- Benson, je crois que Dieu m'a conduite ici pour plusieurs raisons. Adam en est une : il est l'homme dont j'étais destinée à tomber amoureuse. Vous en êtes une autre : vous êtes l'homme que j'étais destinée à aimer comme un frère. J'ai beaucoup de chance de vous avoir tous les deux dans ma vie.
Je me suis laissée prendre par les 3/4 du livre .. avec l'enfance d'Anna, au Salvador, Histoire de tueries, mais histoire d'espoir aussi, de survie, de volonté, de nouveau départ ..... de religieuse à gouvernante, puis amoureuse et fin dans la lignée des romans d'amour que je ne lis pas normalement! J'ai quand même aimé l'ensemble mais bon! Mais fallait le faire, moi je ne saurais pas alors je suis toujours curieuse et admirative!
- Benson, je crois que Dieu m'a conduite ici pour plusieurs raisons. Adam en est une : il est l'homme dont j'étais destinée à tomber amoureuse. Vous en êtes une autre : vous êtes l'homme que j'étais destinée à aimer comme un frère. J'ai beaucoup de chance de vous avoir tous les deux dans ma vie.
Lorsque la vie nous mène au-delà du chemin que nous avions imaginé, il faut y voir une renaissance.
- Les hommes naissent avec un pied sur le chemin de la corruption, déclarai-je. Essayer de les changer est encore plus difficile que d'essayer de les supporter.
Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour rester auprès de la jeune religieuse, je ne comprenais d'ailleurs pas que les autres enfants ne soient pas eux aussi pendus à ses basques. Ne percevaient-ils pas les vertus curatives, la chaleur et l'espérance qui émanaient d'elle ? Soeur Josepha était la seule d'entre nous à être vraiment en vie, à respirer profondément alors que nous suffoquions tous.
Le massacre ne me laissa ni morte ni vivante. Les semaines qui suivirent, j'errai dans des limbes gris dénués de pensées et de sentiments, de sons et de couleurs, dérivant entre conscience et inconscience. Je me rendais néanmoins compte que je marchais, bougeais, respirais, introduisais de la nourriture dans ma bouche, éliminais les déchets de mon corps, me grattais le nez et toussais, de temps à autre. De moi n'avait survécu que ma nature la plus primitive, celle qui résiste aux maux les plus terribles des hommes, et je craignais que le reste, tout ce qui touchait à l'âme, ne se fut endormi à jamais.
D'après mon expérience, il n'y a rien de plus courageux, de plus constant, de plus tendre et de plus farouche que l'amour d'une mère.
Aux premières lueurs de l'aurore, Anna guettait la voiture du Dr Farrell de la fenêtre du premier étage. Sous l'éclat orangé ensanglantant le ciel, les formes fantomatiques, qui évoquaient quelques instants plus tôt de sinistres créatures prêtes à bondir, se transformaient en d'inoffensifs buissons et arbres du jardin. Alors que tout s'imprégnait d'une douce lumière, Anna se prépara à accueillir dans son âme l'espoir mystique qui s'y insinuait à chaque lever de soleil. Ce matin, cependant, la sensation de froid avec laquelle elle s'était éveillée demeura. Au lieu de recevoir le présent d'un jour nouveau, elle se sentit spoliée de ce qui était devenu son bien le plus précieux : le temps.
En entendant cela, Jessie retira ses escarpins et les balança l'un après l'autre contre le mur.
- Tiens, tes putains de godasses ! T'as qu'à les reprendre et te les carrer dans le cul !