Citations sur Pourquoi je ne suis pas chrétien, et autres textes (13)
La science peut nous enseigner, et je pense que notre propre coeur peut nous enseigner aussi à ne plus rechercher autour de nous des appuis imaginaires, à ne plus nous forger des alliés dans le ciel, mais plutôt à concentrer nos efforts ici-bas afin de faire de ce monde un lieu où l'on puisse vivre convenablement (…).
Je considère sans exception les grandes religions du monde - le bouddhisme, l'hindouisme, le christianisme, l'islamisme et le communisme - comme néfastes.
Fait curieux, plus la religion a été ardente à une époque donnée et plus profonde la croyance dogmatique, plus grande fut la cruauté et pire l'état du monde. (…) Il suffit de considérer l'histoire du monde pour s'apercevoir que le progrès moral, dans tous les domaines (humanisation de la guerre, adoucissement de l'esclavage, comportement à l'égard des gens de couleur), s'est constamment heurté à l'opposition des Eglises, quelles qu'elles fussent.
J'aimerais contempler un monde dans lequel l'éducation viserait à libérer l'esprit de la jeunesse plutôt qu'à l'emprisonner dans une armure de dogmes destinée à le protéger, tout au long de son existence, des flèches de la preuve objective. Le monde a besoin de coeurs ouverts, d'esprits ouverts, et ce n'est pas au moyen de systèmes rigides, anciens ou nouveaux, qu'on risque de les obtenir.
L'idée de Dieu, avec tous les concepts qui en découlent, nous vient des antiques despotismes orientaux. C'est une idée absolument indigne d'hommes libres. La vue de gens qui, dans une église, s'avilissent en déclarant qu'ils sont de misérables pêcheurs et en tenant d'autres propos analogues, ce spectacle est tout à fait méprisable. Leur attitude n'est pas digne d'êtres qui se respectent. [...] Un monde humain nécessite le savoir, la bonté et le courage; il ne nécessite nullement le culte et le regret des temps abolis, ni l'enchaînement de la libre intelligence à des paroles proférées il y a des siècles par des ignorants.
J’affirme, en pesant mes termes, que la religion chrétienne, telle qu’elle est établie dans ses églises, fut et demeure le principal ennemi du progrès moral dans le monde.
Une vie bonne, ...c'est une vie qu'inspire l'amour et que la connaissance guide.
p. 131 Ce que je crois
"Une vie bonne, ...c'est une vie qu'inspire l'amour et que la connaissance guide.
p. 131 Ce que je crois
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mais à vrai dire nul n’est sérieusement malheureux à la pensée qu’un événement se produira en ce monde d’ici des millions et des millions d’années. Aussi, bien qu’il soit lugubre de supposer que la vie disparaîtra — du moins je suppose qu’on peut le dire, bien que parfois, quand je considère ce que les gens font de leur vie, j’en vienne à penser que c’est presque une consolation —, cette pensée n’est pas telle qu’elle puisse rendre la vie misérable
Quand je vois des gens qui se courbent à l’église en confessant qu’ils sont de misérables pécheurs, et tout ce qui s’ensuit, je juge cela méprisable, indigne du respect qu’on se doit à soi-même. Nous devons au contraire nous redresser et regarder le monde bien en face. Nous devons faire du mieux que nous pouvons en ce monde.