Dolmancé et moi nous placerons dans cette jolie petite tête tous les principes du libertinage le plus effréné, nous l'embraserons de nos feux, nous l'alimenterons de notre philosophie, nous lui inspirerons nos désirs, et comme je veux joindre un peu de pratique à la théorie, comme je veux qu'on démontre à mesure qu'on dissertera, je t'ai destiné, mon frère, à la moisson de myrtes de Cythère, Dolmancé à celui des roses de Sodome. J'aurai deux plaisirs à la fois, celui de jouir moi-même de ces voluptés criminelles et celui d'en donner des leçons, d'en inspirer les goûts à l'aimable innocente que j'attire dans nos filets.
L'insurrection n'est point un état moral; elle doit être pourtant l'état permanent d'une république.
Je ne sais ce que c'est ... je n'appelle ainsi que les faiblesses de l'esprit.
"Dirigeant le glaive des lois, le scélérat s’en est souvent servi pour satisfaire à ses passions."
j'ai la propagation dans une telle horreur que je cesserai d'être ton amie à l'instant où tu deviendrais grosse. Si, pourtant , ce malheur t'arrive, sans qu'il y ait de ta faute, préviens moi dans les sept ou huit premières semaines , et je te ferai couler cela tout doucement. Ne crains point l'infanticide, ce crime est imaginaire; nous sommes toujours les maîtresses de ce que nous portons dans notre sein, et nous ne faisons pas plus de mal à détruire cette espèce de matière qu'à purger l'autre, par des médicaments, quand nous en éprouvons le besoin.
Qu'on ne doute pas que les religions ne soient le berceau du despotisme
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De tous les temps, dans tous les siècles il y eut, dans le despotisme, et dans la religion, une telle connexité, qu'il reste plus que démontré qu'en détruisant l'un, l'on doit saper l'autre, par la grande raison que le premier servira toujours de loi au second
Une idée sans prototype est-elle autre chose qu'une chimère ?
remplacez les sottises déifiques, dont vous fatiguiez les jeunes organes de vos enfants, par d'excellents principes sociaux
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ne perdons jamais de vue que ce sont des hommes libres que nous voulons former, et non de vils adorateurs d'un dieu
quelle est la base de ce sentiment [l'amour] ? ... Le désir: quelles sont les suites de ce sentiment ? La folie
l'homme est-il le maître de ses goûts ? Il faut plaindre ceux qui en ont de singuliers, mais ne les insulter jamais, leur tort est celui de la nature, ils n'étaient pas plus les maîtres d'arriver au monde avec des goûts différents que nous ne le sommes de naître ou bancal ou bien fait.