Celle qui criait au loup

On découvre la mystérieuse Albane, on finit par s attacher à cette femme dérangeante. Ce récit ne fait pas dans le manichéisme, par touche, elle se dévoile ...
Une histoire qui ne m a pas laissée insensible ! J'ai hâte de découvrir le prochain de livre de Delphine Saada.

Insipide, fadasse dès le début, cette intuition que la lecture de ce roman ne m'emportera nulle part ailleurs que sur mon canapé et mon oreiller... Tant de livres plus prometteurs dans ma pile actuelle... au-delà de ça, j'ai l'impression que l'on trouve de plus en plus difficilement de critiques NEGATIVES sur les romans depuis quelques mois sur BABELIO. J'espère sincèrement me tromper car je serai déçue que ce site perte sa "neutralité" (?) // aux maisons d'édition !!!

A la fois dérangeant et prenant, j'ai eu un peu de mal à entrer dedans mais au bout de quelques chapitres ne pouvait plus le lâcher. C'est l'histoire d'une mère qui a du mal à s'attacher à sa fille. Peu à peu, on découvre pourquoi, on découvre l'horreur.

Dans le service où elle travaille, Albane a été surnommée l'infirmière parfaite : toujours calme, professionnelle, elle ne se trompe jamais, reste zen en toutes circonstances et abat un travail considérable. Mais c'est aussi un vrai mystère pour ses collègues qui n'arrivent pas à percer la carapace qui semble l'isoler du monde. Chez elle, Albane aimerait retrouver ce calme et cette organisation parfaite mais avec 2 jeunes enfants c'est souvent mission impossible et elle se sent de plus en plus dépassée. Pourquoi Emma, son aînée de 7 ans, s'ingénie-t-elle à la contrarier ainsi et se montre-t-elle proprement intenable ?

Celle qui criait au loup est un roman implacable qui commence par un premier chapitre glaçant qui nous laisse imaginer tant de choses sur cette famille apparemment bien sous tous rapports et où pourtant rien ne va plus. En lisant les premières pages j'ai cru comprendre ou plutôt j'ai espéré que ce n'était pas ce que je pensais et là... zoup... procédé démoniaque l'auteure revient en arrière pour nous raconter les mois qui ont précédé cette soirée si particulière et forcément nous voici happés, tant il y a de mystères à résoudre et d'allusions à démêler. La plume de Delphine Saada est précise, souvent assez froide, dans l'observation détaillée qu'elle fait d'une jeune femme qui semble avoir tout pour être heureuse et qui pourtant jour après jour perd pied petit à petit, enfermée dans une vie qu'elle n'a pas choisie. le portrait qu'elle fait d'Albane est à la fois terrifiant et totalement attachant et j'ai tourné les pages à toute allure, emportée par ce drame qui semble s'annoncer et tous ces signes qui s'accumulent et semblent présager le pire.

Malheureusement j'ai un peu moins apprécié la seconde partir du livre où Albane, contrainte et forcée par son mari, consulte un psychothérapeute qui va petit à petit l'amener à mettre des mots sur ses troubles. J'ai trouvé ces passages un peu trop répétitifs et surtout trop délayés après la puissance et la tension du début. L'auteure décrit par le menu les rendez-vous d'Albane avec son thérapeute, le combat qu'elle mène d'abord pour ne pas se livrer et les souvenirs qui finissent par affluer et la vérité par se faire jour. le tout est très didactique, à mon goût trop détaillé, comme si l'auteure avait voulu nous faire comprendre par le menu tout le process thérapeutique en cours. Il faut dire aussi que la citation en exergue du roman avait pour moi vendu la mèche, me faisant deviner bien trop tôt quel allait être le thème de ce roman au point que j'étais dans l'attente de ce qui aurait dû rester une révélation et un coup de théâtre.

Malgré ces (petites) réserves, Celle qui criait au loup est un roman que j'ai beaucoup apprécié, bien construit et intelligent et qui a l'énorme mérite de s'attaquer frontalement à des sujets difficiles. Bravo à l'auteure, médecin de profession et dont c'est le premier roman, pour cette maîtrise de la construction narrative et son talent à nous faire croire à son histoire et à nous attacher à ses personnages !

Albane, comme tant d'autres femmes, mène de front vies professionnelle et familiale. A l'hôpital, elle est une infirmière irréprochable, extrêmement consciencieuse. A la maison, elle est tout aussi rigoureuse. Mais elle semble manquer d'affection et de tendresse, notamment envers de sa fille de 6 ans. Son mari s'en alarme et l'envoie consulter un psy.
L'auteure, médecin elle-même, rend compte du dysfonctionnement émotionnel de cette femme. Pourquoi tant de distance avec les autres, pourquoi tant de brimades sur cette innocente enfant ? le récit est émouvant, dramatique voire dérangeant. Un petit peu trop dur pour moi...
L'image sur la couverture du livre est une sucette cassée, comme le symbole d'une enfance brisée. A y regarder de plus près, on voit que les morceaux ne se raccordent pas, comme si ce qui avait été détruit pendant l'enfance ne se recollait jamais.

Albane est infirmière et son mari est inquiet de son comportement avec leur fille de six ans. Son quotidien millimétré pourrait bientôt voler en éclats..


Un très bon livre, mais difficile à lire. Une écriture aux petits oignons qui va rendre la lecture réaliste et immersive. Or, le sujet est difficile : maltraitance d'enfants, souvenirs douloureux et j'en passe... Delphine Saada réussit très bien sa mission : montrer la violence et les conséquences sur les personnes qui les subissent, sans tomber dans un voyeurisme malsain.


J'en suis ressorti bouleversé avec une drôle de sensation au creux de l'estomac, en me disant que des gens, dans la vie réelle vivent ce genre de chose. D'utilité publique.

Albane est une infirmière parfaite très apprécié dans son travail. Elle est mère de deux enfants Arthur et Emma. Dans la première partie du roman, j'ai beaucoup de mal avec Albane qui ne supporte pas sa fille de 6 ans. Albane est très froide et injuste avec elle, je ne supportais pas ses actes. Dans la deuxième partie, un événement va contrainte Albane à consulter un psy et là tout à changer. J'ai commencé à comprendre pourquoi elle avait ce comportement... C'est tellement bien écrit et bien construit que mon avis a changé... Elle m'a choqué puis elle m'a bouleversé.

C'est un roman déchirant sur un sujet terrible.

C'est un livre qui laisse des traces, qui vous pousse à une réflexion intense. Sur les relations mère-fille, sur les traumatismes de l'enfance qui conditionnent votre vie d'adulte.

Albane est une infirmière modèle, appréciée de ces collègues. Elle est aussi une épouse et une mère de deux enfants. Une fille, Emma, 6ans et un garçon, Arthur, 3ans.
Sa relation avec Emma est conflictuelle, dérangeante et après un énième événement, son mari la pousse de consulter un psy. Elle va y aller à reculons mais va au fil des scéances se replonger dans son enfance. Est-ce là où se trouvent les raisons de son comportement actuel ?

Ce livre semble faire l'unanimité.

Pour ma part ce livre est bien écrit et les personnages assez bien campés. Il se lit facilement, il est court. La couverture rose fait penser à une couverture de feel good et le début du livre correspond au premier ressenti. J'y ai retrouvé un peu de Sophie Tal Men

Je me suis ennuyée au début.

Heureusement les choses ont pris un tournant différent au cours de la lecture mais j'avoue ne pas avoir été complètement convaincue.

Il faut dire que le sujet abordé se retrouve dans tellement d'autres romans, autobiographies actuellement.
Je me demande donc si ce n'est pas un peu de lassitude face au choix du sujet.

Ma sensibilité n'a pas trop été mise à l'épreuve mais ce n'est pas pour cela qu'il ne faut pas le lire

Découverte de cette auteure.

Albane, infirmière modèle , doit faire face sur le plan personnelle à des difficultés familiales. En effet, depuis quelques temps, elle ne supporte plus sa fille de 6 ans.

Elle tente de comprendre pourquoi ? Burn out non puisqu'avec son fils cela se passe bien.

Elle va devoir faire face à son passé pour dénouer son comportement vis à vis de sa fille qui devient très inquiétant pour tout son entourage.

Une lecture qui démontre encore une fois que certains troubles rencontrés lors de la vie d'adulte ont leur source dans l'enfance ; source qui est parfois très bien cachée et que l'on va devoir « gratter » ou « déterrer des cadavres « pour la faire remonter à la surface, la comprendre et la traiter.