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Citations sur Tout ce dont on rêvait (49)

"(..) en général les gens aimaient surtout se saouler de leurs propres paroles, ce que les autres avaient à leur dire ou à leur transmettre ne les intéressait finalement qu'assez peu."
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La nouveauté des choses, même les plus pénibles, même les plus rébarbatives, à partir du moment où elle vient briser le cercle vicieux de l'ennui, est toujours profitable, c'est probablement cela qu'on appelle l'énergie du désespoir.
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« - C’est quand même une drôle de famille non tu ne trouves pas ? déclara Justine …
- C’est une famille de merde, compléta Adèle…
- C’est une famille malgré tout, dit Nicolas d’un ton abrupt.
Justine savait ce qu’il voulait dire, il le lui avait cent fois répété : mieux vaut une famille bancale que pas de famille du tout. En dépit de ce qu’elle savait de sa souffrance, elle n’arrivait pas à lui donner entièrement raison. »

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En réalité, tout le monde se fiche de ce que tu as à dire, personne n'a envie de se taper les pleurnicheries éculées d'un vieux con aigri par cinquante années d'échecs. C'est exactement pour cette raison que personne ne s'est empressé de t'éditer et a fortiori de te lire. Tu écris mal, Joseph, parce que tu vis mal, tes livres sont mauvais parce que toi-même tu es mauvais, il n'y a que les génies qui peuvent à la limite se permettre d'être infects, toi tu es infect mais tu n'es pas un génie. C'est visiblement acceptable quand on fait de la politique mais certainement pas quand on prétend faire de la littérature.
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Comme la plupart des gens de sa génération – cette génération martyre comme on la nommait – elle avait vécu très tôt la douleur d’un monde désenchanté, précaire, malade, violemment exposé au divorce, au chômage, à la débrouille, à l’effondrement de ses valeurs fondamentales, à la montée en puissance de l’argent roi, à la haine de soi et surtout de l’autre. P 44
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Une pensée le cloua sur place. L'adolescente qui l'avait accompagnée s'était subitement muée en une jeune femme à la détermination manifeste, Adèle n'était plus sa petite fille chérie, elle avait grandi d'un coup, il ne la reconnaissait plus, elle était devenue une autre personne, une étrangère d'une certaine façon. Le père en lui fut ébranlé, comme si une part de son intimité, la plus vibrante, la plus sacrée sans aucun doute, venait brutalement de lui être arrachée. Sa première pensée fut que, désormais, Adèle n'allait plus avoir besoin de lui pour exister. Il en fut à la fois ému et attristé. Heureux de la voir s'élever, grandir, et désolé de la voir s'éloigner de lui.
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Autrefois, Justine aurait pu aider Nicolas, doublement même, en tant qu'épouse et en tant que praticienne.
Aujourd'hui, ils étaient l'un et l'autre arrivés à un point où ils ne pouvaient plus s'être d'aucun secours. Leurs chemins n'étaient ni opposés ni même éloignés, mais bel et bien parallèle.
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Elle décida soudain d'évaluer les liens qui l'unissaient aux personnes figurant dans le répertoire de son portable.Nom après nom, elle tenta de se demander honnêtement si la personne concernée était un ami, une connaissance, une relation plus ou moins avérée et, plus largement, si elle aurait eu envie de se confier à elle, en cas de pépin par exemple. Le résultat fut consternant : pour l'heure et en la circonstance, elle n'avait aucun ami digne de ce nom.
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Quand il atteignit enfin le seuil de son bureau, il tressaillit. De ses biens personnels, tout avait disparu. Il n'y avait plus rien au mur, plus rien dans ses tiroirs, plus rien dans son armoire. Le butin de ce que Nicolas considérerait plus tard comme un braquage était empilé dans un vulgaire carton de déménagement qui trônait piteusement sur son bureau. Aucun élément tangible ne pouvait désormais témoigner de son passage en ce lieu. Dix années de sa vie avait subitement été rayées, niées, comme s'il n'avait jamais travaillé dans cet espace. Tout cela n'existera plus que dans ma mémoire, pensa-t'il....
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"Comment avait elle pu engendrer un enfant si cool, si confiante en soi et en l'avenir? Justine était démunie devant l'extrême décontraction des gens, devant celle d'Adèle en particulier, qui la renvoyait à sa nervosité et son inquiétude, à son manque total de désinvolture justement. Elle détestait se le dire mais elle y voyait le même détachement narcissique que chez son oncle Alex, l'intelligence en plus.
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