AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 76 notes
5
14 avis
4
10 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
1 avis
Quand un psy se met à écrire un roman ou plutôt "un récit qui ‘fictionnalise' des faits qui se sont déroulés dans son cabinet de psy", il sait de quoi il parle. Et quand sous les traits d'un psy importuné à 17 heures par une ultime patiente, juste avant ses vacances, il n'hésite pas à remettre en cause avec humour les biens fondés de sa pratique, son roman est non seulement instructif mais il nous tient en haleine de bout en bout. Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, laissant la surprise au lecteur. C'est bien mené, bien construit, le rythme est soutenu et le plaisir de lire assuré.
Commenter  J’apprécie          72
Je remercie Babelio et les Editions Thierry Marchaisse qui me permettent encore une fois de découvrir un nouveau livre et pour leur confiance sur mon regard.
Pourquoi suis-je tombée sur CE livre : un hasard?
Il n'en existe pas.
Parce que j'ai suivi un enseignement avec RUSINEK, bien sûr mon attention a été attirée.
Parce qu'en tant que psy, on est toujours plus ou moins tentée d'ouvrir cette fameuse porte et de montrer ce qui se cache derrière.
Dès les premières pages, je pense à Laurent GOUNELLE qui parle des thérapies comportementales et cognitives de manière romancée. Plus nuancée, je n'attaquerais pas la psychanalyse ou est-ce cet éternel jeu de combat entre deux courants de pensée qui se complètent...
En tout cas, je me suis laissée prendre à ce mystère : "la patiente de 17 heures".
Elle est froide, elle a une histoire à raconter et elle a demandé ce RDV et elle a demandé ce RDV en urgence. Elle semble savoir où elle va.
Lui est professionnel et tente de cerner ce personnage qui n'entre dans aucune case.
Manipulations? Doutes? Perversité? Chaque relation est un jeu qui peut vite basculer.
Commenter  J’apprécie          72
Stéphane RUSINEK est psychologue et enseigne la matière aux étudiants.

Il leur apprend comment on gère ses patients d'une main de maître; face à leurs émotions débordantes, une seule règle : la sienne. C'est le psy qui doit mener la danse.

Particulièrement ce jour, parce qu'il fait très chaud et que c'est le dernier jour de boulot avant les vacances.

Sauf que la patiente de 17 heures a décidé de bouleverser les codes du psy.

Vous l'avez compris, l'auteur - qui s'était jusque-là cantonné aux ouvrages scientiques - a décidé dans ce roman de nous ouvir la porte de son Cabinet.

Caché sous le bureau, le lecteur assiste à la séance de 17 heures et au récit de cette mystérieuse femme rousse et élégante, qui a voulu un rendez-vous en urgence.

LA PATIENTE DE 17 HEURES se lit à un double niveau.

A l'évidence, on est intrigué par cette patiente inattendue et le suspense s'installe; on veut savoir quel peut bien être le problème de cette femme qui semble si parfaite.

Mais le délice consiste aussi et surtout à assister à la déconfiture du psy. D'abord désinvolte au point d'envoyer des textos à sa fille en cachette pendant que la patiente s'exprime, bien décidé à ne pas se prendre la tête à quelques heures des vacances, sûr de soi et de ses méthodes - je gère, je sais faire - il va rapidement comprendre que la patiente de 17 heures va l'obliger à se remettre en cause.

J'ai aimé le ton léger, décalé. J'ai surtout apprécié l'auto-dérision dont fait preuve l'auteur vis à vis de sa profession, son recul et cette capacité à ne pas se prendre au sérieux. Cette manière d'alterner un chapitre où il professe ses leçons à ses étudiants, pour être incapable dans le chapitre suivant de les appliquer face à la patiente de 17 heures, est très bien vue.

Mais derrière l'humour se cache aussi l'impuissance à laquelle chaque professionnel dont la vocation est d'aider l'autre est forcément confronté, et les moyens de l'assumer. Cette remise en question, cette peur de passer à côté de quelque chose, de n'avoir pas fait assez.

Au départ, la fin m'a semblé très frustrante, avec un petit goût amer de "tout ça pour ça". En définitive, avec le recul, elle me semble délicieusement ironique. "Tel est pris qui croyait prendre", voilà le message de la patiente de 17 heures...

Merci à BABELIO pour m'avoir permis cette lecture de le cadre de Masse Critique, ainsi qu'aux Editions Thierry MARCHAISSE.
Lien : http://cousineslectures.cana..
Commenter  J’apprécie          50
Psychologue moi-même et ayant suivi un cours de l'auteur, je ne pouvais passer à côté de ce roman. J'ai adoré plonger dans cette consultation hors du commun, partager les réflexions du psy et chercher avec lui ce que cela pourrait bien être.... et surtout j'ai beaucoup ri, l'humour et le franc parler de l'auteur font beaucoup de bien ! Un très bon roman donc, addictif !
Commenter  J’apprécie          50
Un livre que j'ai dévoré en une journée, incapable de m'en détacher. le style est agréable à lire, presque oral mais pas trop.

Je suis juste gênée par les moqueries appuyées voire les sarcasmes concernant la psychanalyse, si tout était si simple et de l'ordre du 1+1=2 ça se saurait je pense.

Sinon le roman est bien ficelé, on attend, on guette, on devine vaguement et ça se confirme ou pas

Et justement, je ne suis pas sûre d'avoir compris le dénouement. J'ai bien une idée, qui ne faisait effectivement pas partie de celles que j'avais envisagée, mais je doute.

Si quelqu'un pour qui le dénouement ne fait aucun doute veut bien éclairer ma lanterne (en privé, pas en commentaires, pour ne pas gâcher le plaisir des futurs lecteurs), je l'en remercie sincèrement !
Commenter  J’apprécie          40
Un thriller psychologique pas comme les autres. Pendant toute la lecture on va se demander qui est cette fameuse patiente de 17 heures.⁣

Il est intéressant de savoir que Stéphane Rusinek est lui même psy et que ce roman est grandement inspiré de faits qui se sont réellement déroulés.⁣

Le plus de ce roman c'est qu'on ai vraiment dans la réflexion de ce psy face au récit que déroule sa patiente. J'avais vraiment l'impression de réfléchir avec lui, d'être observatrice de cet entretien. ⁣

L'auteur utilise un ton plutôt léger avec pas mal d'humour ce qui apaise un peu cette tension qui se propage grâce à la construction très intelligente du récit. le fait que l'intrigue se passe dans le cabinet du psy renforce cette impression de huit clos.⁣
Dans la deuxième partie le suspense s'intensifie jusqu'au dénouement plutôt surprenant !⁣

Ce roman qui se démarque des autres est une belle découverte. Une écriture fluide, une construction narrative intéressante pour une consultation hors du commun.⁣
Commenter  J’apprécie          40
Vous avez vu ma note, ce livre est un coup de coeur. Ne vous fiez pas à la quatrième de couverture, elle n'est que peu représentative de l'oeuvre.

Stéphane Rusinek, auteur et narrateur, est un psychologue indépendant et enseignant à l'université de Lille, spécialisé dans les TCC. La veille de ses vacances, il reçoit en urgence une patiente à l'air apprêté, la patiente de dix-sept heures. Celle-ci lui fera une étrange requête, celle de tout simplement la laisser raconter son histoire sans piper mot, sans chercher à en faire davantage.

L'intrigue est très intelligemment construite, du point de vue du psy, et est tournée de sorte que des néophytes puissent comprendre de façon satisfaisante les enjeux de la séance : des flashbacks de conférences en fac de psycho ponctuent la lecture, sans être aucunement ennuyeux. À première vue, le style ne paie pas de mine mais en vérité, à mon sens, le roman n'eût pu être écrit autrement.
Ce thriller psychologique est un véritable tourne-page au rythme soutenu, alors même qu'il condense deux heures. J'ai adoré ce roman et le conseille vivement, sauf peut-être aux très jeunes lecteurs.
Commenter  J’apprécie          20
C'était la première fois que je lisais un livre dans ce genre et je ne suis pas déçu ! J'ai trouvé l'écriture fluide et incroyable, l'auteur nous fait autant passé des moments grave que des moments drôles, parfois même des moments drôles alors que c'est grave. Enfin bref, je n'aurai pas voulu être à la place de ce psy mais je suis contente que ça lui soit arriver.... Sinon on aurait pas pu avoir ce livre que j'ai adoré !
Commenter  J’apprécie          20
Voilà un roman singulier qui sort des sentiers battus; les éditions Thierry Marchaisse l'ont catalogué ainsi mais c'est plutôt une fiction basée sur des faits réels et sur l'expérience de Stéphane Rusinek comme psychologue clinicien et professeur de psychologie à l'université de Lille; c'est aussi un suspense psychologique avec une unicité de lieu, le cabinet du praticien.
Stéphane Rusinek, en vacances le soir même reçoit, à sa demande pressante, Juliette, qui prend la place d'une patiente qui s'est désistée au dernier moment. Contrairement à toutes les règles de la profession, Juliette demande à raconter son histoire sans être interrompue, sans que le psychologue puisse poser de questions. Elle lui annonce, à la fin, qu'elle va se suicider en sortant de la séance.
Ce qui est intéressant, c'est que le psychologue est totalement manipulé par sa patiente ce qui doit être traumatisant pour un praticien, que l'annonce du suicide programmé de sa patiente le chamboule totalement en tant qu'homme mais surtout en tant que psy qui doit à tout prix éviter une telle issue.
Le monologue de Juliette est interrompu régulièrement par des réflexions professionnelles; spécialiste des TCC (thérapies comportementales et cognitives), Stéphane Rusinek nous dispense un cours agrémenté d'exemples et d'exercices; c'est fort instructif et très divertissant même si le sujet est loin de l'être. Bien que ces informations scientifiques puissent apparaître comme déconnectées du fil du roman et comme des digressions, il n'en est rien; elles s'intègrent parfaitement dans la fiction.
Bref, un bon moment de lecture doublé de l'acquisition agréable de connaissances sur un sujet qui m'était jusque là totalement étranger.
Commenter  J’apprécie          20
Un psy à l'humour cynique qui ne se prive pas pour dire ce qu'il pense, même à ses patients. 

Une patiente lesbienne amoureuse d'un homme.

Un cabinet de psy sans divan.

Voilà le triangle sur lequel s'installe ce roman. J'ai souvent constaté que les livres qui parlent de psychologie sont soit écrit par des écrivains qui ne connaissent rien à la psychologie (et ça se voit) soit pas des psys et... c'est mal écrit. Il semblerait que Stéphane Rusinek soit l'exception qui confirme la règle. Car même si j'ai noté quelques faiblesses narratives, je ne peux pas me défendre d'avoir tourné les pages de ce livre à une vitesse rarement égalé ces derniers temps (il n'y a certes pas que le talent de l'auteur, les temps sont durs mais tout de même).

Le psy que vous aurez entre les mains (ce n'est si souvent que les choses se passent ainsi, profitez-en) a de l'humour, c'est le moins qu'on puisse dire. Vous savez cet humour cynique et désabusé qui laisse croire que les gens qui le pratiquent se foutent de tout (je sais de quoi je parle j'ai le même) et qui en réalité existe pour se préserver, sans vouloir faire de la psychanalyse de comptoir, n'en déplaise à l'auteur qui visiblement a du mal à la supporter. Ce qui à moi n'est pas pour me déplaire mais, ami.e.s de la psychanalyse, armez-vous d'auto-dérision ou passez votre chemin.  

Notre psy donc, a un problème, une patiente. Une patiente qui ne le laisse pas mener la séance selon la méthodologie qu'il a appris et mise en place et qui l'oblige fort habilement à passer en revue de grands principes de la psychologie comportementale et des TCC (Thérapies Cognitivo-Comportementales) pour s'en sortir. Car si l'histoire se suffit à elle-même, La patiente de 17h est aussi un petit essai de vulgarisation fort pédagogue sur le sujet.

Seul bémol à ce petit bouquin, quelques répliques (fort heureusement assez rares) aux vieux relents de machisme qui soit sont le reflet des pensées de l'auteur et c'est décevant soit sont là pour donner un peu de relief au psy ce qui est inutile et dissonant. 
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (191) Voir plus



Quiz Voir plus

Freud et les autres...

Combien y a-t-il de leçons sur la psychanalyse selon Freud ?

3
4
5
6

10 questions
436 lecteurs ont répondu
Thèmes : psychologie , psychanalyse , sciences humainesCréer un quiz sur ce livre

{* *}