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EAN : 9782070407460
146 pages
Gallimard (04/01/2000)
3.56/5   167 notes
Résumé :
Zhao le soldat et Ayamei la révoltée courent dans les rues sombres de Pékin.
La place de la Paix céleste - Tian an men - est couverte du sang des étudiants. Du sang des enfants de la Chine moderne, élevés dans l'idéologie étouffante du régime maoïste. Ayamei se cache, quitte Pékin, parcourt des milliers de kilomètres, fuit vers la montagne. Inlassablement Zhao suit sa piste. Son acharnement est à la mesure de sa foi dans le régime : aveugle et sans limites. A... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman qui débute comme une histoire dramatique. On s'attend à une poursuite, à des sentiments de révolte, de discordes. Et au fur et à mesure de la lecture, l'apaisement se fait, l'accalmie s'installe et le roman devient poésie. La poésie devient légende...
Un merveilleux moment de lecture apaisant, un moment littéraire de poésie, une poésie légendaire. Je suis conquise...
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Parachutée sur la place Tiananmen à Pékin en plein coeur de la révolution menée par les étudiants en 1989, j'ai suivi la fuite en direct de Ayamei, leur porte-parole et instigatrice. Considérée comme une criminelle par le Parti communiste, elle est pourchassée par un jeune lieutenant endoctriné et parvient ainsi au bord de la mer, près des montagnes attirantes et menaçantes.

Si dans la première partie du périple j'ai été happée par les événements, j'ai tout de suite déchanté.
C'est le premier roman de cette auteure que j'avais pourtant beaucoup aimée dans "La joueuse de go".
C'est le premier roman, et ça veut tout dire; car souvent j'ai remarqué que les auteurs novices, un peu maladroitement, veulent inclure beaucoup de choses dans leur histoire, sans développer pour autant celles-ci, ce qui donne un ensemble un peu de bric et de broc.
Et de fait, elle n'est pas parvenue à me captiver.
J'ai survolé le destin d'Ayamei .
Je ne l'ai pas suivie dans la montagne et son temple mystérieux.
Le lieutenant ne m'a pas révoltée par sa dureté.
Les vieux parents ne m'ont pas attristée.
La Porte de la paix céleste m'est demeurée fermée.
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Ayamei est en fuite. L'armée fait feu sur la jeunesse réunie autour de Tiananmen, place symbole de l'avènement du régime communiste.
dans sa fuite, elle tombe sur Wang, un camionneur qui décide de l'aider.

Court roman de Shan Sa , son premier, qui m'a donné l'impression d'être un très bon brouillon de la Joueuse de Go.
Ce roman évoque d'une part une jeunesse tiraillée entre la fin du communisme, l'envie de vivre autrement mais qui vit avec des générations qui ont connu les affres de la révolution culturelle entre autres. Et notamment leurs parents.
Ce fossé générationnel est bien marqué ici avec le journal intime de Ayamei.
Shan Sa en profite pour fustiger le gouvernement : La mise au pas des intellectuels les décennies précédentes, la répression aujourd'hui mais aussi la propagande , donnant aux écoliers une vision idyllique de leur pays.
On retrouve aussi la mutation opérée par Den Xiaoping à travers la ville de Pekin qui troque ses ruelles serrées et ses saules pleureurs pour des tours. Et qui laisse à l'histoire à jamais sans doute son ciel bleu cristallin.
Un petit mot sur l'armée , à travers un militaire soumis aux ordres . Comme dans la joueuse de Go , sous le treillis , il y a sans doute un coeur...
Enfin , pas mal de poésie aussi et de descriptions de la nature. Difficile d'être emballé quand on a lu Mo Yan...
Un bon roman , insuffisant certes pour se noyer dans l'horreur de Tainanmen mais ce n'est pas le but, qui aborde ou plutôt effleure plusieurs thèmes de cette Chine en mouvement de la fin du XXème.
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Violence et douceur, révolution et rêve, massacre et amour.Cette dichotomie que l'on retrouvera dans la joueuse de go est déjà ici amenée avec intelligence émotion poésie et magie. On aime Ayamei immédiatement, on aimerait cependant que l'histoire se poursuive...
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Shan Sa nous emporte dans un périple poétique à travers la Chine du XXe siècle, nous plongeant dans son premier roman, 'Porte de la Paix Céleste'. Récompensé par le prestigieux Prix Goncourt du Premier Roman en 1998, cet ouvrage explore les intrications complexes de l'amour, de la révolte et de la loyauté, dans un contexte historique agité.

Le récit s'amorce avec l'évasion d'Ayamei, une jeune étudiante rebelle, depuis la place Tiananmen, un symbole du pouvoir communiste chinois. Les rues sont ensanglantées, et le régime réprime violemment les aspirations de la jeunesse. Pendant ce temps, le lieutenant Zhao, un soldat dévoué, reçoit la mission de la traquer. Ayamei laisse derrière elle des journaux intimes, clé pour décrypter ses motivations profondes."

Le roman explore deux mondes en opposition totale. D'un côté, nous découvrons Ayamei, une jeune idéaliste cherchant à fuir l'oppression et à trouver la paix céleste dans les montagnes. de l'autre côté, il y a Zhao, un soldat dont l'endoctrinement militaire l'a transformé en un individu dévoué à son pays et à ses devoirs. Ce contraste saisissant entre les deux personnages incarne la dualité entre liberté et obéissance, rébellion et loyauté.

Shan Sa aborde également des thèmes socio-politiques cruciaux de la Chine de cette époque. Elle met en lumière le clivage générationnel entre ceux qui ont survécu à la Révolution culturelle et la jeunesse assoiffée de changement. Les critiques à l'égard du gouvernement chinois, de la propagande et de la répression sont exposées sans équivoque dans le récit.

Néanmoins, malgré ces éléments positifs, 'Porte de la Paix Céleste' peut laisser un sentiment d'incomplétude. le roman semble effleurer de nombreux sujets sans les approfondir complètement, laissant l'intrigue paraître quelque peu morcelée. Cette lacune dans le développement m'a particulièrement troublé lors de ma lecture, car j'aspirais à une immersion plus profonde, mais il semblait que le récit coupât court.

Shan Sa enchante avec sa prose poétique, dépeignant la splendeur de la nature chinoise et la richesse des émotions humaines. Son style d'écriture est élégant et ensorcelant. L'ajout d'un élément surnaturel vers la fin du roman confère une dimension mystique à l'histoire. Cependant, cette inclusion m'a prise au dépourvu, car elle n'était pas préparée lors de ma lecture, et j'ai eu l'impression d'avoir manqué certains passages.

En bref : le roman mérite d'être découvert pour son exploration des conflits intérieurs et extérieurs qui ont secoué la Chine au XXe siècle. Il offre une réflexion sur la jeunesse, la rébellion et la quête de liberté dans un contexte politique oppressif. Toutefois, le récit peut sembler parfois précipité dans son traitement de certains thèmes, malgré cela, il demeure une oeuvre digne d'intérêt pour ceux en quête d'une immersion littéraire dans l'âme chinoise.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Quel jour sommes-nous ? Je l'ignore et peu importe. Ici, le temps n'est plus le même. Le soleil se lève et se couche ; les nuits succèdent aux jours. Les astres suffisent à indiquer le changement de saison. Ici, les gens vivent dans un calme éternel ; le futur et le passé sont à jamais absents. Pourtant les jours diffèrent : par la couleur de la mer, par l'éclat du soleil, par le mouvement des astres ; par l'éclosion et la fin des fleurs. Nous vivons dans le silence. Le travail est si bien réparti, la vie si régulière, que les gens se comprennent. Un regard, un geste leur suffisent. On parle peu, on n'écrit jamais, on chante beaucoup.
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Je ne comprends pas. Ayamei, pourquoi la vie que nous menons aujourd'hui ne te convient pas. Tu as de quoi manger, de quoi t'habiller, tu étudies dans la meilleure université de Chine, ton diplôme t'offrira la meilleure carrière. Que veux-tu de plus ? As-tu demandé l'opinion du peuple avant de mettre la Chine sens dessus dessous ? Connais-tu les idées de ceux qui ont vécu la transformation de notre pays ?
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- Un jour, un chasseur comme toi, grâce à sa maîtrise du fusil et à son sang-froid, est choisi pour abattre l'animal qui a dévasté son village. Lorsqu'il arrive enfin jusqu'a lui, il aperçoit alors un aigle magnifique perché sur un rocher. Ses muscles sont durs comme de l'acier ; son plumage noir ressemble à une cuirasse ; ses yeux brillent comme la lame aiguisée d'un poignard. Le chasseur sait qu'avec un simple coup de feu, il peut le tuer. À ton avis, faut-il tirer sur cet animal superbe ou non ?
- Bien sûr , monsieur l'officier, répondit le chasseur sans la moindre hésitation. C'est notre métier, ajouta-t-il. Les chasseurs n'ont pas de pitié.
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En réalité, la vie n'offre ni le bien ni le mal; Le bonheur est un fruit qu'on cultive et récolte dans son âme. On ne peut pas le recevoir de l'extérieur.
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En réalité, la vie n'offre ni le bien ni le mal. Le bonheur est un fruit qu'on cultive et récolte dans son âme. On ne peut pas le recevoir de l'extérieur.
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Vidéo de Shan Sa
Interview de Shan Sa à propos du jeu de go.
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