Si les précédents livres de
Shan Sa m'avaient totalement séduite (
La joueuse de go, L'
impératrice), «
Alexandre et Alestria » m'a laissé un sentiment plus mitigé. Férue d'histoire ancienne, c'est toujours avec plaisir que je découvre des romans prenant place dans ce cadre, d'autant plus lorsque les principaux personnages se trouvent être Alexandre le Grand, conquérant vainqueur de Darius, et une Amazone, tribu de femmes légendaires réputées pour leurs habilités guerrières. L'auteur ne déçoit pas de ce côté là et parvient en quelques mots à peine à nous plonger dans l'ambiance de ce IVe siècle où un homme, par la force de son charisme, parviendra à fonder un empire.
Là où le bât blesse c'est qu'on peine à s'attacher aux personnages, notamment Alexandre essentiellement présenté comme un tyran fou et sanguinaire. Alestria est quant à elle plus nuancée mais il demeure malgré tout difficile de s'y identifier. Il faut dire que l'auteur n'y va pas de main morte avec ses personnages et si son style brutal et souvent très cru m'avait charmé dans ses précédents romans, il heurte ici davantage qu'il ne touche. Pourtant ce livre comprend des passages extrêmement beaux et poétiques dont il serait dommage de passer à côté, d'autant plus que le roman est relativement court.