Critique de «
La rue qui nous sépare »
Ce roman, je l'ai lu par chapitres de quelques minutes sur mon ordinateur et j'ai hâte de le relire imprimé sur papier... de renifler son odeur de livre neuf, de tourner lentement, la nuit dans mon lit, les pages éclairées par ma lampe de lecture minuscule, posée sur ma poitrine afin de ne pas troubler le sommeil de ma compagne.
C'est une histoire de notre époque, qui suscite notre empathie et notre compassion pour ceux qui souffrent et vivent dans la rue, nous, qui sommes à l'abri du besoin, mais pour combien de temps encore ?
C'est une romance, un conte de faits et de fées, comme seuls les auteurs dignes de ce nom savent en conter, qui nous remue les tripes et provoque des émotions haletantes, des frissons, qui nous attendrit, nous rassure ou nous plonge dans l'effroi, chapitre après chapitre.
C'est une intrigue peu banale qui concerne de jeunes adultes de milieux différents, de milieux opposés, qui se confrontent, se découvrent, s'interpellent, se querellent et qui finissent par s'aimer, pour s'inscrire dans une culture humaniste, chargée du respect des différences, de l'ouverture d'esprit et de la tolérance.
C'est un carrousel de personnages lucides, vraisemblables, tourmentés, psychologiquement riches et variés, qui évitent les écueils de la mièvrerie, de la guimauve, et du gnangnantisme.
C'est enfin une belle oeuvre d'une jeune auteure pleine de talent !
Jean-Paul AMOUR