J'avais lu il y'a quelques années l'un des premiers romans de
Pétronille Rostagnat,
La fée noire, à l'époque je ne peux pas vraiment dire que je l'avais aimé, comme beaucoup de premiers polars son coté prévisible ne m'avait pas si convaincue, j'ai eu l'occasion de lire son cinquième roman,
Je pensais t'épargner qui vient de paraître en poche chez Harper Collins poche, sans être un coup de coeur, c'est une belle réussite sur de nombreux aspects.
C'est donc pour moi une « re-découverte » de l'auteure qui propose un thriller basé sur une enquête relativement classique, un fait divers triste et sordide, une petite fille est retrouvée dans le coffre d'une voiture.
Certes il y aurait plus réjouissant à lire je vous l'accorde, mais j'apprécie de temps en temps les polars centrés sur l'enquête, et grâce à ses deux personnages l'avocate Pauline Carrel et la commandante Alexia Laroche, déjà présentes dans les précédents romans, on suit au plus près le cours de l'enquête ; qui est cette petite fille ? D'où vient-elle ? À qui appartient le véhicule ?
Le coupable est très vite trouvé, les pistes s'orientent vers un drame familial comme un puzzle à assembler où la tension psychologique s'insinue lentement, l'auteure ne cherche pas à « perdre » son lecteur, et c'est fort appréciable.
Si je n'avais pas été aussi enthousiaste avec son premier roman, je le suis un peu plus avec celui-ci, l'émotion que j'attends est présente. le style s'est affirmé
Pétronille Rostagnat excelle aussi bien dans la partie enquête que dans celle qui nous raconte l'histoire d'un drame familial et de la maltraitance infantile, l'auteure ne fait pas dans la surenchère ni dans le sensationnalisme.
C'est un peu ça la force de ce livre, son écriture simple, sans fioriture ni prétention au service d'une intrigue forte qui nous happe dès son prologue glaçant jusqu'à la fin pour le coup aussi bouleversante qu'imprévisible.
J'ai beaucoup aimé et je relirai sans doute l'auteure prochainement.