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3,95

sur 357 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je pense être passée à côté de ce roman.
L'histoire du narrateur, naufragé volontaire sur une petite île du bout du monde, ne m'a pas transportée.
Je n'ai pas compris l'intérêt de ces monstres marins qui surgissent chaque nuit sur l'île, ni celui du deuxième personnage.
Je reconnais que la lecture à été facile et quelques réflexions m'ont semblé intéressantes, d'où une note intermédiaire, mais je n'ai vraiment pas accroché.
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Étrange lecture que voici !

Robinsonnade à la sauce fantastique, ce récit est assez original. Voyez plutôt : le narrateur, climatologue cherchant à fuir quelques temps l'Irlande, est envoyé par la Marine internationale sur une île perdue en Antarctique afin d'étudier les vents polaires. Sauf qu'une fois seul, il va faire la connaissance de monstres amphibiens qui ne rêvent que de le manger ! Pour survivre, une seule option : réussir à se faire accepter dans le phare où se barricade le seul autre être humain de l'île, Battis Caffo, un vieil ours mal léché.

Plusieurs approches de lecture sont possibles avec ce récit. Comme dans toute robinsonnade, il est d'abord question de survie. Mais il ne s'agit pas ici de se nourrir ou de s'abriter mais de combattre des monstres marins qui attaquent invariablement la nuit venue. Un vrai siège se met en place et le phare est pris d'assaut de manière très régulière. Le narrateur parviendra-t-il à attendre la relève, dans un an ?

L'auteur met également l'accent sur le rapport entre les "naufragés volontaires". Les relations entre le narrateur et Batis Caffo sont très tendues, les deux hommes n'ayant aucun point commun. Là ou Caffo est passionné et bestial, le narrateur est réfléchi et civilisé. Pour leur survie, ils vont devoir apprendre à communiquer.

Mais, pour moi, le thème principal de la Peau froide reste la confrontation à l'autre, à la différence, à l'inconnu. Les citaucas, ces monstres amphibiens, sont-ils réellement des monstres ? Ne défendent-ils pas simplement leur territoire face aux envahisseurs ? Ne sont-ils pas doués également de raison, de sentiments à l'instar de tout être humain ? C'est la vie quotidienne auprès de la Mascotte Aneris, monstre apprivoisé, qui va ouvrir les yeux et l'esprit du narrateur.

Si le récit m'a beaucoup plu, j'ai été toutefois déçue par les cinquante dernières pages qui tombent, à mon sens, dans la facilité et l'invraisemblance. Je n'ai pas du tout compris la réaction du narrateur, ni celle des citaucas.

Je reste cependant persuadée que cette robinsonnade fantastique, qui confronte l'être humain à la solitude, la peur, la folie, l'inconnu, saura vous embarquer vers le lointain Antarctique. Mais attention : couvrez-vous car le froid est partout ! Dans les relations humaines, sur la peau de la Mascotte, sur la neige qui recouvre l'île et surtout...aux côtés de la Mort qui rôde.
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Une île perdue dans l'océan, un phare, deux hommes... le décor est planté, et il est plus que particulier... D'autant plus que chaque nuit, des créatures fantastiques s'invitent pour faire passer d'étranges moments à nos personnages principaux. C'est très immersif... et quelque peu angoissant. Une expérience de lecture, que j'ai énormément apprécié. C'est très bien écrit. Une très bonne découverte.
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Le narrateur vient relever son prédécesseur, météorologue sur un îlot antarctique, mais ce dernier reste en poste bien qu'il affronte chaque nuit des meutes de batraciens monstrueux, nocturnes et cannibales. On découvre qu'il vit avec une femelle qui est diurne et chante comme une sirène. Au lieu de dévorer les hommes, « la mascotte » va leur chercher l'eau, prépare leur soupe aux pois et copule avec eux, ce qui confirme que le sexe féminin a le sens du care. Les deux hommes sont exemplaires aussi, ils la battent comme plâtre. Ils s'allient pour leur survie et s'opposent sur les moyens et pour leur libido. Il y a beaucoup de massacres. 

Le style s'inspire de la préciosité d'Edgar Poe. A la page 22 on trouve des cendres d'encens, une rare beauté labyrinthique, une triste couleur d'argent sale, des nuages éternels qui filtrent lourdement la lumière, etc. En ce qui concerne la mascotte « Une observation succincte permet de déduire qu'elle est quadrumane, thermostatique, daltonienne, bileuse et aboulique » (p 115). Une lecture récréative. 
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"Nous ne sommes jamais très loin de ceux que nous détestons, pour cette même raison, nous pourrions donc croire que nous ne serons jamais au plus près de ceux que nous aimons " Ainsi commence le livre...
Une île perdue dans l'océan atlantique et un vieux gardien de phare comme unique voisin pour le nouveau climatologue fraîchement débarqué sur l'île fantôme. Très vite celui-ci va subir l'assaut nocturne régulier de créatures marines étranges. Il devra pour survivre se faire l'allié de son unique voisin mais non sans peine.
Pour être honnête j'ai eu du mal à être captivée tout le long du livre, par contre une fois refermé, il nous questionne sur la peur de l'inconnu, l'immuabilité de certaines choses et la fine frontière entre le jugement et l'acte; le jugement que l'on peut porter aux personnes et aux événements dans une situation qui peut être remis en question à tout moment au moment de le vivre. Pourrions-nous mieux faire? that's the question.
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L'histoire est intrigante, l'atmosphère inquiétante, les personnages énigmatiques, le cadre hors temps et hors cartes. On se laisse donc envoûter et emporter par ce roman.
J'avais déjà lu ce livre il y a 16 ans ; il était resté dans ma bibliothèque et j'avais gardé en mémoire qu'il m'avait beaucoup plus à l'époque. Cette deuxième lecture a été moins enthousiaste. J'y ai trouvé des lourdeurs dans les métaphores et, surtout, une écriture qui manque de fluidité et rend parfois la lecture difficile.
Qu'en serait-il si je reprenais "Pandore au Congo", de ce même auteur, lu également avec enthousiasme il y a quelques années ?
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C'est un petit livre qui relate à la première personne le huis-clot d'un héros désirant se retirer de la vie sociale et qui se fait débarquer sur un îlot de l'Atlantique Sud. Il partagera son sort avec un gardien de phare et un autre personnage totalement fantastique : la peau froide.

Pas question de grands discours entre ces personnages tous plus taciturnes les uns que les autres, mais une ambiance cloaque qui n'est pas sans rappeler celles des livres de Lovecraft. La ressemblance des peaux froides avec les profonds n'est peut être pas que fortuite.
Très rapidement, ce petit monde sera soumis aux attaques incessantes d'autres peaux froides qui mèneront alors un véritable siège de la micro communauté humaine transformant ce récit de voyage en oeuvre fantastique.

Si le développement du livre est passionnant c'est certainement due à son ambiance particulière quelques peu angoissante que l'auteur fait évoluer à longueur de page en fonction des aléas et du moral de son héro oscillant entre la frénésie hystérique et la dépression nihiliste tout en usant de suspens qui vous maintien en haleine. C'est d'ailleurs ce parti pris qui ne m'a pas permis de retenir ce livre comme une bonne lecture. En effet, si le style moderne et dynamique permet de sympathiques clin-d'oeil à la littérature d'aventure d'en temps j'ai eu du mal à y trouver un quelconque intérêt.
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« Nous ne sommes jamais très loin de ceux que nous détestons. Pour cette même raison, nous pourrions donc croire que nous ne serons jamais au plus près de ceux que nous aimons. »

Le récit, raconté à la première personne, débute sur les flots et sur ces paroles. Un homme anonyme accoste sur une île perdue de l'Atlantique sud afin de remplacer l'ancien climatologue. Sur place, aucune trace du précédent locataire, hormis le gardien du phare aux allures de sauvage fou. Pour une raison inconnue, le phare est fortifié, protégé par des pieux effilés et des éclats de verres. L'île elle-même est inhospitalière, solitaire et désolée.

C'est à la nuit tombée qu'elle dévoile son vrai visage. D'étranges créatures « à peau de requin, aux doigts reliés par une membrane », tentent de s'introduire dans la maison. Une terreur panique s'empare du narrateur.

Des monstres aux cris terribles envahissent l'île, et le récit bascule dans la violence. L'homme, seul, lutte pour sa survie avec une frénésie désespérée. Une seule issue : le phare, seul édifice capable de résister aux assauts des citaucas. Mais cet asile est farouchement gardé par Batìs Caffò, le technicien en signaux maritimes.

Mais il fait une rencontre inattendue : il découvre un monstre femelle, qui porte sceau et guenille, devine qu'elle est liée à Batìs et la prend en otage. Cette « mascotte » nommée Aneris sera sa monnaie d'échange. A partir de là, une cohabitation singulière se met en place, dans un climat belliqueux et anxiogène...

° La Peau Froide fait référence aux grands récits héroïques classiques, et prend des allures de conte philosophique et de roman gothique d'aventure. L'intrigue paraît simple et convenue : une île isolée sur laquelle deux hommes luttent face aux attaques nocturnes de monstres aquatiques. Pourtant, l'intérêt du roman réside dans la réflexion amenée par son auteur sur les mécanismes qu'engendrent la peur et la confrontation à l'autre.

°Pour plus de détails sur l'oeuvre, je vous invite à lire ma chronique sur le blog.
Lien : https://asteropsia.wordpress..
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Brrrrrrr ! Une lecture qui ne laisse pas indifférent, et qui fait froid dans le dos... A travers ce récit d'aventure aux frontières du fantastique, c'est d'humanité dont il est question, avec ses faiblesses, ses doutes mais aussi ses forces. La pirouette de la fin est en fait une belle ellipse littéraire, qui donne presque envie de recommencer à lire le roman. L'atmosphère et les lieux sont très bien décrits, et les créatures contre lesquelles se battent les deux héros gardent un côté mystérieux qui donne une profondeur très forte à l'histoire. L'auteur questionne la peur de l'autre, la différence, l'absurdité de l'obstination, les relations humaines, la société... et une longue liste de sentiments universels fortement liés à la vie et à la quête de sens.
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