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sur 5157 notes
Il y a d'un côté la peur et le courage exemplaire de cette petite fille de dix ans qui s'appelait Sarah en 1942, époque où les hommes ont oublié d'être humains, époque du Vél' d'Hiv'. Cette petite fille doit faire face à plusieurs fronts durant sa captivité, la faim, la peur, la perte des siens.... de plus, elle est rongée par la culpabilité le secret. Et de l'autre côté, cette femme Julia, journaliste américaine mariée à un français, 40 ans, dont l'enquête va qu'elle va réaliser va changer radicalement sa vie… Nous sommes en 2002. le passé et le présent cohabitent pour se rejoindre à un moment crucial. Ces deux vies parallèles vont se retrouver dans dans ces lignes d'une écriture d'une très grande sensibilité où le cruel transcende le beau pour donner un récit magnifique dont on ne se remet pas jamais tout à fait. Belle leçon de vie qui exige de nous que nous méditions sur nos motivations réelles dans ce monde des plus hostiles.
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Tatiana de Rosnay nous amène dans une histoire sombre, celle de la rafle du vel d'hiv en Juillet 1942.
C'est traité en parallèle entre 1942 et 2002. Julia journaliste va remonter les faits et suivre le parcours d'une famille déporté en Juillet 42.
C'est bien écrit, la première partie nous emmène dans ce parallèle. Ne nommant jamais cette petite fille, en écrivant "elle" cela crée une certaine distance comme un flashback, au présent on est dans la tête de Julia. Et c'est peut etre ce que je regrette un peu. Les longueurs sur les pensées de Julia qui se pose beaucoup trop de questions personnelles. On décrit beaucoup trop les pré-jugés américains/francais et à la fin ca devient lourd et répétitif. On a l'impression qu'elle ne choisit pas sa vie.
Le sujet principal est cependant joliment traité. C'est la partie du milieu que je trouve longue.

Il faut dire que j'avais vu le film avant (habituellement je lis les livres avant). le film est étonnamment très fidèle et sait garder un beau charisme à Julia sans trainer en longueur sur ses réflexions sur sa vie. Ça se fait finalement plus subtilement dans le film où on devine l'évolution du personnage par touche plus que par long moment d'explications des différences de culture américaine et française.

Un lecture agréable et fluide.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, l'écriture sans rentrer dans le "pathos" raconte avec justesse les horreurs inavouables de la guerre.
La part de responsabilité de tous ceux qui ont laissé faire, qui ont fermé les yeux et décidé de plus en parler.
Les dégâts des secrets de famille qui une fois connu font exploser la cellule familiale.
Bref un très beau livre sur le devoir de mémoire
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Je sortais de "Poussière blonde", et regrettais ici même la narration trop enfantine qui jouxtait celle intéressante de Marilyn Monroe. Certaines lectrices bien intentionnées m'avaient alors conseillé le meilleur roman de Tatiana de Rosnay, "Elle s'appelait Sarah ". En route, donc, pour la Shoah et la rafle du Vél d'hiv...

Une fois encore, l'auteur sacrifie à la juxtaposition de deux histoires parallèles, l'une pendant l'occupation allemande en 1942, la seconde à l'époque actuelle, dont on devine très rapidement le lien avec la première.

L'histoire se calque sur L Histoire, avec toutes les horreurs insoutenables si souvent rapportées. Pourtant, les recherches consciencieusement approfondies faites par l'auteur sur la rafle de 1942 m'ont apporté des détails insoupçonnés, et des lieux de mémoire qui m'avaient totalement échappé lorsque j'habitais Paris.

Mais pour quelle raison, une fois encore, l'auteur éprouve-t-elle le besoin d'y juxtaposer une histoire de fillettes narrée sur le mode enfantin, voire puérile ? le vocabulaire utilisé est digne de la Bibliothèque Rose, mais indigne d'un lectorat adulte. Je me suis surpris plusieurs fois à sourire, ce qui, j'en conviens, est absolument incongru à propos de situations aussi dramatiques !

Les 50 dernières pages étant interminables, je me suis attaché au style. En voici quelques extraits

La mère d'Ornella me tapota la main...
Elle posa sa main rondelette sur mon épaule...
Elle me tapota gentiment l'épaule...
Zoé posa une main moite sur mon genou nu...
William déploya ses mains et secoua la tête...
Zoé mit la main dans mon sac...
William frottait ses mains l'une contre l'autre...
Elle se précipita vers moi et m'attrapa la main...
Zoé murmura en me pressant la main...
Zoé essuya frénétiquement mon visage avec ses mains...
Il serra les mains avec une élégance nonchalante...
Les deux hommes se tenaient toujours la main...
Édouard suivait, les mains dans les poches...
Michel, tu me prends par la main, et tu m'emportes...
J'aurais voulu lui prendre la main...
Je croisai les mains sur mon ventre, envahie de solitude...
Bertrand se tenait face à la fenêtre, les mains croisées dans le dos...
Zoé me prit la main et y déposa un long baiser...
Zoé, pour l'amour de Dieu, ne lâche pas la main de ta soeur...
Bertrand prit son courage à deux mains pour m'avouer qu'il aimait Amélie...
La forme de son crâne, sa façon de se tenir, ses mains...
Zoë était futée, elle m'avait pris la main dans le sac...
Dans ce magnifique printemps où la main de Neil était posée sur mon genou...
Je remarquai à nouveau à quel point ses mains étaient belles...
Il s'arrêta et passa la main dans ses cheveux...
Il avait dû lire sur mon visage car il posa sa main sur mon bras...
Je ne savais pas comment réagir, je posai la main sur son épaule...
Il finit par retirer ses mains, son visage apparut, beau et déchiré...
Je serrai fort sa main dans la mienne, je n'arrivais plus à le regarder dans les yeux...
Je fermai les miens et posai sa main contre ma joue....

Eh oui, la love-story prévisible comme happy-end : je l'apprehendais... Tatiana l'a fait !
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Julia, journaliste franco-américaine de 45 ans, vit depuis 20 ans à Paris où elle s'est mariée avec Bertrand et a eu une fille, Zoë. Ils doivent prochainement s'installer dans l'ancien appartement de Mamé, la grand-mère de Bertrand, en plein travaux. Pour les 60 ans de la rafle du Vel d'hiv, Julia est envoyée faire un article sur ce sujet qu'elle ignore totalement. Mamé, un peu confuse, lâche quelques mots à propos des Juifs qui vivaient avant elle dans son appartement..Son beau-père va lui avouer alors avoir croisé la petite Sarah venue rechercher son frère…En parallèle de ce récit, c'est celui à la 3e personne de Sarah, de ces jours au Vel d'hiv puis à Beaune qui ont bouleversé sa vie…Un roman captivant qui, s'il n'a peut-être pas une rigueur historique totale, permet néanmoins de se faire une idée du sort des juifs français menés à la mort par la police française, que ce soit à Paris ou dans les camps.
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Mais quelle histoire !!!! J'en suis tout retourné.

Dans ce livre, il y a tout… La cruauté, la souffrance, la culpabilité, les secrets de famille, le suspens, l'émotion, l'amour, la tendresse et j'en passe…

L'histoire alterne entre la jeunesse de Sarah pendant la seconde guerre mondiale et celle de Julia, journaliste, qui va enquêter sur la rafle du Vel d'Hiv. Son enquête va bouleverser sa vie et celle de deux familles.

Je me suis tellement attaché aux personnages… J'étais le spectateur de leurs histoires… Il m'a semblé vivre leurs drames avec eux… Je n'imagine pas la difficulté qu'a dû avoir l'auteure pour écrire certains passages. Même si c'est une histoire fictive, elle est basée sur des faits réels et elle aurait pu exister pour de vrai.
La montée émotionnelle est d'une telle puissance quand les deux histoires se rejoignent qu'il m'a été difficile de retenir mes larmes. D'ailleurs, l'émotion est restée bien présente jusqu'au dénouement qui m'a laissé un sentiment d'apaisement. À la fin, toutes les émotions que j'ai subi en lisant ce livre se sont envolées.

Il ne me reste plus qu'à visionner le film et je vous conseille vivement de lire cette histoire qui aura marqué mon esprit à jamais. Un gros coup de coeur !!!! Tatiana rentre directement dans mon panthéon des auteurs préférés avec cette magnifique histoire.
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Ah! Les aprioris, quand ça vous tient...

Ben oui, un bouquin écrit par une "de Rosnay". Tu vois ce que je veux dire?

Tu la connais cette famile toujours dans la vague. le clan de Rosnay, ce clan "Paris Match", tellement "people" ... qui connaissent tous l'art de séduire les médias. Qui se sont tous retrouvés un jour ou l'autre dans les studios de radio, sur les plateaux de télévision, dans des reportages sur papier glacé des magazines... pour leur vision ou leurs réussites.
Chez les de Rosnay, le quart d'heure de célébrité warholien dure depuis plus d'un demi-siècle. Joël, Arnaud, héros de la planche à voile, Jenna, reine du surf et des maillots de bain et mannequin et puis, Tatiana, auteure de "Elle s'appelait Sarah".

Pardon pour cette longue introduction mais voilà, avec ce patronyme un peu trop célèbre, je ne m'attendais pas du tout à une si belle lecture, si profonde, si intense. Parce que oui, c'est un bon livre, c'est un beau roman, c'est une belle histoire... (Ouste Michel, on ne parle pas de toi).

Même si ce livre ressemble à certains égards à un témoignage, il n'en est rien. Il s'agit bien ici d'une fiction. Une histoire à double narration où il est question de deux familles liées par un secret (évidemment) dont je ne dévoilerai rien.

Il y est beaucoup question de culpabilité, de non-dits et de ce fameux devoir de mémoire.
Parce que, un été 42, il y a eu l'opération "Vent Printanier". C'est joli comme nom, non? Ça sonne bien.

Et donc là, tout comme Tatiana de Rosnay je me questionne un peu.
Ça signifie quoi ce devoir de mémoire? Parce que lorsqu'on regarde le monde, je me dis que le devoir de mémoire, se souvenir pour que ça n'arrive plus jamais, ça ne fonctionne pas très bien.

Il en faudra combien des plaques commémoratives? Et à combien d'endroits du monde? Et des témoins en juillet 2042, pour aller raconter dans les écoles, y'en aura plus et je doute fort que le monde sera en paix. Alors il restera les livres, peut-être?

Y'en aura-t-il, une plaque commémorative à Gaza et au kibboutz de Réïm?
Je crois cependant que ce devoir de mémoire est important, très important même. Mais voilà, je m'interroge.




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En me tendant ce livre, mon père m'a dit : "A lire en priorité".

Qu'avait-il donc le paternel, lui qui lit 2-3 livres par semaine et n'exprime jamais ses sentiments?

Qu'avait-il donc de si extraordinaire ce livre de Tatiana de Rosnay?

Intrigué, j'ai donc, sans tarder, ouvert "Elle s'appelait Sarah" pour m'y plonger avec délectation.

Sarah est une petite fille comme les autres, insouciante, joyeuse, pleine de vie jusqu'au jour où on tambourine à la porte de son appartement.

Nous sommes en juillet 1942, Sarah n'a pas peur. Les hommes qui entrent chez elle ne sont pas des Allemands. Ce sont des Français qui les emmènent ses parents et elle. Elle n'a donc rien à craindre.

Toutefois, elle veut mettre son petit frère à l'abri et le cache dans un placard qu'elle ferme à clef.

Mais la famille ne sera pas libérée. Ils seront enfermés tous les trois au Vélodrome d'hiver avec des milliers de personnes qui portent une étoile jaune sur la poitrine. Sarah ne comprend pas, elle doit rentrer chez elle, elle l'a promis à son petit frère, elle va revenir bientôt...mais des gens en ont décidé autrement.

Les jours passent, Sarah pense sans cesse à son petit frère. Des trains emmènent tous ces gens pour une destination inconnue. Les familles sont séparées, des gens meurent, des enfants meurent, Sarah doit s'échapper, elle doit absolument sauver son frère. Mais ne sera-t-il pas trop tard?

Parallèlement à cette histoire douloureuse, on trouve celle de Julia Jarmond, journaliste américaine vivant à Paris. Nous sommes en juillet 2002, on s'apprête à commémorer le 60ème anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv et c'est Julia qui est chargée d'écrire un article pour son journal. Julia va donc enquêter et c'est elle qui découvre la vie de la petite Sarah et sa douloureuse histoire. Elle se sent tellement concernée par l'histoire de la petite fille (d'autant que sa belle-famille n'est pas étrangère à tout ça) que sa vie même sera changée.

L'histoire de ces 2 familles est décrite avec beaucoup de sensibilité par Tatiana de Rosnay.Un livre bien écrit, facile à lire mais poignant, pour ne pas oublier, à lire en priorité!

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Paris juillet 1942
A la demande du gouvernement de Vichy sur décision française,les policiers ont ordre d'arrêter tous les juifs français.
12884 juifs seront ainsi arrêtés et déportés dont 4051 enfants.
La police française arrête Sarah 10 ans et ses parents résidant dans un appartement du Marais
Sarah ne s'inquiète pas pour elle mais pour son petit frère qu'elle a réussi à cacher dans le placard de la chambre.
Dès lors clé en main,elle ne cesse de penser à lui, seul enfermé dans le noir, est-il encore vivant ?
Elle doit y retourner,mais arrivera-t-elle à s'échapper du camp ?

Paris mais 2002.
Julia journaliste américaine se prépare pour la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv.
Son enquête la mène sur les traces de Sarah...et bien des secrets vont être dévoilés....

💫 Comment rester insensible à cette douloureuse histoire fictive soit-elle !
J'ai tant pensé à Sarah cette angoisse permanente qui l'habite qui la ronge.
Comme elle j'ai espéré de tout mon coeur, arrivera-t-elle à le sauver ?
Quelle immense culpabilité, comment vivre avec ?cela est-il possible ?
Bien évidemment il faudra lire le livre pour le découvrir....
Que dire de cette préface écrite et lue par Tatiana de Rosnay, je dois avouer que ces origines anglophones donnent un sens à ce récit à cette histoire imaginée par l'auteure.
J'ai eu l'impression que cette histoire était la sienne,bien sûr qu'elle lui appartient ce sont ses mots ses recherches et son imagination.
Je découvre avec la post face que ce roman a difficilement trouver son éditeur il aura fallu plusieurs années avant que les éditions D Ormesson trouve en ce roman un combat pour lutter contre l'oubli de ce tragique pan de l'histoire de France.
Car cela remet en cause la responsabilité de chacun et il aura fallu tout ce temps pour que la France prenne ses responsabilités.
Cela remet en cause ces hommes et femmes qui ont agit pendant la guerre.
D'abord des nazis qui entretiennent le mythe des camps de travail en 1942.
Des chauffeurs français qui n'ont jamais refusé de conduire ces familles jusqu'au Vel d'Hiv,des concierges qui ont vite réatribué moyennant rétribution des appartements vacants.
Des nombreux candidats peu scrupuleux à la reprise de ces logements libérés dans de tristes circonstances.
Ses hommes et des femmes tiraillés par la honte plus tard.

Citation de Jacques Chirac le 16 juillet 1995
"Ne rien occulter,les heures sombres de notre histoire.
C'est tout simplement défendre une idée de l'homme de sa liberté de sa dignité.
C'est lutter contre les forces obscures sans cesse à l'oeuvre"
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Ouvrage abandonné à la 180ème page : trop de pathos dans la description des sentiments intérieurs de la petite fille, qui nuit à l'émotion véritable et légitime face à l'horreur de l'inhumanité décrite.

De plus, le personnage de Julia est horripilant, dans son rôle de bonne conscience culpabilisante (et dont on se demande ce que viennent faire ici ses démêlés conjugaux).

Puis enfin, grâce à la délicatesse d'un babélioteur qui a raconté dans sa critique toute le livre dans le détail, je savais tout ce qui allait se passer ;-))) Comme je n'étais déjà pas convaincu, j'ai fini par ne lire que les chapitres sur la période 1942.

Bref, un drame historique qui mérite beaucoup mieux dans l'intention et la naration que ce roman fictionnel à l'écriture simpliste.
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