Car écrire, ce n'est pas seulement aligner des mots sur le papier, c'est se retrancher du monde dont on observe la mécanique et les drames pour accoucher de la vérité de soi-même. Et si peu d'hommes y parviennent ! Je ne parle pas de ces plumitifs qui inondent les librairies de leurs productions, les petits parfumeurs des lettres, ces romanciers et romancières qui déversent le trop plein de leur insatisfaction sentimentale.
On ne sort pas indemne d'avoir voulu écrire. C'est comme pour un curé d'abandonner la prêtrise. La soutane ôtée, il reste un défroqué. Il n'est plus ce qu'il a voulu être sans pour autant redevenir ce qu'il était. Il a des rejets d'ineffable; il se sent des frustrations d'oblation; il éprouve dans son âme la cicatrice d'un sacerdoce. Et puis cette honte de n'avoir pu être à la hauteur qu'on s'est fixée. Écrire, il ne faut pas se payer de mots, c'est vouloir être aimé, aimé parce que compris, donc vraiment aimé pour ce qu'on a d'unique sous les apparences, les mensonges et les malentendus.
Les vrais écrivains, ce sont peut-être ceux qui ne parviennent pas à écrire. Comme j'étais plus riche de mon drame intime d'impuissance ! Avec quel art j'aiguisais cette lame intérieure qui ne servait qu'à me blesser ! Les écrivains reconnus, ceux qui publient des livres, sont tout entiers dans l'ivresse de plaire, dans la jouissance d'avoir dominé leur impuissance.
Ou comment un homme mur se laisse manipuler gde maniere desipilante par une fausse ingenue dont les armes sont le mensonge, la jalousie et ce jeu cruel du je t aime, moi non plus. Fine psychologie des relations hommes femmes.
Personnellement, pas été trés emballée par cette lecture où j'ai peiné, non pour le style, mais pour le fond