« Dans les langues qui forment le mot compassion non pas avec la racine “ pasio - souffrance ” mais avec le substantif “ sentiment ”, le mot à un sens plus large : avoir de la compassion (co-sentiment), c’est pouvoir vivre avec l’autre son malheur mais aussi sentir avec lui n’importe quel autre sentiment : la joie, l’angoisse, le bonheur, la douleur. Cette compassion là désigne donc la plus haute capacité d’imagination affective, l’art de la télépathie des émotions. Dans la hiérarchie des sentiments, c’est le sentiment suprême.” (Milan Kundera- L’insoutenable légèreté de l’être).
« Au sein d’un groupe, l'égoïsme supplante l'altruisme mais les groupes altruistes supplantent les groupes égoïstes. Tout le reste n'est que commentaire. » (Donald S. et Edward O. Wilson)
« La société de défiance est une société frileuse, « gagnant-perdant » : une société où la vie commune est un jeu à somme nulle, voire à somme négative (« si tu gagnes, je perds ») ; société propice à la lutte des classes, au mal-vivre national et international, à la jalousie sociale, à l'enfermement, à l'agressivité de la surveillance mutuelle.
La société de confiance est une société en expansion, « gagnant-gagnant » (« si tu gagnes, je gagne ») ; société de solidarité, de projet commun, d'ouverture, d'échange, de communication. » (Alain Peyrefitte – La société de confiance. Essai sur les origines et la nature du développement)