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«L'imagination au pouvoir est un oxymore. La volonté de pouvoir marque le degré zéro de l'imagination. le pouvoir ne s'imagine que se perpétuant. Si les hommes et femmes de pouvoir s'accrochent avec un acharnement pathétique à leur fonction, c'est qu'ils sont démunis sans ce tuteur institutionnel, c'est qu'en dehors ils ne savent littéralement pas quoi faire».

Jean Rouaud est en colère. Je ne connaissais pas encore le talent de pamphlétaire de cet auteur avant cette lecture. Dans « l'avenir des simples » il fait feu de tout bois et dresse un tableau effrayant, mais malheureusement difficilement contestable, des impasses dans lesquelles le monde entier est enfermé. L'avidité incontrôlable des puissances financières, avec la complicité de beaucoup de politiciens, l'empoisonnement lent de tous les êtres vivants par un système de production devenu fou, irrespectueux des personnes, des animaux et des ressources qui nous restent, voilà ce qui est au centre de cet essai.

Visiblement Jean Rouaud souhaite tirer la sonnette d'alarme, et la déclaration portée sur le bandeau du livre « petit traité de résistance » est tout à fait justifiée. Il n'attend plus rien des institutions et appelle à prendre en charge au niveau local les problématiques les plus urgentes, d'abord par une conduite personnelle juste et puis par des actions collectives à taille humaine. Ce qui heurte le plus le végétarien, et même végan, qu'il est, c'est l'éternel massacre et les souffrances imposés aux animaux…

Le livre est dédicacé à Eugène Varlin, un ouvrier anarchiste lynché pendant la Commune de Paris, et à l'association L214 de défense des animaux : on voit bien là son positionnement. La fin de cet essai peut sembler utopique, tablant sur une volonté de plus en plus répandue d'un changement décisif vers plus de frugalité. Il est pourtant convaincant : de qui d'autre que de nous même pourrions-nous attendre un coup de frein ?

Je remercie les éditions Grasset et NetGalley, qui m'ont donné accès à l'édition numérique de cet essai.
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NON NON

Je me suis longuement demandé quelle note j'allais attribuer à ce livre. Et force est de constater que je l'ai baissée jusqu'à 1,5. C'est sévère, très sévère mais ça s'explique.
Ceux qui me suivent savent que je suis très intéressée par les questions d'écologie et de développement technique qui sont souvent sources d'inspiration pour agir dans ce monde bizarre qui est le nôtre.
Ici dans son "traité de résistance" l'auteur nous parle d'écologie et de technologie comme le ferait le premier beauf venu au café du coin.
Aucunes sources, aucunes données chiffrées, aucune piste pour l'avenir.
Que du constat... mais du constat partisan et pamphlétaire, écrit à la façon d'un roman avec des amalgames gros comme une maison.
L'homme est communiste ça se sent, végétalien prosélytiste sans doute mais dangereux certainement.
Quand je lis que les carences des végétaliens seraient un bon tour de Sanof, alors qu'il y a un consensus scientifique pour reconnaitre les besoins en vitamine B12 que le végétalien ne peut pas obtenir par son alimentation. Quand il remet en cause la vaccination des nourrissons en laissant entendre qu'il s'agit d'un besoin développé par les entreprises pharmaceutiques, et donc se montre ouvertement antivaxx, moi ça me pose des problèmes. Quand il remet en doute la médecine moderne en plaisant que les anciens savaient se soigner par les plantes, il est dangereux. On ne peut pas à ce point nier les avancées en médecine sous prétexte que les laboratoires veulent se faire du fric.

Bref, je ne conseille pas du tout du tout ce bouquin qui ne sert strictement à rien. Il y a bien mieux que ça à se mettre sous les yeux !


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Avec Kiosque, Jean Rouaud faisait revivre le monde, celui du temps où apprenti écrivain, il tenait dans un coin de Paris un kiosque, autant dire une tribune, à laquelle il a vu défilé une ribambelle de personnages doux, anars, loufoques, lucides, visionnaires ou tout simplement emplis de bon sens. Et tout ce petit monde prenait le temps de s'arrêter, de parler, d'échanger points de vue, convictions profondes ou banalités. Avec son dernier livre, L'avenir des simples, il nous livre une vision du devenir du monde et une analyse des mécanismes de dépossession de l'esprit de l'humain, cannibalisme soigneusement orchestré par les possédants oisifs qui ne produisent rien si ce n'est du capital construit sur le dos des petits à qui il suffira de donner un smic, des envies et du rêve pour les faire taire.
Et d'une seule et même tirade, en apnée profonde et réflexion vive, Jean Rouaud nous démonte la machine à sous, ses dérives, son manque d'humanité et, surtout, son manque d'avenir. Tout y passe, la production viandeuse de cholestérol, le lobby de Monsanto qui empoisonne la terre, vend des graines OGM qui n'ont pas de défenses naturelles et de Bayer qui se pose après en soigneur et sauveur du monde. Tout apport, positif ou négatif, se payant de façon sonnante et trébuchante. Dans le même collimateur, l'auteur y visera la création, par Amazone, des envies et livraisons à domicile de tout l'inutile qui comblera le temps à tuer que le chômage organisé procure et la qualité des programmations télévisuelles destinées à préparer, chez le lambda affalé devant son écran, un esprit vide, libéré de tout sens critique, seule condition pour qu'il puisse avaler, outre les chips et le soda dont il dispose déjà, tous les mensonges publicitaires qu'on lui servira.
Tout cela pourrait paraître confus, exagéré. Mais l'argumentation est mécaniquement articulée et repose sur de nombreux exemples, des prises de paroles identifiables et des références livresques et artistiques qui ne tuent en rien la compréhension du traité. Car c'est bien d'un traité de résistance qu'il s'agit. Un traité dans lequel percole, in fine, une seule idée centrale. L'avenir est aux simples, les plantes qui dans leurs richesses en opposition avec leur nom, se montrent capable de nous renvoyer vivre sur des chemins de sens, des chemins où le temps, celui qu'il fait et celui après lequel on ne court plus sont des alliés, des poseurs d'hommes. L'avenir des simples sera aussi celui de ceux qui sauront dire non aux inventions multiples et inutiles qui ne nous aident en rien à vivre.
Moi, dit le Petit-Prince, si j'avais une heure devant moi, je marcherais lentement jusqu'à la fontaine…
Une belle invitation à vivre et résister que ce traité ‘L'avenir des simples'. Un bon moment de lecture qui peut changer notre regard sur la course frénétique vers l'avant. A nous de le vouloir, ou pas.
Merci aux éditions Grasset t à NetGalley, France qui, une nouvelle fois m'ont fait confiance en me donnant de découvrir ce livre. #Lavenirdessimples #NetGalleyFrance
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Jean Rouaud abandonne pour un temps le roman et pousse un cri. C'est le cri d'un écolo qui dénonce pèle-mêle l'expérimentation animale, l'alimentation carnée, l'action coupable des scientifiques soumis au profit, le jeu politique électoral, le massacre de la nature, etc.... Il prône le véganisme, un changement de comportement de l'homme vis à vis des animaux, l'agro-écologie, le contrôle du citoyen sur son temps, le partage du travail, l'action des « colibris » (l'action des citoyens au niveau individuel et local). Rien de nouveau ici.
Rouault nous livre un message : l'avenir est aux « simples » : aux plantes qui sont là pour nous donner un coup de main (là il pousse un peu loin le bouchon, même si je suis un amateur de tisanes), mais surtout aux hommes simples, à ceux qui refuseront le faux progrès, celui des inventions inutiles et coûteuses pour la planète. Et là, je le rejoins.
On peut cependant relever quelques erreurs : les statines sont statistiquement efficaces dans les maladies cardiovasculaires, les plantes ne guérissent pas tout, loin de là, une importance excessive est donnée à l'action des « colibris » (ce n'est évidemment pas l'action individuelle et locale qui peut instituer le partage du travail, mettre en place une taxe type Tobin ou faire payer les Gafam).
Le livre vaut surtout par son écriture : l'auteur a le sens et le goût de la formule. Il y excelle. L'amateur de littérature se régalera donc.
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"Tous les doigts levés tendent à détourner notre attention de nos vies, à nous mutiler de nos mains, de nos esprits, à nous dépouiller de ce temps limité qui nous est imparti et qui ne peut pas être un temps à rembourser des emprunts, un temps à travailler jusqu'à épuisement, un temps de n'avoir le temps de rien." tiré de L'avenir des simples, de Jean Rouaud: un pamphlet contre l'industrie alimentaire, la confiscation des sources d'eau par les grandes compagnies, l'individualisme effréné et total, Monsanto, etc., mais aussi pour et parce que "le poireau préfère les fraises" (ceux qui liront comprendront). Rouaud s'indigne donc, avec style, avec verve, souvent à raison, car comme disait Louise Michel : "Celui qui commande se déprave, celui qui obéit se rapetisse".
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Dans ce petit traité de résistance, Jean Rouaud alerte sur nos vies, sur cette société de consommation et sur notre alimentation… L'auteur signe un bel essai dans lequel il dénonce la surconsommation, les multinationales et appelle les citoyens à retrouver une forme de bien-être.

Et s'il suffisait de changer notre alimentation pour changer le monde ? Jean Rouaud, vegan revendiqué et militant depuis plus de trois ans, publie avec L'avenir des simples, son petit traité de résistance pour un monde meilleur. Ici, il entame une réflexion et nous pousse à changer – avec lui – notre alimentation, à reconquérir notre temps et retrouver un savoir-faire qui n'existe plus dans notre société. « La cause de nos maux, de cette planète exsangue, empuantie, polluée, irrespirable, vidée de ses ressources, de ses espèces et bientôt de la nôtre, porte un nom : c'est la consommation ».

Avec ce titre, L'avenir des simples, l'auteur fait référence à ces petits jardins qu'on trouvait souvent dans les monastères, dans lesquels étaient cultivées des plantes médicinales. Dès les premières pages, il se souvient d'une société au sein de laquelle les individus pouvaient jongler entre cuisine, jardinage et bricolage. Un temps révolu aujourd'hui où le citoyen s'engage tous les jours dans une course effrénée contre la montre.

Sous contrôle des puissants
Ici, Jean Rouaud pousse un cri alarmant contre les multi-monstres, ces grandes multinationales, ces puissances financières et ces GAFA, qui dirigent notre société. Chaque jour, un système destructeur se met en marche contre la planète, ses animaux, mais aussi ses Hommes, tout ça pour la course aux profits. « Grâce à quoi il est plus économique d'acheter un chantail made in « pays émergent » que dans une mercerie de quartier les pelotes nécessaires à sa confection. On a trouvé en Chine, au Vietnam, meilleur « marché » que la main-d'oeuvre pourtant gratuite des grands-mères. ».

Jonglant entre ironie et jeux de mots, il dénonce sans honte ces « multi-monstres », acteurs majeurs du marché qui pilotent les états et le peuple. Industrie pharmaceutique, brevets OGM, alimentation carnée, compromis de l'écologie politique, l'ubérisation du salariat… C'est un flux de pensées que nous livre l'auteur, et tout y passe.

Cultiver, créer, se retrouver
Jean Rouaud ne fait pas que critiquer, il propose aussi. Alors comment s'en sortir ? Comment relever la tête et sauver notre planète ? Mais plutôt que de se lever et de se battre, il prône une révolution « assise » et « silencieuse » : changer son alimentation en abandonnant le régime carné, revenir à un savoir-faire ancien, fabriquer ses propres objets, tricoter ses habits, cultiver ses propres légumes …

Dans L'avenir des simples, l'auteur signe un beau et poétique traité de résistance, dans lequel il dénonce avec convictions ce féroce système néolibéral, qui ne cesse de s'imposer aux Etats et à la population.
Lien : http://untitledmag.fr/laveni..
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Ramassi de divers idées ou peuso-arguments trouvés ça et là, en mettant au même niveau une fake-news, une démonstration scientifique, une mauvaise blague, un savoir faire ancétrale ... tout y passe : de l'agro-écologie de nos ancètres aux GAFA avec un crochet sur la commune de Paris.
Mais je ne suis qu'un imbécile (puisque je ne suis pas végan) et je ne vais pas en sortir. Même les passages sur l'agro-écologie que, pourtant, je pratique, ne m'ont pas convaincu.
Incroyable de bêtiseS.
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Alors que nous allons probablement vivre la deuxième phase de la pandémie de COVID19 , penchons nous sur le dernier écrit de Jean Rouaud à propos du virus et des obligations et devoirs auxquels nous devons nous plier pour nous préserver. Publié juste avant le couperet du Covid, son traité de résistance à l'ordre néolibéral du monde tombe à juste à point. 


Ce virus et le confinement qu'il nous a imposé, nous a rappelés  à l'ordre. Il nous a fait prendre des décisions que nous avons été jusqu'alors incapables de prendre. Par exemple, ce que nous ne voulons pas faire pour lutter contre le réchauffement climatique, on y a été soudain obligés. 
Saisissons-nous de cette “opportunité"  pour repenser notre monde, et prendre l'apparition de ce virus comme un avertissement.


“Je ne crois pas à la révolution. Pourquoi prendre le pouvoir puisque le pouvoir pervertit ? Il faut créer un monde parallèle en fédérant des initiatives et contourner les diktats des gouvenants à la solde des puissants” 
“Il faut désormais reprendre son temps et montrer un mépris souverain pour leurs colifichets” tempête Jean Rouaud dans cet essai politique.  

L'auteur préconise de nous réapproprier ce qui constitue notre humanité. “Il n'y avait pas besoin de la crise du coronavirus pour comprendre qu'on arrive au bout de quelque chose, c'est la planète qui crie grâce” ! Et si pour dire son amour pour la nature qui se meurt et sa colère contre ceux qui la tuent, Jean Rouaud a choisi de baptiser son livre “L'Avenir des simples, c'est pour rendre hommage à la jois au jardin médicinal du Moyen Age, appelé aussi jardin des simples et à la notion de “décence commune” chère à Orwell.”

Comment ne pas partager les sentences accusatrices de l'auteur ? Mais tout a déjà été dit, on ne nous apprend rien de nouveau et on n'y trouve rien de constructif. Pourquoi avoir écrit ce livre si ce n'est pour qu'il se vende ? Alors j'ai envie de vous dire “Sauvons la planète, sauvons les arbres, n'achetez pas” !
Lien : http://dominique84.over-blog..
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Sur la forme une écriture et un texte magnifiques mais sur le fond , à partir de quelques observations exactes , un tissu d'affirmations non étayées , d'informations fausses , de théories complotistes.
C'est un réquisitoire à charge sans nuance et sans intelligence contre le progrès et la société libérale actuelle réduite à une caricature noire.
On sent la colère mais faute d'études et de réflexions sérieuses , à coup , d'exagérations ridicules, de jeux de mots vides de sens , d'approximations faciles , de contre vérités et de simplifications malhonnêtes , elle n'apporte rien , simplement la tristesse devant le gâchis d'un talent.
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Ce livre est la charge d'un homme en colère contre les méga monstres qui nous contrôlent, nous disent quoi manger, pour qui voter, comment se divertir, au delà de nos gouvernants, simples marionnettes selon Jean Rouaud. Ces méga monstres qui pillent la planète pour s'enrichir ce sont les grands groupes tels Monsanto, Amazon, Google et le petit nombre de milliardaires qui détiennent la majorité de la richesse mondiale. Pour l'auteur, il faut arrêter de manger des animaux d'abord parce que ce sont des êtres sensibles et ensuite parce que l'élevage intensif détruit la planète. Il milite pour l'agro écologie, contre le consumérisme et le tout-jetable, pour prendre le temps et ne plus se faire dicter l'emploi de ce temps. L'avenir des simples est un pamphlet virulent mais stimulant qui nous bouscule et affûte notre esprit pour mieux nous faire réagir.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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