Citations sur Le Souffle du puma (12)
C’est alors qu’elle l’entend. Jamais elle n’a rien connu de pareil. Pas plus vivant que mort, ni vivant ni lointain, ce n’est ni un chant ni un grognement, mais tout cela et bien plus encore. Cela émane des astres, des cailloux, des herbes sèches et de la nuit. Le son entre en Poma, il tapit son ventre, le fait nid, capable d’abriter les voix de Papa et de Maman, les conseils de Huapa et les rires de Yurak, assez grand pour accueillir les larmes du monde entier.
Et lorsque l’adolescente passe éperdue devant elle, la vieille lui murmure ces mots, Le puma ne vit pas dans une cage. Au même moment un rayon de soleil frappe son pendentif. Poma sent une secousse, quelque chose d’électrique. Elle ignore par quel mystère, mais la vieille l’a armée de courage. À peine a-t-elle le temps de jeter un œil en arrière que la montagne engloutit la silhouette de Huapa. Poma porte machinalement sa main à son cou : le pendentif y est accroché.
De ceux qu'on aime, de ceux qu'on a aimés, il reste toujours quelque chose. Une sensation sur la peau, un petit rien qui palpite. L'amour est un oiseau, aussi fragile que capable de s'élever jusqu'aux astres. De ceux qu'on aime, de ceux qu'on a aimés, demeure toujours une lumière, pareille au soleil qui persiste sous les paupières quand on ferme les yeux.
De ceux qu’on aime, de ceux qu’on a aimés, il reste toujours quelque chose. Une sensation sur la peau, un petit rien qui palpite. L’amour est un oiseau, aussi fragile que capable de s’élever jusqu’aux astres. De ceux qu’on aime, de ceux qu’on a aimés, demeure toujours une lumière, pareil au soleil qui persiste sous les paupières quand on ferme les yeux.
On ne déplace pas des montagnes à reculons.
Si la solidarité semble un principe communément désirable, il existe une loi beaucoup plus tangible, qui veut que depuis des millénaires, l’homme s’ingénie à tourmenter l’homme. L’acllahuasi ne fait pas exception. Dans cet espace clos, jalousie, ombrage, rivalité, secret, dénonciation, alliance, trahison, tout ce qui anime le théâtre humain se joue à l’échelle réduite des murs de basalte.
[...] l'amour est pareil à un fleuve : que l'on détourne son cours, il creuse son lit ailleurs.
Bientôt, elle pose sa main sur le dernier parapet, pousse sur ses bras. La voilà en haut. Yurak arrive à son tour, l'attrape par les épaules et la fixe, incrédule, (Tu m'as gagné) ! Poma rit, pour la première fois depuis des mois. En bas, Mataka s'égosille (Tu n'as pas le droit, tu es à moi ) ! Alors le visage de la jeune fille se fait sérieux et elle clame, (Le puma ne vit pas dans une cage, jamais mon corps ne t'appartiendra) ! Puis, apercevant les deux enfants serrés contre Quilla, qui agitent leurs mains pour lui dire adieu, elle hurle à s'en déchirer le cœur, (Je ne vous oublierai jamais) !
si la solidarité semble un principe communément désirable, il existe une loi beaucoup plus tangible, qui veut que depuis des millénaires, l'homme s'ingénie à tourmenter l'homme.
“Une étincelle suffirait… un cri de rage qui dit , Ne laissez pas faire! Aidez-nous! Une supplique à vous transpercer la chair, capable de réveiller les morts(…)”
« (AstridBlomberg) se fiche éperdument du ridicule et, au terme de gesticulations théâtrales, se fait miraculeusement comprendre. »
“Elle est ainsi, Bloomberg, déconcertante de pragmatisme. Pour l’heure, des doigts caressent le basalte. Elle ferme les yeux, inspire longuement…. La Pierre raconte.”
« ¿ Un segundo biscake ? Es una especialidad argentina. La bouche encore pleine, Astrid opine du chef en émettant de petits soupirs de plaisir.”