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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Évidemment, il s'agit de Sade, il faut donc connaître un peu le personnage pour apprécier la lecture de ce dialogue. C'est l'histoire d'un prêtre qui se rend au chevet d'un mourant pour tenter de sauver son âme en lui faisant avouer ses mauvaises actions et se repentir. Ce n'est pas vraiment ce qui se passera puisque le moribond regrette plutôt de ne pas être allé aux bout de ses désirs et de ses envies au cours de sa vie. Il s'ensuit un dialogue de sourd, un véritable texte argumentatif dans lequel l'un fait l'apologie de la religion et l'autre l'apologie du "mal" tel que vu par l'Église (les pulsions humaines).
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Dialogue-essai entre un prêtre obtus, défenseur de la foi catholique, et un moribond athée, défenseur de la plupart des valeurs de Sade: tolérance et liberté (des idées comme des moeurs, tant que cela ne perturbe pas l'ordre social). le premier interlocuteur y est tourné en ridicule par ses arguments qui n'en sont pas et par sa crédulité, tandis que le second, représentant de l'auteur, démontre assez habilement la non-existence de Dieu (ou au moins son inutilité). Une fois ce premier point établi, cela lui permet de faire l'éloge d'un mode de vie libéré des contraintes de la religion, mais néanmoins toujours respectueux de l'autre et de la société.
Une oeuvre qui m'a surprise par sa modération, mais pas par les idées défendues que j'avais déjà rencontrées dans d'autres oeuvres du marquis de Sade de manière plus extrême et vindicative.
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Voilà un bref essai de Sade que l'on peut mettre entre toutes les mains, puisque les inévitables séances de "travaux pratiques" qui suivent les dissertations sur le libertinage sont très réduites, et reportées tout à la fin de l'ouvrage. Il faut dire que le moribond de Sade va beaucoup mieux, une fois ses idées exposées. Celles-ci pourraient se résumer en une morale hédoniste du plaisir, mais de ce texte est absente la grand maxime sadienne de la tyrannie du désir : l'auteur, dans ses romans plus développés, ne manque jamais de rappeler que la seule loi du libertin seigneur est son plaisir, que cela plaise ou non à l'objet qui le subit. En pleine Révolution, il va jusqu'à faire l'éloge du despotisme du sujet désirant sur l'objet désiré. Ceci ne sera pas très sensible dans ce dialogue, qui n'est donc pas représentatif de la pensée de l'auteur dans sa totalité.
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Ce moribond discourt bien, et s'explique clairement et distinctement pour quelqu'un qui devrait se confesser lors de son agonie et recevoir l'extrême-onction...
Les idées défendues ne sont pas très originales sur les excès commis au nom des religions et des prophètes - si c'est un prêtre qui est l'interlocuteur, toutes les religions sont visées, sur l'homme capable de faire le mal, sur les lois naturelles. Mais elles sont efficaces, les arguments sur l'athéisme portent.
C'est la forme qui est un peu plus nouvelle, avec un dialogue entre ce moribond et un prêtre. Mais ce dialogue n'est pas assez théâtral, car celui-ci n'argumente pas assez, se contentant d'interjections.
La fin est assez drôle, amenant une touche de sensualité - et d'anticléricalisme, avec une formule spirituelle.
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Un texte très intéressant qui pose de très bonnes bases pour comprendre la réflexion de Sade et son cheval de bataille, avec une plume toujours très lyrique même pour décrire la plus infâme des action.

Par contre un gros problème vient noircir le tableau : le volume de parole. En effet, ce qui devait être un échange et un débat philosophique entre deux idéologies opposées, devient un pamphlet faisant l'apologie de l'anarchie, dans le sens premier du terme (un système sans lois ni règles supérieurs à l'Homme).

Cela se caractérise par le volume de parole très important du moribond qui expose, presque en monologue, les tenants et les aboutissants de sa réflexion et de ses désirs. Alors qu'à l'inverse les paroles du prêtre sont sporadiques et ne se résument qu'à une simple phrase ou question posée de temps à autre.

J'ai trouvée cette aspect très dommageable alors que Sade aka "Le Moribond" prône la liberté complète de parole et d'acte; et pourtant il ne donne pas le droit à son interlocuteur de pouvoir défendre sa conception de la vie et ses idées.

Enfin bref...Je vous recommande de commencer avec ce court texte pour découvrir la pensée du Marquis de Sade, car il expose de marnière assez limpide les désirs et les convictions de Sade à travers cet échange, bien que l'équitabilité du volume de parole fasse défaut au texte.
Lien : http://bookymary.blogspot.co..
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Ce texte est un petit opuscule qui change complètement des écrits les plus connus de Sade. C'est un échange de pensées sur la vie, comme le suggère le titre, mais surtout sur la religion : le dialogue entre l'athée et le religieux .
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