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Critique de Toscane57


Écrit en 1934 ce roman est résolument et étonnamment moderne. L'écriture est vive et fluide. J'avais lu Plus jamais d'invités qui m'a plu moyennement.
Ici une famille britannique prend invariablement ses vacances à Port breton. Shirin fille de cette famille est fascinée par l'île de Storn et fera la rencontre du jeune aristocrate un brin dérangé du casque, héritier du lieu.
Le récit se divise en 4 décennies qui relatent l'évolution de Shirin passant de l'adolescence à l'âge adulte puis de femme mûre. Elle plaît aux hommes et semble s'en étonner, elle fait un mauvais mariage qui durera une poignée d'années. Puis retrouve Venn à 26 ans. J'arrête là car j'en ai déjà trop dit.
La relation Venn Shirin est toxique. Aujourd'hui on dirait que Venn est un pervers narcissique. Il est blessant, colérique. Il a des fantasmes d'enfermement et de destruction. Il éprouve un sentiment d'infériorité ce qui le conduit à ces comportements atrabilaires et violents.
Il voudrait que Shirin n'ait eu aucune vie avant lui !....
Le personnage de Shirin aussi est complexe. Elle se refuse à dévoiler ses sentiments et émotions, ce qui exacerbe l'irritation de Venn. Seuls deux amis ont sa confiance Tracey amoureux platonique et Cristina, cette dernière n'est pas sans rappeler la liaison amoureuse entre Vita et Virginia Woolf.
J'ai apprécié le style d'écriture mais un peu moins la trame du roman, passablement énervée par l'attitude de Shirin qui clame son indépendance mais admet les perversions de Venn. Quant à lui je l'ai détesté.
Mais Vita nous balade avec délectation, c'est elle qui décide de rendre certains personnages imbuvables. Elle prend plaisir à souligner les névroses de ses protagonistes. Voilà tout son talent.
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