Intolérable réalité que celles de ces filles violées à répétition, battues, soumises aux plus vils et cruels désirs des clients. Intolérable réalité que celle de ces filles enfermées pour enrichir un "mac", un réseau, une organisation, pour celui qui en veut toujours plus. Box 21 donne froid dans le dos parce que ce récit nous répète encore une fois que les réseaux hyper organisés de trafic humain et d'esclavage sexuel sont toujours une intolérable réalité.
Puis les services de police. Puis les services voués exclusivement à cette intolérable réalité. Puis leur quasi impuissance ou leur défection ...après tout, ce ne sont que des putes...
Box 21 nous parle des flics, de leur devoir, de leur loyauté, nous parle de l'humain de sa honte, de sa peur, de son courage, de sa trahison.
Les auteurs soutiennent le récit de l'intolérable réalité avec des chapitres courts, un langage cru, vrai, sans concession, un rythme tranché, inquiet qui rend le lecteur impatient. Et si la conclusion se dessine bien avant la fin de l'histoire, elle nous percute et nous laissera des marques bleues comme celles laissées par les clients sur le corps de ces filles.
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Roslund et Hellstrom , deux petits Suédois ayant le polar chevillé au corps et à la plume , ne font ni dans l'humour , ni dans la demi mesure ! La Bete traitait joyeusement de pédophilie . Box 21 , lui , toujours dans cette optique de vous filer une patate de tous les diables , s'attaque crument à l'exode massif de jeunes Lituanniennes et à la prostitution forcée dont elles font l'objet , le prix du passeport à payer étant souvent bien supérieur à leurs cauchemars les plus sordides . La Suede promettait une renaissance , elle ne sera que le tombeau de la chair et de l'ame...Interpeller le lecteur sur fonds de polar , tel semble etre le creneau de ces deux talentueux auteurs !

Je vais commencer par le petit bémol et on n'en parlera plus . Cette legere mais néanmoins persistante sensation d'avoir deja lu un roman aux similitudes plus que frappantes . Au Bout de la Nuit de Tess Gerritsen pour ne pas le nommer . Meme sujet épineux . Deux romans étant parfois l'exact reflet de l'autre . Plagiat m'écriais-je à la maniere d'un PPDA outré par un tel procédé ! Comment les départager ? A qui en attribuer la paternité ? Hum , hum... Date de parution me re'écriais-je euphorique à l'instar d'une Loana sur sa balance découvrant une perte seche de plus de 20 kilos ! Allez , on met l'autre jambe maintenant...Fatalitas ! 2005 à ma droite , 2005 à ma gauche ! Probleme insoluble de la poule et de l'oeuf . Lache abandon totalement assumé...
Souci bénin cependant pour deux raisons éssentielles :
- Ayant la mémoire aussi poreuse qu'une chambre à air , version 1930 , pas de difficulté majeure à m'immerger dans un néo retro récit...
- Ze Roslund / Hellstrom's touch qui vous happe sans contestation possible mais j'y reviendrais...

Alena et Lydia ont 20 ans . Alena et Lydia , esclaves sexuelles d'un appartement aux serrures électroniques , sont tenues d'effectuer 12 passes journalieres , 7 jours sur 7 . Dimitri , leur mac , ne tolererait pas moins et s'empresserait de le leur faire comprendre à coup de poings , de pieds , de fouet , de menace d'éxecution sommaire : une balle dans la tete .
Ewert Grens est un commissaire aussi atypique qu'éfficace . Totalement associal , excepté envers son fidele bras droit Sven Sundkvist , il traine une profonde blessure depuis pres de 25 ans . En effet , sa femme Anni vit désormais recluse du monde dans un institut spécialisé . Sa chambre matérialise désormais son seul univers , ses seuls souvenirs . le responsable ? Jochum Lang ! Petite frappe bodybuildée envers qui Grens nourrit une haine viscérale ! Ce meme fautif qui s'apprete justement à sortir de taule et que Grens s'est juré d'enfermer définitivement !
Pour des raisons que je tairais ( tut , tut , tut ,n'insistez pas bande de petits canaillous ) , tout ce petit monde va etre amené à se croiser , se cotoyer au sein d'un hopital , véritable détonateur d'un récit ultra maitrisé , giga percutant , supra désabusé , méga lomane...
Les protagonistes sont posés , certes un peu convenus mais dans le domaine qu'est le thriller , difficile de réinventer le genre...Des personnages qui , sans se connaitre , véhiculent le meme mal de vivre , le meme regard désenchanté sur une vie qui les a deja consumés . le sujet semble avoir été fortement travaillé en amont ce qui donne cette impression de légitimité , de cohérence historique . le récit se tient totalement et vous plonge dans les méandres nauséabonds de la prostitution , ne vous laissant que tres rarement respirer . Une fois de plus , les auteurs ont tapé là ou ça fait mal et l'ont fait avec brio !
Une histoire basique de vengeance , teintée de prostitution déshumanisante , saupoudrée de crime à résoudre et matinée d'un questionnement tres pertinent sur l'amitié bafouée et les devoirs qui en découlent ! Un mélange détonnant qui vous pete au visage sans prévenir ! Je peux avouer ( mais est-ce bien une faute ? ) , avoir un leger faible pour le polar et cependant , les faits sont là : Roslund et Hellstrom m'ont de nouveau cueilli violemment , sechement et j'ai adoré ça ! Des chapitres courts , nerveux . le temps mort semble etre banni de leur vocabulaire . Et si legere baisse de tension il y a , c'est pour mieux vous en coller une au chapitre suivant ! Evidemment , certains pourront s'offusquer de la crudité ( ouh la vilaine carotte ;) des propos parfois tenus . Perso , j'adhere completement car c'est ce qui fait desormais leur style immédiatement reconnaissable . On ne tergiverse pas , on ne tortille pas , on va à l'essentiel au risque de froisser certaines ames ( trop ) sensibles . Et alors , je dis tant mieux et encore ! Les sujets traités sont sales , violents , choquants . le vocabulaire l'est également ! Comme j'ai coutume de le dire ( petit début de sénilité précoce , penser à consulter Cassius Clay...) , un bouquin , aussi bon soit-il , ne peut laisser un sentiment de plenitude s'il ne possede pas un final qui vous seche . Dans le cas présent , meme si l'on sent venir le coup , celui-ci fait mal , tres mal...

Box 21 , ouvrez-là à vos risques et périls !
Sur une chanson des Doors : " The End " , Roslund et Hellstrom auraient pu y poser les choeurs...
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Un peu difficile de décrire l'effet Box 21 à chaud. le thème noir y est exposé sans concession: Trafic et exploitation de la pauvreté des jeunes lituanienne en leur faisant miroiter la Suède, pour ensuite les enfermer dans le paiement d'une "dette" dans la prostitution forcée et déshumanisante.
À ce thème se mêle celui des hommes et femmes de l'autre côté du miroir, face à l'horreur de l'exploitation moderne en masse de ces jeunes filles, indignation, désensibilisation... et la honte, omniprésente sous tant de formes à travers tout le polar.
Du point de vue de l'intrigue policière elle-même, les auteurs ont su tisser deux motifs entre passé et présent au centre desquels se retrouvent deux policier et également deux (plutôt trois) criminels... et les femmes, qu'elles soient jeunes prostituées, mères, femmes ou policières, en forment la trame.
Finalement, ce qui m'a tenu le plus en haleine sont ces sentiments de vengeance et de loyauté, que l'on voit malmenés et brandis pour des raisons moins reluisantes... et complètement imploser lors du chapitre de clôture.
Un polar tellement noir et étrangement déplié qu'il m'a été impossible de le lâcher. Efficace et choquant. Touchant et désespérant. Une mosaïque d'impressions éclatées qui vous collent à la peau comme cette pluie incessante qui noie Box 21. Roslund et Hellström vont venir s'ajouter à mon déjà bien long pense-bête...
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Un an après La Bête, Sven Sundkvist et le bouillonnant Ewert Grens sont sollicités pour une affaire de maltraitance sur une prostituée d'origine lituanienne. Leur chemin va croiser de nouveau ceux de Hilding Oldéus, un junkie dealer, et de Jochum Lang, avec lequel Grens a un contentieux vieux de vingt-cinq ans.
J'ai été victime de ma gourmandise et de ma précipitation, j'ai lu ce livre trop peu de temps après "La Bête" et eu le tort de comparer leurs constructions respectives. M'attendant à une réflexion sur la prostitution et le proxénétisme, j'ai été déçue par ce polar dilué, avec une prise d'otages interminable qui ne fait guère avancer l'intrigue et un suspense que j'ai trouvé artificiellement entretenu. le dénouement m'a cependant convaincue des mérites de ce roman. Il souligne la situation d'extrême fragilité des jeunes filles d'Europe de l'Est, à qui l'on fait miroiter une vie meilleure en Occident et qui se retrouvent "séquestrées, esclaves, avilies" (p. 352) sous la férule d'un proxénète qui se rétribue grassement... Donc avec un peu de recul, je conseille malgré tout ce livre, même si j'ai préféré "La Bête".
Il semble que les auteurs aient déjà publié cinq ouvrages en Suède, vivement qu'ils soient traduits en français !

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Quelle bonne surprise !
Bonne, et non agréable. Ou plutôt, le livre est prenant mais tellement sombre que agréable n'est pas le qualificatif qui me vient à l'esprit. Ce polar scandinave est pour les romans policiers ce que la littérature réaliste du XIX° était aux romans : un coup de poing.
Les personnages ont toujours leur part d'ombre, même les enquêteurs et même si cette caractéristique commence à me rebuter tant je la retrouve d'un polar à l'autre. L'archétype de l'inspecteur solitaire, malmené par la vie, ça va bien un peu. Quoique, Box 21 est tellement bien écrit que ça passe tout seul. Ce n'est qu'une fois le livre finit et que je me penche un peu plus sur lui pour écrire cette critique, que je m'aperçois de la construction similaire à bien d'autres.
Et pourtant, c'est un coup de coeur, un vrai. D'ailleurs, je vais m'empresser de lire le premier de cette série, "La bête".
J'oubliais : quel bonheur ces constructions de phrases courtes, avec peu d'adjectifs. Comme une étude scientifique, analytique, incisive et sans concession avec la réalité.
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Après "La bête" des mêmes auteurs voici "Box 21" traité différemment. Ici il ne s'agit pas d'une réflexion sur la prostitution et le proxénétisme mais d'un polar. On retrouve le commissaire Ewert Grens très occupé à régler ses comptes, vieux de 25ans, avec Jochum Lang, parrain local et à traiter l'affaire d'une jeune prostituée lituanienne, Lydia, qui a disparu de sa chambre d'hôpital malgré la surveillance d'un policier. Empreint d'humanité et de fatalité ce roman livre des faits qui, bien que connus de tous, revêtent la couleur sombre de l'impuissance et pose la question de la frontière entre devoir et amitié. Des auteurs à suivre et à lire.
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C'est l'histoire d'une prostituée lituanienne Lydia Grajauskas qui se révolte contre son souteneur, entraînant son amie d'infortune Alena Sliousareva dans une complicité risquée. C'est l'histoire d'une femme médecin Lisa Ohrstrom qui essaye depuis des années de sortir son frère de la drogue. C'est l'histoire de deux policiers Ewert Grens et Bengt Nordwall amis de longue date et dont l'amitié sera plus forte que la vérité. Ces trois histoires vont se télescoper entre les murs d'un grand hôpital de Stockholm. On va vivre intensément dans deux enfers: l'enfer de la drogue, avec ses dealers et ses porte-flingues, l'enfer de la prostitution avec ses recruteurs et ses souteneurs. Deux types de violence au quotidien.

Ce roman est d'abord un thriller de premier ordre. Les auteurs réussissent le tour de force de maintenir constamment le suspense. Va-t-on pouvoir arrêter le souteneur? Comment se terminera la prise d'otages? Est ce que Lisa va oser dénoncer un gros bras de la drogue? Est ce que Alena va s'en tirer? Est ce qu'Ewert Grens ne va pas se faire virer de la police?

Le roman est intéressant pas seulement par son côté thriller, mais aussi par ses aspects psychologiques particulièrement développés. Il y a d'abord des cas de conscience: faut-il identifier un tueur au risque de mettre en danger sa famille? faut-il risquer la vie d'un policier pour obtenir la libération d'otages? faut-il faire apparaître la vérité au risque de détruire psychologiquement d'autres personnes? faut-il couvrir les agissements d'un ami, au nom de l'amitié? Il y a une belle réflexion sur la honte. ‘La culpabilité, on peut vivre avec, la honte, non' dit l'un des policiers. La honte est une des clés de compréhension du roman. Il y a aussi beaucoup de frustration et de fatalisme: certains des criminels vont passer au travers des mailles du filet et continuer à exercer leurs activités, comme si rien ne s'était passé. Comme s'il était impossible de venir à bout de la drogue et de la prostitution. D'où l'énervement d'Ewert Grens qui va s'acharner pour obtenir au moins la condamnation d'un de ces criminels.

Enfin, c'est un roman qui se lit bien. Une lecture qui fait plaisir. Quelques mots qui n'ont l'air de rien glissés ici ou là sont d'une force absolue. Ainsi la petite phrase ‘Bengt Nordwall se penche vers la femme, lui caresse doucement le visage à moitié dissimulé par une capuche en chuchotant: Tu m'as manqué Lena'. Une fin toute en subtilité qui remet tout en cause. Chapeau, du grand art.
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Pas toujours facile de ce mettre au style suédois. Pas que ce soit déplaisant mis le changement des personnages est très rapide. Les prénoms sont bien sûr pas simple à mémoriser mais quant ils sont couples aux noms ça deviens casse tête. L'histoire est bien et terrible pour ce trafic d'êtres humains.
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