Ce livre est un témoignage de vie tout autant qu'une chronique familiale.
« Les mots qui suivent ne sont à lire que si vous pouvez entendre une blessure. »
Louisa vient d'une famille de 14 personnes : 11 enfants – 8 filles et 3 garçons, la grand-mère maternelle, autrichienne, la mère, française et le père algérien. Sacré mélange !
Il y a de bons souvenirs, certes et Louisa ne les oublie pas, mais il y a aussi la dérive progressive de toute une ambiance familiale à cause d'un frère, l'aîné, qui commence par régenter les sorties de ses frères et soeurs derrière le dos des parents, puis grignote petit à petit leur autorité et jusqu'à leur place au sein de la famille, en se révélant de plus en plus tyrannique, pour ne pas dire malsain.
Tout le long du livre, Louisa ne l'appelle que « l'autre », c'est tout dire !
Être assistante familiale, c'est recueillir et accompagner des enfants, pour un temps plus ou moins long et sous la tutelle de l'Aide Sociale à L'Enfance, parce que leur famille d'origine n'est plus capable d'assurer leur éducation et leur devenir dans de bonnes conditions.
Seulement, pour pouvoir aider de tels enfants, en mal de « normalité » ou tout au moins d'un environnement bienfaisant, il faut avoir peu ou prou éclairé ses propres zones d'ombre.
C'est à cela que Louisa s'emploie au fil de son ouvrage, en espérant tirer vers la lumière d'autres qu'elle-même.
Ce livre se lit d'une traite et remue bien des émotions. On en sort enrichi de courage.
« Et on avance ! »
CB
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