Si tu m'aimais vraiment

Même enterrés depuis longtemps, les morts survivent dans la pensée des inspecteurs qui travaillent à élucider leur décès.

Le chagrin et la peur changent l’aspect des gens.

Heureusement, tous ne deviennent pas des meurtriers, demeurant plutôt de vulgaires tricheurs, malhonnêtes en tout, de ces gens qui vous brisent le cœur et s’en vont sans le moindre repentir.

 Je veux poursuivre les pires espèces de criminels. Si bizarre que ça paraisse, j’éprouve du respect pour le voleur de banque qui braque un pistolet dans la figure d’un caissier et exige de l’argent car, au moins, il est franc et ne cherche pas à se faire passer pour autre chose que ce qu’il est. Mais je ne supporte pas le délinquant en col blanc qui feint d’être quelqu’un alors qu’il est en réalité tout différent. Je m’estime blessé par les crimes retors.

Le phénix est un oiseau mythique d’une incomparable beauté, grand comme un aigle et qui plane triomphalement, une fois ressuscité des cendres de la destruction. Il ne peut être vaincu ni anéanti. Avec son somptueux plumage d’écarlate et d’or, il incarne la résurrection pour nombre de cultures.

Le plus dur à comprendre, pour les profanes, c’est que les criminels comme David Brown ne sont pas de simples malades. Quand on rencontre un de ces individus ou qu’on lit quelque chose sur d’atroces meurtriers, il est tentant de les classer dans la catégorie des déments. L’acte de cruauté délibéré paraît tellement difficile à accepter qu’on a tendance à douter de leur santé mentale. On a tort.
La sociopathie est sans doute la plus singulière des aberrations mentales.

Dans ce genre d’enquête laborieuse et souvent monotone, les policiers de la criminelle en viennent à connaître victimes et tueurs mieux que quiconque. Comme ils ne peuvent prévoir quelle information se révélera capitale, ils rassemblent les moindres données, les secrets les plus intimes. Ils savent qu’ils ne connaîtront pas les victimes vivantes mais qu’ils connaîtront les tueurs plus intimement que leur propre femme.

Il n’y a jamais de dénouement simple et heureux dans une affaire criminelle. Dans le meilleur des cas, la justice finit par ressembler à l’équité.

 J’ai appris à apprécier tout ce qui nous est offert, que cela paraisse bon ou mauvais. J’ai choisi le côté positif, mais j’ai compris ce qui est mal. Je suis sûre que tout le monde n’est pas de la mauvaise herbe. Malheureusement, mon père en était une...

Ceux-là deviennent aussi les prédicateurs qui font fortune au nom de Dieu, qui transgressent les commandements mêmes qu’ils nous adjurent de respecter et qui, pris la main dans le sac, versent des larmes de crocodile en implorant notre pardon. Une fois absous, ils recommencent de plus belle.