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sur 1172 notes
Voici un livre posthume, qui retrace dix rêveries, chacune sur un thème différent. Elles sont toutes parsemées d'une paranoïa intense qui ne m'a pas plu ; et Rousseau ne se prenait pas pour n'importe qui en s'imaginant ainsi centre du monde et de l'attention, fut-elle négative. Mais il semble en avoir été conscient, alors ce n'est pas si gênant que ça.

L'oeuvre est, à mon sens, plus une série de réflexions philosophiques sur le bonheur, la place dans la société et le rapport avec la nature qu'une autobiographie, bien que certains passages en soient franchement. C'est ce qui fait, à mon avis, l'intérêt de la chose, seulement je n'y ai rien décelé de bien nouveau dans la pensée rousseauiste. En même temps, c'est sa dernière oeuvre, et je le lui pardonne.

Pour la syntaxe, comme souvent au 18ème, il faut s'accrocher. C'est là qu'on s'aperçoit que, même orthographiquement fixée (ou presque), la langue a continué d'évoluer. Les phrases sont longues, complexes, mais surtout interminables. Il faut parfois s'y reprendre à plusieurs fois pour les saisir complétement, voire même pour les saisir tout court. Certains adhèrent et adorent, d'autres comme moi y sont assez peu réceptifs. Mais il y a, au milieu de tout ça, des réflexions intéressantes, des phrases belles et compréhensibles (car l'un n'empêche heureusement pas l'autre), qui font que, malgré tout, on finit par arriver au bout. Enfin, vu sa taille, il aurait été dommage de ne pas le finir !

Mon plus gros souci avec ce livre, c'est que je n'ai pas cru une seule seconde à l'état de bonheur et d'apaisement que nous dit avoir trouvé Rousseau. Il y a tellement de passages paranoïaques que c'est impossible, car il a beau dire que le regard des autres ne l'atteint plus, il y revient sans cesse. Et le narrateur n'était pas crédible à mes yeux, je n'ai pas eu envie de l'écouter.

Décidément, le 18ème siècle n'est pas pour moi. Rousseau non plus. L'oeuvre est inachevée, et j'aurais presque envie de dire « ouf ! ».
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Lu et relu... Avec bonheur !
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Sur la fin de sa vie, Jean-Jacques Rousseau écrit ses pensées introspectives relatives à son vécu.
Souvent poétique, l'écriture consigne une solitude, le retrait de la société, la marginalité de l'écrivain au milieu de ses semblables.
Ce constat est un bel écrit sur des impressions, des ressentis vus avec la hauteur que permet l'âge mûr.
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Pas du tout ce que j'avais escompté de par le titre qui laissait présager quelque chose de plus... songeur. Toutefois cet ouvrage contient quelques belles pensées, réflexions, idées, et peut-être un peu trop de justifications à mon goût. On sent qu'il avait le coeur gros des comptes à régler, malgré son étalage du lâcher-prise si nécessaire.
Mais les mots sont bien choisis, le langage est beau, châtié sans être pompeux, c'est agreable à lire même à voix haute.
En bref, une belle lecture, mais qui tire un peu en longueur...
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Entre réflexions sur la vie, sur les intentions humaines et sur lui-même avec une part d'auto-examination ; je mets une note de : 3/5 pour cet essai que j'ai bien aimé étudier !
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Je suis de Genève et pourtant, à part quelques extraits de ses confessions et le Contrat Social, je n'avais encore presque pas lu Rousseau. Honte à moi !

C'est pourquoi j'ai décidé de me pencher sur ce petit volume. Divisé en 10 promenades, Rousseau nous raconte ses pensées et ses méditations, laissant son esprit vagabonder.

La lutte entre le désir de solitude de Rousseau et son besoin de société est le thème central des Rêveries.

Rousseau compose ces promenades dans les deux années avant sa mort. Il mêle argumentation philosophique, passages lyrics descriptifs, anecdotes amusantes et nous parle de son sentiment d'aliénation profond. le monde, selon lui, a rejeté son oeuvre, et il demeure incompris. Il dresse le portrait d'une société idéale ou l'homme solitaire et bon a sa place, à la fois dans la solitude et l'être-ensemble

Il sera question d'éducation, de l'utilité et de la pratique du mensonge, de botanique. Il pose la question : est-il vraiment utile de changer son mode de pensée avant de mourir ? Arrivé à un certain âge, n'est-il pas plus facile de rester dans ses opinions longuement réfléchis et confortables ?

On discute ici avec un Rousseau en fin de vie, qui est las de la vie en société, et qui fuit l'homme pour se réfugier dans la nature. Au milieu de la tranquillité de la faune et la flore, il tente de réunir ses pensées et ses méditations sur la vie, prenant la forme d'un ultime testament.

Un dernier ouvrage du grand homme qui mérite d'être lu et analysé avec attention.
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Réflexions philosophiques avec lesquelles on peut ne pas être en accord, mais qu'on a beaucoup de plaisir à lire pour la beauté des phrases, pour l'idéalisme des idées et pour le véritable personnage qu'est Jean-Jacques Rousseau.
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Derniers textes écrits par Rousseau pendant les deux dernières années de sa vie à Paris (1777-1778) Cette promenade avec les états d âme de jean Jacques Rousseau nous apprends beaucoup de l homme et de son cheminement philosophique. Il détricote aussi son parcours et fait le point sur sa vie et ses détracteurs.
Je le recommande vivement a qui veut mieux connaître sa vie et son oeuvre.
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Cet amour pour la solitude, la nature, Rousseau nous la transmis et j'ai eu plaisir à lire et à relire cette oeuvre. Très belle plume !
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L'écriture autobiographique a été initiée par Rousseau et sera poursuivie de façon variée dans le genre des mémoires.
L'occasion pour Rousseau de nous donner des recettes de "vie", et de transmettre son amour de la nature.
Des moments simples de pur bonheur, en symbiose avec la nature..
A lire et à relire..
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