L'amour, c'est que des emmerdes. Même quand c'est plutôt une affaire qui tourne rond, l'ennui envahit tout. Le début de l'histoire, c'est l'amour glamour. Ensuite, derrière le glacé de la photo, de jour en jour se révèlent les poils sous les bras et les odeurs qui tuent. Amour toujours...tu parles. Alors, à quoi bon ?
Ça y est, mon nez me démange. La perle en acier cloutée sur ma narine gauche me titille, un peu comme une antenne, une parabole entre moi et les ennuis à venir.
- Tu sais, le lendemain, on part établir un camp dans la Montagne Noire, je ne sais pas si je te reverrai... Allez, dis-moi !
Il ne peut pas partir sans que je le revoie. C'est impossible.
- Après le tournant de Saint-Pierre, le troisième raidillon, au bout du chemin de terre.
- Génial ! Je te trouverai. Demain soir, huit heures.
- Fais attention, il y a un chien...
- Parce que tu crois qu'un chien peut m'empêcher d'arriver jusqu'à toi ?
Ernesto, faut pas le chercher. Le tio, c'est un concentré d'Espagne dans un bouillon pimenté de vie d'immigré.
Ici, les vignes se sont faites belles pour moi, pour mes yeux fatigués de gris. Rouge, ocre, vermillon, or, c'est un festival.