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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au lieu de débattre sur des idées, on nous raconte des histoires pour toucher notre émotivité. le storytelling toucherait la politique, le management, le marketing, la communication et même la guerre.
Conséquence "Une démocratie moins délibérative, des citoyens inondés par le spectacle symbolique de la politique, mais incapables de juger ses leaders et le bien-fondé de leurs politiques" - John Anthony Maltèse.

La bataille des histoires pour toucher le coeur des gens au lieu d'échanger de manière rationnelle sur ce qu'il faut faire.

Le livre se lit bien, on en ressort un peu remonté quand même parce qu'on nous prend pour des c**s. le côté positif, c'est que la prochaine fois qu'on nous racontera des salades au lieu de communiquer (pour de vrai), on ira prendre un café et on cherchera une réponse ailleurs que dans la bouche d'un conteur d'histoire.
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S'appuyant sur des expériences et un corpus de travaux apparus aux États-Unis à la fin des années 80, et qui sévissent aujourd'hui dans les domaines du marketing, du management et de la communication politique, Storytelling s'applique à décrire et à dégager les effets d'une nouvelle doctrine de propagande, basée sur un art de raconter des histoires. le problème du livre, c'est qu'il méconnaît assez largement l'histoire qu'il prétend écrire et, déjà, passe sous silence la longue tradition de cet "art de raconter des histoires" dans l'Amérique de l'esclavage puis de la ségrégation, dans la communauté noire notamment.
En effet, le « storytelling » est apparu dans les années 90 aux Etats-Unis (bien qu'à d'autres moments du livre, il situe leur naissance sous Reagan en 1984). A cette période, « le tournant narratif des sciences sociales coïncide avec l'explosion d'Internet et les avancées des nouvelles techniques d'information et de communication ». Une nouvelle fois, la communication entre les individus mutait. On allait passer du capitalisme de capitaine d'industrie à un libéralisme sans visage devenu nomade et indolore. Beaucoup de firmes commencent à se saisir de la publicité pour raconter l'histoire de leur entreprise au monde, et les études de marché utilisent l'outil « storytelling »pour recueillir les récits des usagers sur la manière dont ils consomment les produits et services d'une entreprise.
La seconde partie de l'ouvrage de Salmon se tourne vers les domaines politiques et médiatiques où l'art du récit est devenu le mode de manipulation des foules, orchestré par les spin doctors de la politique. Raconter est devenu un moyen de séduire et de convaincre, d'influencer un public, des électeurs, des clients.

Une note d'espoir cependant apparaît dans l'analyse de Salmon. Paradoxalement, elle vient de la littérature et du cinéma ! Les écrivains et les cinéastes n'ont pas renoncé à l'éthique qui commande leur activité et sont en réalité aux avant postes pour dénoncer ces manipulations. Et Salmon de conclure en en appelant à la mise en forme (artistiques, politiques, culturelles) de « pratiques symboliques visant à enrayer la machine à fabriquer des histoires, défocalisant, en désynchronisant ses récits ».
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