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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Satire loufoque fort divertissante.
Je suis souvent étonné des choix des prix littéraires; à présent que j'en connais les dessous, je comprends à la fois tout et plus rien du tout.
(Ceux qui auront lu le livre apprécieront l'utilisation du point virgule.)
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Chaque année, un comité remet le prix Elysan à un roman. Sauf que chacun des membres a des objectifs différents mais surtout une conception de la littérature très arrêtée. Dans les romans devant être faire partie de la présélection, celui d'une auteure connue a été remplacé par un livre retraçant les recettes de cuisine sur plusieurs siècles en Inde. Sans compter que chacun des membres veut imposer un livre différent.

Les discussions du comité sont électriques, chacun défendant son roman et n'hésitant pas à balancer de remarques bien plus qu'ironiques à celui qui n'ait pas de son avis. Son président cherche à créer des alliances autour d'un seul roman en utilisant la flatterie ou son rôle suprême de président qui a forcément raison. Sauf que certains des membres ne se laissent pas amadouer si facilement. Les auteurs se plaignent ou se réjouissent trop vite à l'avance. Ajoutez-y qu'Edward St Aubyn nous fait part des extraits des romans et on rigole franchement ou cruellement !


la suite sur :
http://claraetlesmots.blogspot.fr/2014/04/edward-st-aubyn-sans-voix.html
Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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Le livre parle de la remise d'un prix littéraire, et est en même temps une satire sur les prix littéraires : les organisateurs, les membres du jury et les auteurs qui soumettent des manuscrits y passent. Mais en plus, c'est aussi une satire sur le monde littéraire et les profs de la littérature en général. Et même le lecteur moyen, qui achète de plus en plus de livres de cuisine plutôt que des romans, reçoit une petite réprimande à ce sujet.


Malheureusement, pas de satire réussie
Ce livre n'apprend rien de neuf au lecteur. Tout ce qui est censé être drôle est connu. de plus, la satire est souvent assez molle, alors que le sujet des prix littéraires est vraiment propice à être mordant. St Aubyn aurait dû bien se documenter et oser écrire des choses qui ne doivent pas voir la lumière - mais que certaines personnes savent vraiment. Ce livre se limite à un petit sourire dans le milieu de la littérature. Très bien écrit, mais j'en attendais beaucoup plus.


Opportunité manquée
Il est vraiment dommage que St Aubyn n'ait pas fait un meilleur livre, car il est nécessaire qu'une bonne satire sur les prix littéraires soit publiée. Personnellement, je pense qu'un écrivain de la trempe de St Aubyn, un auteur qui a déjà fait l'expérience des prix littéraires de l'intérieur, et qui a lui-même raté le Booker Prize, ne devrait pas écrire un livre sur les prix littéraires s'il est aussi mou que cette histoire. Il a une obligation envers le lecteur. Soit un tel écrivain, qui sait très bien de quoi il parle, livre une satire solide, mordante, soit, s'il veut apporter une satire superficielle ou de l'humour ordinaire, il vaut mieux qu'il choisisse un autre sujet. Il va de soi que les lecteurs qui aiment lire attendent plus d'un tel livre sur un tel sujet important.


Imaginez-vous qu'un livre ait été écrit par un coureur cycliste connu, avec le titre "dopage", et que ce livre ne contiendrait rien d'autre que ce que nous savons depuis longtemps, pire, même ce que nous savons depuis longtemps et qui est déjà assez grave, n'est pas abordé avec fermeté. Ce ne serait pas décevant?


Lire ou pas?
En fin de compte, ce n'est pas un mauvais livre, car il est vraiment bien écrit. C'est une histoire légère qui se déroule dans le monde littéraire. Ceux qui sont prévenus qu'il n'y a rien à obtenir de plus que de l'humour et une belle écriture, et qu'ils devront parfois subir des stéréotypes ou rester sur leur faim parce que les bonnes idées ne sont pas développées, ne regretteront pas de le lire.


Style
Le livre se compose de trente courts chapitres, et St Aubyn alterne habilement entre les styles selon qu'il s'agit d'un personnage ou d'un autre. Avant qu'on s'en rendre compte, on est déjà plongé dans un autre univers, un autre personnage, un autre usage de la langue. Et cet usage de la langue est impressionnant. Parfois chargé d'un usage littéraire ridicule ou de considérations philosophiques creuses, parfois tendant vers la chicklit, ou même parodiant les romans historiques, mais c'est toujours une succession de mots soigneusement choisis qui forment de belles phrases, paragraphes, chapitres et qui avancent à toute vitesse. C'est souvent très humoristique, même si l'humour reste toujours superficiel ou stéréotypé. Dommage que le contenu ne puisse pas suivre la qualité du style.


Personnages
Il y a beaucoup de personnages dans "Sans voix": l'organisateur du prix, les membres du jury, les écrivains, les critiques, les journalistes et parfois un amant ici ou là, c'est beaucoup pour les différencier. En outre, on attend également du lecteur qu'il se souvienne des titres des livres et des intrigues associées. Cela fonctionne, mais j'ai quand même été un peu perdue à certains moments.
Il est désagréable que les personnages soient soit stéréotypés, ce qui les rend moins drôles, soit qu'ils ressemblent trop les uns aux autres, soit qu'ils soient des personnages qui ont vraiment quelque chose à offrir, mais alors, comme mentionné, l'idée, la possibilité qui se trouve dans leur caractère n'est pas exploitée. Pourquoi ce personnage a-t-il été créé? Pour l'idée seule?
Les personnages restent superficiels, le lecteur ne peut pas s'y attacher. Dans une bonne satire, ce n'est pas un problème, mais dans une histoire qui veut simplement être drôle, c'est un véritable défaut.


A part les personnages, plein de choses ne sont pas développées. Ainsi, le lecteur apprend dans le premier chapitre que l'organisateur du prix littéraire est corrompu, qu'il fabrique même des armes biologiques. Cela stimule l'imagination du lecteur mais plus tard dans le livre, cela n'est jamais mentionné à nouveau. le lecteur reste sur sa faim.


Wodehouse Prize
L'ironie est que St Aubyn a remporté le "Wodehouse Prize" pour la littérature humoristique avec ce livre, un prix littéraire prestigieux... et cela alors que c'est vraiment un de ses moins bons livres. Ou alors le jury était tellement soulagé que la critique n'avait pas été plus grave, qu'ils ont attribué le prix à Saint Aubyn ? Car honnêtement, si ce livre avait creusé plus loin, l'auteur n'aurait pas reçu le prix, tout de même ? Ou est-ce que l'auteur n'a délibérément pas voulu faire une vraie satire, parce que dans ce cas il ne recevrait aucun prix ? le fait que l'auteur ait reçu ce prix pour ce livre est peut-être la vraie seule bonne satire du livre, car cela démontre comment fonctionnent ces prix…


Conclusion
Mais bon, malgré la déception, je rappelle que le livre est bien écrit et se lit à toute vitesse. le lecteur peut passer de bons moments. Il restera peut-être finalement avec le sentiment que plus était possible, mais entretemps, il s'est amusé.
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